Si proche du but, le petit vaisseau israélien s’est kraché hier avant d’atteindre le sol de la Lune à une altitude d’environ 5 kilomètre après un voyage de six semaines dans l’espace.

Un alunissage sans encombre aurait fait de l’État juif l’un des quatre pays au monde à réussir  mais un moteur est tombé en panne et Bereshit s’est écrasé sur la surface de la lune alors que le contrôle de la mission  perdait le contact radio avec  le vaisseau spatial. On réussira la prochaine fois…

La mission qui a coûtée à des investisseurs privés seulement 100 millions de dollars mais plus de quatre ans construction chez Israël Aerospace Industries et SpaceIL et un voyage  de six semaines dans l’espace, visait à faire d’Israël le quatrième pays après les États-Unis, la Chine et l’Union soviétique à réussir  à poser un engin sur la Lune.

Cependant au cours des 21 minutes qui ont suivi la séquence d’atterrissage, l’atterrisseur robotique sans pilote subissait périodiquement des pannes de moteur et de communication, a annoncé l’équipe d’assistance. À quelques minutes de la mission d’atterrissage, le vaisseau spatial a pris un selfie avec la lune.

Des enfants israéliens regardent la tentative d’atterrissage sur la lune du vaisseau spatial israélien «Bereshit» à la résidence du président à Jérusalem le 11 avril 2018. Photo de Hadas Parush / Flash90

Mais tout à coup, les responsables de la mission ont annoncé qu’ils avaient perdu le contact avec l’engin dont le moteur principal se serait apparemment éteint. L’engin a ensuite chuté rapidement avant de percuter la surface de la lune. « Nous nous sommes vraiment écrasés à la surface de la lune », a déclaré Opher Doron, directeur général de la division spatiale d’Israël Aerospace Industries.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, son épouse Sara et leur fils Yair  étaient présents dans la salle de commandement de Yehud pour assister à l’atterrissage.

À la suite de l’échec, Netanyahou  a déclaré sobrement et simplement: « Quand, au début, on échoue, alors on doit essayer de nouveau » avant d’ajouter: « Cette tentative est déjà un exploit majeur, cette fois nous avons atteint la lune et la prochaine fois, nous aurons un atterrissage en douceur ».

Morris Khan, un des investisseurs dans le projet à hauteur de 40 millions de dollars, a lui aussi  promis, après l’échec de la sonde Bereshit ,d’essayer à nouveau.

Le président de SpaceIL a-t-il déclaré: « Il semble déjà y avoir un désir de planifier le prochain lancement alors la prochaine fois, nous ferons mieux et nous réussirons. Mais je pense que nous avons parfaitement le droit d’être fiers ».

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Le président Reuven Rivlin avait réuni à la résidence  des dizaines de jeunes pour une soirée de projection.

Après l’ échec, il leur a expliqué qu’on pouvait être déçu mais qu’il fallait être fier que quelques ingénieurs de moins de 40 ans aient été capable de mener une telle mission pour si peu d’argent: « Amener un vaisseau spatial sur la Lune coûte une fortune et avec très peu de ressources  Bereshit a presque réussi. C’est pourquoi je suis si heureux d’être à la présidence de ce pays entouré de tant d’enfants. Quand nous étions jeunes comme vous en Israël, nous n’avions jamais même rêvé de faire un voyage sur la lune. J’espère que vous serez les scientifiques qui réussiront ces missions »a déclaré Rivlin.

Rappelons que le programme Appollo aura coûté à la Nation américaine entre 20 et 25 milliards de dollars, soit entre 135 et 150 milliards de dollars actuels. Un petit pas pour l’homme, un bond de géant pour l’humanité, mais surtout un poids colossal pour les finances publiques…

Tel-Avivre –

La Nasa a salué tout le même la première mise en orbite lunaire privée et la fondation Xprize a annoncé la donation d’un million de dollars à SpaceIL pour que l’équipe puisse continuer son travail et parce que “l’espace c’est dur”.

Comparé au huit milliards de dollars investis chaque année par la Chine dans la conquête spatiale, l’investissement fait ainsi figure de goutte d’eau, et c’est là, pour SpaceIL, que se loge l’essentiel de ce pari réussi. Financé par des donateurs israéliens et étrangers, épaulé par l’expertise d’Israel Aerospace Industries, partageant son lanceur SpaceX Falcon 9 avec deux autres engins, le robot se voulait un modèle de conquête spatiale alternative.

Candidat malheureux au concours de Google

L’aventure de Bereshit avait déjà plutôt mal commencé: SpaceIL a dès le départ lié son sort au Lunar Xprize, lancé par Google il y a un peu plus de dix ans. À la clé, une récompense de 20 millions de dollars pour l’équipe qui arriverait à faire atterrir un robot sur la Lune. Mais en mars 2018, le géant américain a annoncé qu’aucun des cinq projets finalistes n’était suffisamment prêt pour lancer son robot dans les temps impartis…et annulé le défi.

Une décision qui n’avait pas démotivé l’équipe responsable du projet, qui a décidé de continuer seule le projet. Le lancement, le 21 février, de la sonde lunaire avait alors signé l’aboutissement d’un pari, celui de concevoir un robot lunaire low cost.

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Asher Cohen

Ne cherchons pas d’excuses, telle le manque de budget, pour cet échec, et arrêtons de nous comparer aux autres. Ce qui compte c’est ce que nous nous réalisons et c’est à nous-mêmes que nous avons à demander plus, peu-importe ce que font les autres pays. Nous les Juifs ne sommes pas Dieu, donc nous ne pouvons pas tout savoir. Nous ne pouvons apprendre qu’en commettant des erreurs, notre Histoire ne nous l’a-t-elle pas constamment prouvé? Cet échec n’est qu’une « negative feedback data » sur la route du succès, aussi nous devons en apprendre le maximum et faire mieux la prochaine fois jusqu’à ce qu’un « hit » soit réussi, Be-ezrat-Ashem, et uniquement son aide.

Miraël

C’est en faisant des erreurs que l’on apprend l’humilité. L’un des messages de Pessah justement.

Élie de Paris

Certes, nous etions devant nos écrans, et vivions l’événement dans le suspens et la deception est grande.
Oui, obstiné, la nuque raide, nous pérsèvererons…
Comme d’habitude. C’est d’un échec qu’on apprend.
Toutefois, on remarquera que pendant les premières heures du vol, il y a quelques jours, une première perte de contact, inexpliquée, s’etait produite…
Je pense que l’éventualité d’une attaque informatique n’est pas à exclure, car le moment le plus crucial et le plus déterminant est la phase d’allunissage, comme pour un avion l’atterissage, et une perte de contact à ce moment expose au pire scénario.
Cette sonde n’etait pas militaire, mais civile, financée par des fonds privés, et rien n’a été divulgué sur sa sécurité, mais de nombreuses raisons peuvent être à l’origine d’un eventuel sabotage, car le prestige d’un minuscule entreprise civile se haussant aux compétences des grandes puissances planétaires a de quoi déranger.
Quand à nos hainemis habituels…
Une réelle défaillance est plausible.
Mais cette panne après le lancement reste une question non résolue…