Malgré la bravade d’Erdogan, son offensive syrienne est comprimée dans un étreinte américano-russe

La coordination américano-russe visant à freiner l’opération de la Turquie contre les Kurdes de Syrie se poursuit sans encombres au milieu d’une série de pourparlers. Mardi 15 octobre, le secrétaire d’État américain a eu des entretiens avec son homologue russe, de même que les deux chefs de la défense. Cette nuit-là, le président turc Recep Erdogan a eu une conversation téléphonique avec le président américain Donald Trump et le russe Vladimir Poutine.

Poutine l’avait invité à se rendre à Moscou avant la fin du mois d’octobre (le 22 octobre), alors que Trump l’informait que le vice-président Mike Pence et le secrétaire Mike Pompeo arriveraient à Ankara le jeudi 17 octobre. Ils viendraient avec le conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien et l’envoyé spécial en Syrie James Jeffrey. Erdogan aurait refusé de recevoir le vice-président Pence, mais le dirigeant turc, très volatil, aurait fait marche arrière.

Très peu de choses ont été divulguées sur le contenu de cette explosion de pourparlers sur le fil du rasoir, mais hautement fructueux. Les sources de DEBKAfile ont appris que Poutine avait averti Erdogan que si l’armée turque attaquait les forces syriennes arrivées pour défendre les districts kurdes contre un assaut turc, les forces aériennes russes interviendraient.

On pense que Trump a concentré son avertissement contre un assaut turc sur la ville clé de Kobani, contrôlée par le SDF, et ses environs. Il a demandé à Erdogan de s’engager à empêcher ses forces et les milices jihadistes syriennes alliées d’entrer dans cette ville, ainsi que de mettre un terme aux tentatives de prise de contrôle de l’autoroute stratégique M4. Le dirigeant turc a demandé en contrepartie que le président américain garantisse que les forces syriennes d’Assad, non loin de Kobani n’entreront pas dans la ville. Cependant, comme Moscou a la main sur l’armée syrienne, il était nécessaire que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense américains et russes se concertent à ce sujet. Pour le moment, les FDS conservent le contrôle de la ville, protégée par les forces spéciales russes.

Erdogan constate que ses mouvements de troupes sont de plus en plus restreints par les diktats contraignants venant de Washington et de Moscou. Ils opèrent de concert dans une situation encore imprévisible et inflammable.

De prochains articles exploreront le travail d’équipe extraordinaire entre les Etats-Unis et la Russie sur l’entreprise syrienne d’Erdogan et son impact épique sur l’équilibre des pouvoirs régionaux.

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Despite Erdogan’s bravado, his Syrian offensive is squeezed in a US-Russian hug

 

 

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