Covid : le variant Omicron mettra bien fin au caractère pandémique de la maladie, assure l’Agence européenne des médicaments.

L’Agence européenne des médicaments a estimé mardi que le nouveau variant, en train de devenir majoritaire sur la planète, va faire évoluer la pandémie en endémie, avec laquelle le monde pourra apprendre à vivre.

« Personne ne sait exactement quand nous serons au bout du tunnel mais nous y arriverons » a assuré mardi  Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l’Agence européenne des médicaments (EMA), lors d’une conférence de presse.

Maladie infectieuse habituelle

Selon lui, le variant Omicron pourrait bien s’avérer la bonne nouvelle que certains avaient pressentie, au moment de son identification en Afrique du Sud, fin novembre dernier. Le terme de « lumière au bout du tunnel » avait même été évoqué.

« Avec l’augmentation de l’immunité dans la population – et avec Omicron, il y aura beaucoup d’immunité naturelle en plus de la vaccination – nous avancerons rapidement vers un scénario qui sera plus proche de l’endémicité », a-t-il ajouté. Comme la grippe, le Covid-19 pourrait donc devenir une maladie infectieuse habituelle. Mais, pour l’heure, « nous ne devons pas oublier que nous sommes toujours dans une pandémie », a-t-il tempéré.

Un Européen sur deux contaminé par Omicron

Mardi, l’OMS pour la zone Europe avait également indiqué que pour l’heure « nous avons toujours un virus qui évolue assez rapidement et qui pose de nouveaux défis. Nous n’en sommes donc certainement pas au point de pouvoir le qualifier d’endémique ». Par la voix de sa responsable des situations d’urgence, l’organisation en Europe avait par ailleurs annoncé que d’ici moins de deux mois, un Européen sur deux, qu’il soit vacciné ou non,  sera contaminé par Omicron.

Multiplier les doses de rappel, pas une stratégie viable

Catherine Smallwood a également dénoncé le choix des pays qui optent pour des doses multiples de rappel des vaccins actuels, alors que la 4e dose est déjà une réalité en Israël et commence à apparaître dans le débat public en France. Ce n’est pas une stratégie qui permettra au monde sortir de la pandémie, a-t-elle jugé. Une position déjà affirmée par  l’OMS en fin d’année dernière. « Aucun pays ne pourra sortir de la pandémie à coups de doses de rappel », avait dit le directeur mondial de l’Organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’OMS a également demandé ce mardi aux laboratoires d’avancer sur des vaccins adaptés pour mieux lutter contre « la transmission » et favoriser la « prévention de l’infection ».

Problèmes de réponse immunitaire et lassitude de la population

Avis partagé par l’Agence européenne des médicaments qui y voit deux risques principaux.

« Si nous avons une stratégie dans laquelle nous donnons des rappels tous les quatre mois, nous finirons par avoir potentiellement des problèmes de réponse immunitaire », qui pourrait être amoindrie, a averti Marco Cavaleri de l’EMA. « Deuxièmement, il y a bien sûr le risque de lassitude de la population avec l’administration continue de doses de rappels« , a-t-il prévenu.

L’injection de doses de rappel au-delà de la troisième n’est pas une stratégie durable contre le covid-19, a-t-il martelé. « Nous sommes préoccupés par une stratégie qui répéterait la vaccination à court terme. Nous ne pouvons donner continuellement des doses tous les trois mois », a déclaré Marco Cavalieri, le chef de la stratégie vaccinale de l’EMA.

Et de préconiser des rappels plus espacés avec des intervalles plus longs entre les doses à administrer au début de l’hiver, tout comme la grippe.

L’Indépendant

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