La chaîne de supermarchés Monoprix français a refusé une demande de groupe pro-palestinien BDS de boycotter les produits israéliens. Claudine Vegas, chef du groupe BDS Collectif Palestine Libre (« Free Palestine collective ») à Toulouse, qui milite pour encourager les entreprises françaises à boycotter les produits israéliens, a écrit à la direction de Monoprix, qui gère des centaines de supermarchés à travers la France, leur demandant de retirer les produits Ahava ( le nom signifie l’amour) produits cosmétiques, fabriqués au kibboutz Mitzpe Shalem près de la Mer Morte.
« J’attire votre attention sur les produits importés israéliens susceptibles de contrevenir aux lois et réglementations françaises et européennes. Comme vous le savez, tout produit vendu dans un magasin en France doit respecter les règles des lois européennes et françaises de consommation, avec une indication de l’origine sur l’emballage »
Baptiste Peslouan des Services clientèles de Monoprix a répondu à la lettre.
Les autorités ont dit à la chaîne de supermarchés que tant que leurs fournisseurs sont en mesure de leur assurer de l’origine légale des produits qu’ils commercialisent, aucun argument contestant n’est juridiquement recevable. Et à cet égard, « Tous nos fournisseurs sont ainsi engagés à nous vendre des produits conformes aux normes et réglementations. »
Peslouan a informé Vegas de BDS que «à ce jour, à notre connaissance, la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) n’a engagé aucune poursuite contre nos fournisseurs, et nous n’avons pas été informé de décision de justice contre eux. »
« Dans le cas où une décision de justice serait imposée sur un produit ou un fournisseur, nous ne manquerons pas d’en tirer les conséquences en conformité avec la réglementation française », a écrit Peslouan.
Vegas a répondu, accusant Monoprix de se cacher derrière la DGCCRF inefficace tout en vendant des «produits des colonies, qui sont illégales en vertu du droit international et le droit du commerce européen. » Elle a ensuite accusé les employeurs de Pesloüan de « vous laver les mains comme Ponce Pilate, disant que ce n’est pas votre problème, mais celui de la douane européenne « .
La comparaison de la vente des produits des colonies avec la crucifixion, peut sembler déplacée, mais ne constitue pas une métaphore inhabituelle dans le récit palestinien moderne.
« Nous lançons un appel à votre éthique et votre honnêteté, que je espére que vous avez, » a insisté la dame anti-israélienne Toulouse : « Vous savez que ces produits cosmétiques Ahava proviennent de colonies illégales, ces produits arrivent dans vos magasins et constituent un pillage et un commerce aux dépends de la misère et de l’injustice causée aux Palestiniens. »
Ahava va prochainement ouvrir une nouvelle usine, près de Jérusalem, en deça de la la ligne verte, afin d’éviter le boycott. Cela va sans doute signifier une perte d’emplois pour les travailleurs palestiniens. Le fait que ahava a enflammé l’imagination des militants BDS, au point où la société a été forcée de fermer son magasin de Londres, au motif qu’il exporte des ressources naturelles appartenant aux Palestiniens, sous la forme de boue de la Mer Morte . Cela étant le cas, l’emballage de la même boue de la mer Morte ne changera probablement pas grand choses pour le magasin.
Ahava Dead Sea Laboratories est une entreprise de cosmétiques israéliens dont le siège est à Lod, bien à l’intérieur « ligne verte d’Israël » qui fabrique des produits de soins de la peau faites de boue et des composés à base de minéraux de la Mer Morte, qui est divisée entre la Jordanie et Israël à l’est et à l’ouest de la ligne verte. Leur principale usine de fabrication et notre showroom sont dans Mitzpe Shalem, un kibboutz israélien situé à environ un mile de noprth de la mer Morte. La société a des magasins phares en Israël, l’Allemagne, la Hongrie, la Corée du Sud, les Philippines et Singapour. À partir de 2015, le revenu Ahava était plus de 150 millions $ par année.
(NDLR : a noter que le plus grand conglomérat privé de la Chine continentale,’ Fosun’ a racheté la société israélienne de cosmétique Ahava. La majorité des actions de la société israélienne de cosmétiques de la mer Morte a été vendue à la Chine pour 76,5 millions de dollars)
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