L’Iran et le Royaume-Uni rouvrent dimanche leurs ambassades respectives

« Nous voulons nous assurer que l’accord nucléaire est un succès, notamment en encourageant le commerce »

Debbie Hill (Pool/AFP/File)Debbie Hill (Pool/AFP/File)« British Foreign Secretary Philip Hammond « will travel Sunday to Iran for the reopening of the British embassy », an official says « 

L’Iran et le Royaume-Uni rouvrent simultanément dimanche leurs ambassades respectives à l’occasion d’une visite à Téhéran du ministre des Affaires étrangères britannique, Philip Hammond, confirmant le réchauffement progressif des relations entre les deux pays.

M. Hammond se rend “à Téhéran du 23 au 24 août (dimanche et lundi, ndlr) pour rouvrir l’ambassade britannique”, quatre ans après sa fermeture, a indiqué le Foreign Office dans un communiqué.

Cette visite est la première d’un chef de la diplomatie britannique en Iran depuis 2003. Elle intervient après celles de plusieurs ministres européens venus à Téhéran à la suite de la signature le 14 juillet de l’accord historique sur le nucléaire iranien.

Ce texte, négocié entre l’Iran et les puissances du groupe 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), prévoit de limiter au domaine civil le programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive et réversible des sanctions internationales imposées à l’Iran depuis 2006.

La réouverture de l’ambassade à Téhéran “sera marquée par une cérémonie à laquelle participeront le ministre des Affaires étrangères, le nouveau chargé d’affaires britannique, Ajay Sharma, et des représentants du ministère iranien des Affaires étrangères”, a détaillé le Foreign Office.

«La réouverture de nos ambassades est une étape clef dans l’amélioration de nos relations bilatérales», a souligné M. Hammond, cité dans le communiqué.

«Cela ne veut pas dire que nous sommes d’accord sur tout», a nuancé le ministre. «Mais il est souhaitable que le Royaume-Uni et l’Iran disposent» de représentations diplomatiques réciproques, a-t-il expliqué.

Encourager commerce et investissements

« Nous voulons d’abord nous assurer que l’accord nucléaire est un succès, notamment en encourageant le commerce et les investissements une fois que les sanctions (infligées à l’Iran) seront levées», a-t-il dit.

«Le Royaume-Uni et l’Iran doivent également être prêts à discuter des défis que nous affrontons tous deux, dont le terrorisme, la stabilité régionale, l’expansion du groupe État islamique en Syrie et en Irak, la lutte contre le trafic de drogue, et les migrations», a poursuivi le ministre britannique.

M. Hammond a ajouté que l’ambassade serait dans un premier temps gérée par le chargé d’affaires, mais qu’un ambassadeur pourrait être désigné dans les prochains mois.

Les pays occidentaux, qui avaient très fortement limité leurs relations commerciales et économiques avec l’Iran à cause des sanctions liées à son programme nucléaire, espèrent, après l’accord du 14 juillet, renouer rapidement avec ce pays pour être présents sur un marché de près de 80 millions d’habitants.

Le pouvoir politique iranien encourage aussi la normalisation des relations avec l’Occident pour attirer des investissements internationaux, dont son pays a fortement besoin.

Séoul veut profiter des opportunités économiques en Iran

Le gouvernement de la Corée du sud profitera lui aussi de la levée des sanctions en Iran pour mettre en place des échanges économiques dans les domaines du pétrole, du gaz et de la construction.

Le vice-ministre sud-coréen du commerce Woo Tae-hee visitera Téhéran dimanche et lundi, accompagné par des fonctionnaires de son ministère et des représentants des importantes entreprises nationales, peut-on lire dans un communiqué publié dimanche par le ministère.

« Nous allons démontrer la capacité de nos entreprises à réaliser des grands projets en Iran dont le gouvernement cherche à reconstruire ses infrastructures, à diversifier ses industries et à développer son industrie de l’énergie », a indiqué le ministère.

L’inspecteur des sites nucléaires serait un ancien commandant iranien

Kazem Ghane (IRNA/AFP)Kazem Ghane (IRNA/AFP)« Des inspecteurs de l’AIEA (2e et 3e g) sur le site nucléaire de Natanz au sud de Téhéran le 20 janvier 2014 »

Le responsable iranien qui devra inspecter les sites nucléaires iraniens pour l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pourrait être le même homme qui a supervisé le programme nucléaire de Téhéran il y a dix ans lorsque l’Iran était soupçonné de développer l’arme nucléaire.

Le docteur Ali Hosseini-Tash, actuellement secrétaire adjoint du Conseil suprême iranien de sécurité nationale pour les affaires stratégiques, est le signataire de l’Iran à l’accord entre Téhéran et l’AIEA, avait révélé la semaine dernière l’Associated Press.

Selon le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), un groupe d’opposition au régime basé à Paris, Hosseini-Tash est un commandant militaire qui a été chargé de la militarisation du programme nucléaire de Téhéran.

“Ali Hoseini-Tash est un commandant des Gardiens de la révolution qui a été chargé de développer les projets de fabrication de bombe pendant des années”, explique Shahin Gobadi, un membre du CNRI, rapporte le Daily Mail.

“Il a été impliqué de manière intime avec tous les détails du programme de fabrication de bombes et est pleinement conscient de la vulnérabilité du programme et de ses tactiques de dissimulation », a-t-il ajouté.

Selon l’agence américaine Associated Press, l’AIEA s’apprête à autoriser l’Iran à avoir recours à ses propres experts pour inspecter le site de Parchin, proche de Téhéran. Ce site est soupçonné d’avoir abrité des tests d’explosions conventionnelles applicables au nucléaire, ce que Téhéran dément.

Israël a réagi furieusement mercredi soir à l’annonce sur les inspections du site nucléaire.

Le ministre israélien des Infrastructures nationales, de l’Énergie et des Ressources en eau Youval Steinitz a réagi par voie de communiqué en affirmant : »il faut accueillir cela comme une innovation mondiale et comme une forme de pensée en dehors des sentiers battus ».

« On peut se demander si les inspecteurs iraniens devront aussi attendre 24 jours avant d’être en mesure de visiter le site et de chercher des éléments de preuve incriminants? », a-t-il ajouté, faisant ironiquement référence à une clause de l’accord entre Téhéran et les grandes puissances donnant 24 jours à l’Iran pour autoriser les visites d’inspecteurs sur ses sites nucléaires.

Colère en Israël après la publication d’anciens plans d’attaque

afpafp« Ehoud Barak »

Des dirigeants israéliens dont le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou sont en colère contre l’ancien ministre de la Défense, Ehoud Barak, après la publication vendredi par la chaine publique Arouts 2 de conversations des ministres du cabinet de sécurité concernant des attaques israéliennes en Iran prévues en 2010 et 2011.

De nombreux responsables israéliens de la politique et de la défense ont laissé entendre que la version de Barak des événements n’était pas tout à fait exacte. Le bureau du Premier ministre n’a toutefois pas fait de commentaire officiel sur la publication des documents.

Ce plan pour attaquer les sites nucléaires iraniens aurait été approuvé par Netanyahou, Premier ministre à l’époque, mais n’avait pas obtenu l’approbation des ministres membres du cabinet restreint de sécurité, Yuval Steinitz et Moshe Yaalon, les actuels ministres de l’Energie et de la Défense.

Ya’alon et Steinitz ont refusé de faire tout commentaire sur les propos de Barak. Les deux hommes ont publié un communiqué exprimant leur inquiétude quant à la manière dont le contenu des discussions du Cabinet a été autorisé à être diffusé par la censure militaire.

(avec AFP)

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Eddy

Summum de Hypocrisie !

 » visite à Téhéran du ministre des Affaires étrangères britannique, Philip Hammond, confirmant le réchauffement progressif des relations entre les deux pays.  »

« Nous voulons nous assurer que l’accord nucléaire est un succès, notamment en encourageant le commerce »

Bizness d’abord , bien évidemment !

A force de réchauffement,

Le pétrole, et le gaz iranien, vont finir par exploser, et enflammer le monde,

Et là, ça va vraiment, finir par chauffer !