Fin de l’exil politique espagnol de Manuel Valls qui quitte le conseil municipal de Barcelone.
L’ancien Premier ministre français Manuel Valls a mis fin à son exil politique en Espagne en quittant mardi le conseil municipal de Barcelone, deux ans après avoir échoué à conquérir sa ville natale.
M. Valls va faire son retour en France où il va devenir à la rentrée chroniqueur dans des émissions de RMC et de BFMTV.
« Manuel Valls a officialisé sa démission de son poste de conseiller municipal à Barcelone, une décision qu’il avait déjà annoncée il y a quelques mois », a tweeté « Barcelona pel Canvi » (Barcelone pour le changement), le groupe politique de M. Valls au sein du conseil municipal. « Très honoré d’avoir pu servir Barcelone durant ces deux années et fier d’avoir freiné l’indépendantisme » catalan lors des municipales de mai 2019, a également posté sur le même réseau social Manuel Valls.
Après l’échec de ses ambitions présidentielles en 2017 en France, M. Valls s’était présenté à la mairie de Barcelone mais avait essuyé un revers en arrivant seulement quatrième avec le soutien du parti libéral anti-indépendantiste Ciudadanos. M. Valls avait ensuite apporté sa voix à la militante de gauche Ada Colau, lui permettant d’être reconduite comme maire de Barcelone et barrant ainsi la route au candidat indépendantiste catalan Ernest Maragall. Cette décision avait entraîné une rupture entre M. Valls et Ciudadanos.
Début mars, M. Valls avait indiqué qu’il ne se représenterait pas à la mairie de Barcelone en 2023. Depuis, l’ancien poids lourd du parti socialiste a affiché, lors des élections régionales françaises de juin, son soutien public à la présidente de la région Ile-de-France, l’ex-LR Valérie Pécresse, réélue et désormais candidate à l’élection présidentielle. Il a également multiplié les interviews pour promouvoir son livre, « Pas une goutte de sang français », paru en mars chez Grasset.
L’ancien Premier ministre débattait dans les « Fortes têtes » de RMC en direct face à Mathias Wargon. Violences et trafics à Marseille: « Il faut tout raser et tout reconstruire dans ces quartiers » plaide Manuel Valls sur RMC.
C’est une petite phrase qui ne manquera pas de faire réagir. Lors du débat des « Fortes têtes » en direct sur RMC, Manuel Valls, ancien Premier ministre a donné son analyse de la situation à Marseille, où Emmanuel Macron est attendu mercredi après-midi pour présenter un ambitieux plan destiné à donner un nouveau souffle à la deuxième ville de France.
Selon l’ancien ministre de l’Intérieur, « Il y a un échec collectif, et cela veut dire qu’à Marseille, il faut tout reprendre à zéro. Ce qu’on appelle les banlieues, en Ile-de-France, sont au coeur de la ville, marquées par la pauvreté, les inégalités, la violence et l’insécurité. C’est à dire que, là bas, il faut tout raser. Il faut tout reconstruire, il faut repeupler autrement ces quartiers. Mais ça demande une volonté, une grande puissance de l’État et un coopération avec les élus qui ont une grande responsabilité » a-t-il plaidé.
« Je suis toujours renvoyé à mon passé »
Quelques instants auparavant, Manuel Valls avait précisé qu’il avait tenté – avant Emmanuel Macron aujourd’hui – des plans pour la cité phocéenne, comme en 2015, avec ce plan d’investissement de plusieurs centaines de millions d’euros.
« Je suis toujours renvoyé à mon passé et il y a une part d’échec collectif » avait-il alors soufflé, réagissant au témoignage de Corinne, une commerçante marseillaise qui expliquait être « menacée » tous les jours et faire face à des actes de violences ou d’incivilités en continu.
Des propos qui ont fait réagir les auditeurs de RMC, au 32.16. Et notamment Samia Ghali, maire adjointe « divers gauche » de Marseille. Au téléphone en direct dans « Estelle Midi », pour l’ancienne sénatrice, « Manuel Valls s’est mal exprimé. Je comprends ce qu’il veut dire, cela s’appelle la rénovation urbaine. On l’a déjà fait à certains endroits, mais cela prend des années » a-t-elle plaidé.
Entamé après le conseil des ministres, Macron doit ainsi passer trois jours à Marseille pour dévoiler un plan d’urgence. Ce déplacement de deux jours et demi est le plus long consacré au chef de l’Etat à une seule ville depuis le début de son quinquennat. Il est justifié par la place « singulière », selon l’Elysée, qu’occupe la cité phocéenne en France mais aussi « l’urgence » de sa situation, illustrée en particulier par la recrudescence des règlements de compte sanglants cet été.
JForum – Sources diverses
![]() |
![]() |