Les forces de l’OTAN mèneraient des exercices secrets simulant une guerre nucléaire.

La course au nucléaire engagée par l’Iran a brisé le tabou du nucléaire dans de nombreux pays de la région.

Désormais l’Égypte et d’autres pays du Proche- Orient lorgnent vers le nucléaire civil selon leurs déclarations, mais on sait que du civil au militaire, il n’y a qu’un pas à franchir, surtout si un pays qui maîtrise cette technologie est près à faire le transfert des connaissances et matériaux nécessaires.

Les incitations à développer ou à acquérir des armes nucléaires devraient augmenter au Proche-Orient dans les prochaines années, selon les spécialistes.

Les États-Unis accusent des difficultés croissantes à exercer leur pouvoir de dissuasion dans la région, en raison des choix stratégiques de désengagement en Syrie, appliqués par Donald Trump. Le  président turc  Recep Tayyil Erdogan qui profite de ce climat d’incertitude, est resté sourd aux menaces de Donald Trump.

Ankara  affirme ne pas renoncer à son objectif de créer une zone de sécurité  en Syrie, sur 30 km de profondeur et plusieurs centaines de km de longueur avec la proximité de la  frontière turque. Un projet qui implique de  pousser à l’exil les Kurdes qui vivent dans cette région.

Ces éléments de déstabilisation incitent les pays arabes et la Turquie à réfléchir à leur politique nucléaire afin de renforcer leur marge de manœuvre à l’égard de Washington.

Les experts se sont penchés sur le contexte très délicat actuel et ils  estiment qu’un Proche-Orient nucléaire n’est plus totalement à écarter, il aurait un impact profond sur la sécurité régionale.

La possibilité de voir dans un futur pas très  éloigné, plusieurs pays décider une sortie collective du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) trouve sa justification dans le désordre international actuel et la forme d’affrontements diplomatiques et stratégiques que la Russie et les États-Unis, deux puissances nucléaires ont réinstallés au Proche- Orient.

Certains pays comme l’Égypte ont déjà pris leur distance et ont sérieusement amorcé une première phase. Le Caire a mis en place une importante infrastructure de recherche capable d’explorer la plupart des questions scientifiques et technologiques nucléaires.

La majorité des activités de l’Autorité égyptienne de l’énergie atomique (Egyptian Atomic Energy Authority, EAEA) est menée par des scientifiques de deux centres de recherche: Les laboratoires et le centre de gestion des déchets du Centre de Recherche Nucléaire (Nuclear Research Center, NRC) qui abrite le réacteur à eau légère ETTR-2 de 22 mégawatts thermiques (MWt), fournis par l’Argentine, une usine de fabrication de combustibles, une enceinte à cellule chaude et une installation de gestion des déchets à Inshas.

Sans entrer trop dans les détails, la cellule chaude d’Inshas est la seule installation connue en Égypte qui pourrait être utilisée pour séparer du plutonium à usage militaire, du combustible irradié du réacteur.

C’est dans ce contexte  que les forces de l’OTAN mèneraient des exercices secrets simulant une guerre nucléaire. Bien que cette menace ne soit pas forcément aux portes de l’occident.

Cependant l’attitude de plus en plus incertaine de la Turquie, pourtant membre de l’OTAN préoccuppe les autres forces participantes. Les forces de l’OTAN  s’entraîneraient en attendant, notamment à transférer des armes nucléaires et à les fixer sur des avions de combat .

L’armée de l’air allemande, en collaboration avec les pays partenaires de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), mène actuellement des exercices militaires secrets, simulant entre autres, un conflit nucléaire, a rapporté l’agence de presse allemande Dpa. Information reprise par I24 NEWS.

Selon cette source, l’ensemble de ces manoeuvres baptisées « Steadfast Noon », a été lancé la semaine dernière et devrait se poursuivre.

Les forces militaires s’entraîneraient notamment à transférer des armes nucléaires depuis des galeries souterraines vers des bases allemandes et à les fixer sur des avions de combat a indiqué l’agence de presse.

Les vols d’entraînement, s’effectuent sans le transport de ces bombes, est-t-il  précisé de même source.

Plusieurs avions de combat Tornado de l’armée allemande stationnés à la base aérienne de Büchel, dans l’État Fédéral de Rhénanie-Palatinat, participeraient aux manoeuvres. Un seul de ces avions peut transporter jusqu’à quatre bombes nucléaires.

L’Allemagne ne possède pas d’armes nucléaires, mais ses avions peuvent en être équipés dans le cadre du partage nucléaire de l’OTAN.

Le directeur du Nuclear Information Project de la Fédération des scientifiques américains (FAS), Hans Kristensen, avait estimé que 20 ogives nucléaires américaines, de type B61, étaient entreposées dans la base aérienne de Büchel.

Le gouvernement allemand n’a cependant pas confirmé la présence de ces armes étrangères dans le pays.

 

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Asher Cohen

En juin 1967, face aux menaces de génocide de Nasser, Israël aurait été mis en alerte nucléaire, mais cela a été résolu par le face à face des 2 superpuissances. En octobre 1973, Golda Meir a mis Israël en alerte nucléaire, et en réponse les russes ont livré des ogives nucléaires à Sadate, mais selon certains « elles seraient restées dans les cales des navires russes sans être jamais déchargées au port d’Alexandrie ». D’autres considèrent que la guerre pouvait devenir nucléaire, et cela aurait amené Nixon à déclencher l’alerte nucléaire mondiale américaine, Defcom, des bombardiers B 52. Cela a aussi mené les Juifs à fixer ensuite des cibles russes dans leurs objectifs nucléaires, c’est tout dire. En octobre 1973, Golda Meir a commis de nombreuses erreurs stratégiques. D’abord elle a considéré que prendre Damas n’avait aucune valeur stratégique militaire, d’autant que le renseignement israélien savait que le staff d’une division russe était présent dans les locaux de l’état major syrien dans cette ville. De même, les blindés israéliens devaient continuer au delà du Km 101 à avancer sur Le Caire. Enfin, s’agissant des 20.000 hommes de la troisième armée égyptienne encerclée dans le désert, il ne fallait-pas céder à la pression américaine, et les faire périr de soif dans le désert. Les livraisons d’armes massives, dès 1974, de la France et de la Russie, à la Syrie et l’Egypte, et financées par les pétro-dollars du Golfe, on montré l’échec total de la générosité israélienne à accepter les cesser-le-feu, et les Juifs ont payé très cher cette générosité durant toutes les années 70. Les cesser-le-feu d’octobre 1973, sous pressions américaines et menaces russes, furent des ratés monumentaux dont les Juifs doivent tirer les leçons.

Au moins depuis l’après Shoah, personne ne doute que les Juifs n’hésiteront jamais à frapper nucléairement tout ennemi, quel qu’il soit, fut-il même la russie, et je pense que c’est cela la grande stratégie nucléaire Juive. Pour-eux le nucléaire est plus une force de frappe qu’une force de dissuasion. Je veux montrer par-là que, depuis des décennies, les pays du Moyen-Orient qui voudraient frapper nucléairement Israël n’auraient même pas besoin de fabriquer leurs bombes eux-mêmes, mais si un pays comme la russie leur livrait des ogives, elle serait frappée nucléairement. Enfin tout pays du M.O qui se lancerait dans le nucléaire militaire connaîtrait le sort de l’Irak en 1981 pour ses réacteurs de Toulon et celui d’Osirak.

Enfin, pour les pays d’Europe qui ne se sentent plus couverts par le parapluie américain, et se sentent menacés par la prolifération nucléaire au M.O, comme dirait Trump, ce n’est pas notre Business, alors nous leur souhaitons bonne chance.