Liberman demande au gouvernement d’asséner un «coup sérieux» au Hamas à Gaza

Selon le ministre de la Défense, les émeutes quotidiennes le long de la barrière de sécurité ne peuvent pas continuer et une grande campagne militaire pourrait ramener un calme pendant 4-5 ans

Le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, a appelé mardi ses collègues ministres à approuver une vaste campagne militaire contre le groupe terroriste du Hamas à Gaza, à la lumière des émeutes et des violences en cours le long de la barrière de sécurité de la Bande de Gaza.

«J’ai eu une série de réunions avec le chef du Commandement Sud, le chef de la division [Gaza], les commandants de brigade, les commandants de bataillon, ainsi que des soldats. J’ai l’impression qu’ils ont tous compris que la situation actuelle ne peut pas continuer », a déclaré Liberman.

Selon l’évaluation du ministre de la Défense, mettre un « sérieux coup » au Hamas entraînerait un retour au calme d’une durée de quatre à cinq ans le long de la frontière entre Gaza et Israël – semblable au calme qui régnait depuis la fin de la guerre de Gaza en 2014, -connue en Israël sous le nom d’Opération Bordure protectrice-, jusqu’au début de la série d’affrontements en cours, depuis la fin du mois de mars, où ne constataient que quelques accrochages limités qui subsistaient.

Depuis le 30 mars, les Palestiniens de la bande de Gaza ont participé à une série de manifestations et d’émeutes surnommées la «Grande marche du retour», qui ont principalement consisté à incendier des pneus et à lancer des pierres le long de la barrière de sécurité. On a également assisté à des placements de bombes ainsi qu’à l’envoi de ballons et de cerfs-volants incendiaires en Israël.

Selon les chiffres de l’AP, quelque 155 Palestiniens ont été tués et des milliers d’autres ont été blessés lors d’affrontements avec les troupes de Tsahal. Le Hamas a reconnu que des dizaines de morts (plius d’une centaine) faisaient partie de ses membres. Un soldat israélien a été abattu par un tireur d’élite à la frontière.

Des manifestants palestiniens portent des pneus alors que la fumée s’échappe des pneus en feu à la frontière Israël-Gaza, à l’est de la ville de Gaza, le 12 octobre 2018 (Photo de SAID KHATIB / AFP)

Les émeutes ont commencé sous forme d’événements hebdomadaires, mais ces dernières semaines, en raison d’un conflit interne palestinien et de l’échec des négociations indirectes avec Israël, les affrontements sont devenus un événement quotidien.

Le ministre de la Défense a déclaré que « la goutte qui fait déborder le vase », et qui l’avait convaincu qu’une action militaire à grande échelle était nécessaire à Gaza, c’est l’émeute qui a eu lieu le long de la frontière vendredi soir dernier, après qu’Israël a autorisé l’arrivage d’une nouvelle quantité de carburant dans la bande de Gaza, achetée par le Qatar.

«Nous avons épuisé toutes les autres options à Gaza», a déclaré Liberman lors d’une visite au quartier général de la division Gaza des Forces de défense israéliennes près de la Bande.

«Le moment est venu de prendre des décisions», a-t-il ajouté.

Liberman a déclaré que « les persuasions et les coopérations internationales » n’ont pas permis de parvenir à un armistice négocié avec le groupe terroriste Hamas, ne laissant que la possibilité d’une action militaire.

«Nous devons porter un coup sérieux au Hamas», a-t-il déclaré. « C’est la seule façon de ramener le calme. »

Le cabinet de sécurité, qui approuve de telles campagnes militaires, s’est réuni dimanche pour discuter de la possibilité d’une attaque contre le Hamas, mais a finalement décidé d’attendre la fin de la semaine pour donner aux négociateurs une chance de convaincre le groupe d’abandonner ses tactiques violentes actuelles.

Une délégation des services de renseignement égyptiens serait arrivée à Gaza mardi pour rencontrer des responsables du Hamas dans le but de calmer la situation.

Mercredi, le cabinet doit se réunir à nouveau.

« [Une frappe contre le Hamas] doit être une décision du cabinet de sécurité », a déclaré Liberman à la presse à la suite de ses entretiens avec de hauts responsables de Tsahal.

Le ministre de la Défense a déclaré qu’il croyait le Hamas sur parole, quand il déclare que le but de ces émeutes était de mettre fin au blocus imposé par Israël et l’Égypte à Gaza depuis la prise du contrôle de Gaza par le Hamas en 2007. Jérusalem et le Caire ont adoptée cette mesure pour empêcher les armes et les forces hostiles d’entrer dans l’enclave côtière.

« Lorsque le Hamas dit qu’il continuera à se débattre à la frontière jusqu’à la fin du blocus, nous devons l’accepter tel quel, sans interprétation, » a déclaré Liberman.

«Lever le blocus n’a qu’un sens… permettre aux membres du Hezbollah et aux Iraniens d’entrer à Gaza», a-t-il déclaré, évoquant le puissant groupe terroriste basé au Liban.

Un Palestinien utilise une fronde pour lancer une pierre lors d’affrontements à la frontière entre Erez et Israël dans le nord de la bande de Gaza le 3 octobre 2018. (Photo AFP / Said Khatib)

A la question de savoir si le gouvernement cherchait à assurer une tranquillité durable aux Israéliens du sud – au-delà des quatre ou cinq années pour lesquelles Liberman avait annoncé une campagne, le ministre de la Défense a déclaré que pour le moment, il ne « se concentrait que sur le court terme ».

«Mais si nous avons quatre ou cinq ans de calme, nous devons en tirer parti», a-t-il déclaré.

Liberman a reconnu qu’une telle campagne aurait un coût pour Tsahal, les armes du Hamas étant devenues plus puissantes et plus précises.

Le ministre de la Défense a également brièvement évoqué les critiques auxquelles il avait été confronté au sein du gouvernement, notamment le ministre de l’Education, Naftali Bennett, à propos de la violence à Gaza.

Bennett a accusé le ministre de la Défense d’avoir omis de s’attaquer au problème et d’avoir empêché l’armée d’attaquer le Hamas.

Liberman a rejeté les critiques de Bennett, affirmant qu’il l’avait «éliminé» de sa vie.

«Je ne connais pas de ministre Bennett», a déclaré Liberman aux journalistes avec un sourire narquois.

Interrogé sur la disparition et le meurtre présumé du journaliste Jamal Khashoggi par le gouvernement saoudien, le ministre de la Défense a refusé de commenter.

«Je laisserai cela à la communauté internationale. Nous avons assez de problèmes ici », a-t-il déclaré.

JForum avec agences.

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galil308

Je crains que les gazaouis ne soient mal comprenant, donc, il faut leur expliquer. .
Avec un blocus total, sans eau, électricité, pétrole, etc.. et leur permettre de comprendre qu’en déposant leurs armes, toutes leurs armes, en renonçant à toute violence, ils pourraient se transformer enfin en êtres humains et vivre enfin en paix..
Mais ce choix leur appartient, tout comme celui de l’occident de cesser d’arroser de dollars et d’euros des terroristes tant qu’ils se maintiendront dans cette posture..
Une fois les armes déposées, et une reconnaissance inconditionnelle de l’état d’Israël, une aide au développement sous contrôle et ingérence lucide pourra amener à faire comprendre où est la liberté, où sont les réels ennemis de la paix.. !

Bella

IL a raison !! Ça suffit les islamistes dits palestiniens qui veulent envahir la terre sainte juive pr égorger les israéliens maîtres chez eux…
1 bonne tannee leur remettrait les idées en place à ces terroristes manipulés soit disant manifestants pacifistes…
Quant aux médias et autres collabos dhimis ils paieront cher leurs mensongès assassins!!!

Bonaparte

Lieberman a de bonnes idées mais on ne l’écoute jamais .