Aux États-Unis, le 4 juillet est jour de fête nationale. Et dans un contexte particulièrement tendu quant aux questions d’immigration, et notamment de sa gestion par l’administration de Donald Trump, certains avaient prévu de célébrer l’indépendance en rappelant les valeurs fondatrices de l’Amérique.
C’est ainsi qu’à New York, un groupe de femmes appartenant à l’association Rise and Resist, qui se bat pour l’égalité et la défense des libertés fondamentales, ont décidé d’un happening. Et pour donner un maximum de visibilité à leur opération, elles avaient choisi d’opérer sur l’un des sites les plus emblématiques de la ville: la Statue de la Liberté.
RISE AND RESIST DROPS “ABOLISH ICE’ BANNER AT THE STATUE OF LIBERTY ON JULY 4TH. Video free for media use. Full press release -> https://t.co/frz2aYWpKV pic.twitter.com/0bPBUi6Gty
— Rise and Resist (@riseandresistny) July 4, 2018
Arborant des t-shirts réclamant l’abrogation de l’ICE -U.S. Immigration and Customs Enforcement, l’agence fédérale américaine en charge de la répression de l’immigration et notamment responsable ces derniers temps des séparations entre enfants et parents migrants-, elles ont déployé une bannière ornée du même slogan.
Puis l’une d’entre elle, dont on apprendra un peu plus tard qu’elle se nomme Therese Patricia Okoumou et qu’elle a agi de son propre chef, en dehors de l’opération de l’association, a entrepris d’escalader le gigantesque monument, à mains nues.
Guy climbing statue of liberty @CNN #July4th #FourthofJuly pic.twitter.com/bJA5rMexKg
— eric kwasi oppong (@ekojnr) July 4, 2018
Face à son action et après avoir arrêté sept des participantes pour manifestation illégale, la police a alors pris la décision d’évacuer l’île de la Liberté, par mesure de précaution. Parvenue sous le pied de la statue démesurée, la femme a ensuite refusé de descendre d’elle-même, parlementant pendant un long moment avec les forces de l’ordre.
Selon la chaîne d’information NBC News, Therese Patricia Okoumou aurait expliqué aux policiers qu’elle ne descendrait pas tant que des enfants migrants seraient détenus par l’administration américaine. Ce qui a finalement poussé les autorités à la déloger contre son gré.
LATEST: Two officers have reached the woman who scaled the base of the Statue of Liberty. https://t.co/VQbxWDci6R pic.twitter.com/vmM9wZQiXV
— ABC News (@ABC) July 4, 2018
Harnachés, deux policiers des services d’urgence, ont grimpé à leur tour sur la statue avant d’aller demander à la manifestante de redescendre avec eux. Comme l’a annoncé a posteriori la police new-yorkaise, le NYPD, Therese Patricia Okoumou sera poursuivie pour son action.
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