Coup dur pour la réputation sécuritaire de l’Iran : « Totalement choqué par l’assassinat de Haniyeh »
Les responsables iraniens se déclarent profondément choqués par l’assassinat de Haniyeh sur son territoire, Téhéran enquêtant sur la manière exacte dont le terroriste de haut rang a été éliminé.
Ismaïl Haniyeh Hassan Jedi/Flash90
De hauts responsables iraniens ont déclaré au New York Times mercredi matin que les hauts dirigeants de Téhéran étaient « profondément choqués » par l’assassinat dramatique d’un haut responsable du Hamas, Ismail Haniyeh.
Selon les responsables, cet assassinat remet également en cause la réputation sécuritaire de l’Iran et sa capacité à protéger ses frontières contre de telles attaques.
Selon la chaîne de télévision Al-Mayadeen , une source iranienne a affirmé que Haniyeh avait été éliminé par un missile lancé depuis un autre pays. Téhéran a néanmoins déclaré officiellement qu’il enquêtait toujours sur les circonstances exactes de l’élimination du terroriste.
Le chef du Jihad islamique, Ziyad al-Nakhalah, se trouvait également à l’intérieur du bâtiment où séjournait Haniyeh, bien que selon les estimations, il n’ait pas été blessé, ce qui peut également indiquer l’attaque précise contre Haniyeh, qui se trouvait à un étage différent de celui d’al-Nakhalah.
Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, était en visite à Téhéran pour participer à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien, qui a eu lieu mardi. Les médias saoudiens ont rapporté que Haniyeh a été tué dans sa chambre par un missile guidé, lancé sur lui à 02h00, heure de Téhéran.
Le Hamas a publié un communiqué accusant Israël de l’assassinat : « Le mouvement de la Résistance islamique pleure son leader Ismaïl Haniyeh, décédé à la suite d’un raid sioniste perfide sur sa résidence à Téhéran, après avoir participé à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien », a annoncé le mouvement.
Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du Hamas, a commenté l’assassinat en déclarant que « l’assassinat du commandant Ismaïl Haniyeh est un acte lâche et ne restera pas sans réponse ». Mardi, lors de sa visite à Téhéran, Haniyeh a également rencontré le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
Contrairement au Hamas, les Gardiens de la révolution n’ont pas pointé un doigt accusateur vers Israël à ce stade et ont déclaré : « Nous enquêtons sur l’assassinat de Haniyeh à Téhéran et annoncerons les résultats de notre enquête ultérieurement. » Israël, pour l’instant, n’a fait aucune allusion à l’élimination de Haniyeh.
Haniyeh, âgé de 62 ans au moment de son décès, avait remplacé Khaled Masha’al en 2017 à la tête du bureau politique du Hamas et avait auparavant été Premier ministre de l’Autorité palestinienne. En 2003, il avait été légèrement blessé lors d’une tentative israélienne d’éliminer la direction du Hamas à Gaza.
Un mois après le massacre du 7 octobre, son petit-fils aîné et une de ses petites-filles ont été tués lors d’une attaque israélienne sur la bande de Gaza. En avril 2024, trois de ses enfants et trois de ses petits-enfants ont été tués lors d’une attaque israélienne dans le camp de réfugiés d’Al-Shati. En juin, sa sœur a été tuée lors d’une attaque à Al-Shati.
L’annonce de l’assassinat de Haniyeh est intervenue quelques heures après que l’armée israélienne a annoncé que Fuad Shukr, surnommé « le commandant militaire le plus haut placé du Hezbollah et le chef de la formation stratégique de l’organisation », avait été tué dans une attaque à Beyrouth .
Shukr était le bras droit et le conseiller du chef du Hezbollah, Nasrallah, en matière de planification et de gestion de la guerre. L’armée israélienne a rapporté que Fuad Shukr dirigeait les combats du Hezbollah contre Israël depuis le 8 octobre et qu’il était responsable du meurtre de 12 enfants à Majdal Shams et du meurtre de nombreux citoyens israéliens et étrangers au fil des ans.
JForum.fr avec www.israelnationalnews.com
 |
 |