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Magalie Laurent n’a pas vu sa petite fille de 3 ans et demi depuis deux semaines. L’enfant était supposée partir en vacances en Tunisie avec son père. En réalité, ils se trouvent en Turquie.

C’est un cri d’alerte et de désespoir qu’a poussé lundi soir Magalie Laurent. Cette maman de 35 ans redoute le pire: l’enlèvement de sa fillette de 3 ans et demi par son père, soupçonné d’être parti faire le jihad en Syrie. Aujourd’hui, elle en appelle aux plus hautes autorités de l’Etat pour revoir son enfant.

Le 20 octobre dernier, le père de Lila, un Franco-Tunisien de 36 ans séparé de Magalie Laurent, vient récupérer sa petite fille au domicile de sa mère, à Puteaux, dans les Hauts-de-Seine. Tous les deux doivent partir en Tunisie pour les vacances de la Toussaint. Mais sept jours plus tard, le père et la petite fille ne rentrent pas en France.

« Ma fille est en danger »

En réalité, le 28 octobre, Magalie Laurent reçoit un appel de la soeur de son ex-mari. Ce dernier l’a prévenu qu’ils ne se trouvaient pas en Tunisie mais en Turquie « et qu’ils ne reviendraient pas », confie la maman lors d’une conférence de presse. Plus inquiétant, la dernière communication de l’homme via Skype a été enregistrée à une quarantaine de kilomètres de la frontière syrienne.

« Je suis persuadée à 1000% que son plan est d’aller en Syrie », confie la jeune femme de 25 ans en larmes. « Cette petite fille est en danger mais vraiment en danger, poursuit-elle. Elle se retrouve dans une situation où elle ne doit rien comprendre, dans un environnement de violence ». Qualifiant son ex-mari d' »irresponsable », elle supplie les autorités et les médias de l’aider à la retrouver.

« Il a eu des activités illégales »

De son côté, son avocat, Franck Berton, indique que la plainte pour « enlèvement » n’a pu être déposée que lundi, en raison de la fin des vacances scolaires. Si la brigade criminelle de Nanterre a été saisie, il ne désespère pas que le parquet antiterroriste se saisisse de l’affaire. « Vous avez cette maman, qui crie au désespoir, et qui demande que l’Etat français l’aide, poursuit Me Berton. L’Etat français, c’est la justice mais c’est aussi les plus hautes instances, c’est-à-dire le Quai d’Orsay, le Premier ministre et le président de la République. »

Magalie Laurent et son mari se sont rencontrés en vacances en Tunisie en 2007. Le couple se marie civilement et la petite fille naît en 2011. Leur quotidien bascule trois ans plus tard, quand le mari de Magalie se fait licencier pour faute grave de son poste de chef de réception d’un grand hôtel parisien. « Il a eu des activités illégales et quand je l’ai appris, pour moi c’était fini », a confié la mère de famille, précisant qu’ils avaient divorcé fin 2014.

Propos extrêmes

A ce moment-là, son ex-mari se laisse pousser la barbe, porte une djellaba et ne travaillait plus mais passait ses journées à la mosquée. « Il avait fait le pèlerinage à La Mecque, avait des propos extrêmes, cautionnant (les attentats de) Charlie Hebdo« , a raconté Magalie Laurent.

Toutefois, jusqu’au milieu du mois d’octobre, la garde de la petite Lila se passait bien, lui vivant à Nanterre et elle à Puteaux. « Il était un bon papa », a-t-elle relevé. Les choses s’étaient même améliorés selon elle: « Cet été, il s’était rasé la barbe et s’était remis au sport. » En vue de partir en Syrie?

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