L’ancien Premier ministre revient une nouvelle fois sur son sujet de prédilection en établissant dans Sud Ouest un amalgame entre islam et islamisme.

Il n’a pas « envie de disparaître ». Alors il occupe le terrain médiatique. Ce week-end, Manuel Valls a passé une heure sur le fauteuil de Laurent Ruquier dans On n’est pas couché et ce dimanche, il s’exprime dans les colonnes de Sud Ouest. Avec un sujet de prédilection: la laïcité, la place de l’islam dans la République et les dérives qui peuvent en découler, à travers le phénomène de radicalisation.

L’ancien Premier ministre n’en démord pas, le lien entre islamisme et islam est indéniable. « Les djihadistes agissent au nom de l’islam », affirme Valls dans Sud-Ouest. Et d’ajouter: « Dire que l’islam est l’islamisme n’ont rien à voir, c’est nier toute responsabilité d’agir à nos concitoyens musulmans. Nous devons les aider. Nous devons les aider à combattre en leur sein ces idéologies totalitaires du salafisme ou des Frères musulmans. » Un refrain qu’il répète à longueur d’interviews ces derniers mois, quitte à s’attirer les violentes critiques d’une partie de la gauche, avec laquelle il a définitivement rompu.

« On me regardait comme un malade »

Le député de l’Essonne explique aussi sa phrase équivoque, prononcée dans une récente interview à El Pais, où il avait évoqué « le problème de l’islam ». Il précise cette fois que « c’est d’abord avec l’islam » que se pose la question de la laïcité en France. Et non avec une autre religion comme le catholicisme, confronté aux lois de la république depuis plus longtemps. « L’implantation » de l’islam étant plus récente, elle ne serait pas tout à fait parfaite. « Mon objectif est de démontrer que l’islam est compatible avec la République, l’égalité femmes-hommes, la séparation entre l’État et les cultes », apaise-t-il.

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Quoi qu’il en soit, la rupture politique avec une large partie de la gauche, dont le PS, est actée. « C’est ma famille politique, je ne peux pas le renier mais sans doute nous passons à autre chose », a-t-il avancé, sur le plateau de France 2. Revenant sur son année politique, l’ancien Premier ministre a évoqué « les coups » et la « violence ». « On me regardait comme un malade », admet-il sans concéder pour autant que cela s’apparentait à de la souffrance. « Je me blinde. (…) Je ne l’ai pas ressenti mais je me suis rendu compte que mes proches, ceux qui m’entouraient, souffraient ».

Non, il ne fait pas la guerre aux musulmans

Enfin, le député n’hésite pas à en remettre une couche sur son accrochage avec Edwy Plenel autour de Charlie Hebdo. « Quand il a dit que Charlie Hebdo et Valls font la guerre aux musulmans, il nous désigne comme des cibles ». Avant de réaffirmer que cette petite phrase est « un appel au meurtre ». « Nous ne leur faisons pas la guerre (aux musulmans), nous menons un combat conte l’islamisme, contre ce terrorisme qui tue aussi des musulmans », fait valoir l’ex-chef de gouvernement.

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