Parce que «les conditions sereines au bon exercice de la démocratie ne sont pas réunies, non pas sur la forme mais sur le fond», Bruno Perez et Houria Medjbar, les deux candidats de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) aux élections départementales dans un canton de Marseille, ont décidé de suspendre leur participation au scrutin.
Dans un courrier adressé jeudi à la préfecture des Bouches-du-Rhône, ils expliquent qu’ils ne déposeront pas de bulletins dans les bureaux de vote, le 22 mars.
En février, l’UDMF, un microparti musulman né en novembre 2012, avait annoncé sa présence dans plusieurs cantons, à Marseille, Nice, Strasbourg, Avion près de Lens et dans la banlieue lyonnaise. Mais depuis, seuls les deux Marseillais ont officiellement fait acte de candidature.
La faute à des «pressions» et une «vague d’attaques médiatiques» qui auraient poussé les autres candidats à jeter l’éponge, selon l’UDMF. A Marseille, Bruno Perez et Houria Medjbar évoquent, pour leur part, le «contexte de ressentiment envers les citoyens français de confession musulmane [qui] engendre un climat délétère»pour justifier leur retrait.
Ainsi que «l’islamophobie rampante, attisée par les attentats ignobles de janvier 2015, [qui] mène à un amalgame dangereux et clivant faussant le jeu démocratique et ébranlant la devise républicaine». Tout en laissant la porte ouverte à des éventuelles alliances, soulignant être «prêts à réfléchir et à agir avec [d’autres] mouvements politiques».
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