Histoire : L’espion iranien qui a divulgué les secrets du réacteur de Fordow à l’Occident.

La découverte de l’installation nucléaire secrète iranienne de Fordow n’est pas le fruit d’images satellite ni d’une opération de renseignement sophistiquée, mais plutôt le fruit d’une trahison interne signée par un ancien haut responsable du régime iranien.

Selon les rapports des services de renseignement britanniques, la découverte de Fordow remonte à 2008, lorsqu’Alireza Akbari, ancien vice-ministre iranien de la Défense, a fourni au MI6 des informations confirmant que l’installation souterraine de 90 mètres de profondeur n’était pas un simple entrepôt, comme le prétendait l’Iran, mais un réacteur d’enrichissement d’uranium vital, contenant quelque 3 000 centrifugeuses.

Akbari n’était pas un employé ordinaire ; il était proche du secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Shamkhani, et avait un accès direct à des informations hautement sensibles.

Il aurait été recruté par les services de renseignement britanniques en 2004 après avoir été attiré à l’ambassade britannique à Téhéran, où il a ensuite commencé à collaborer avec le MI6 en échange de visas et de passeports britanniques, de sommes dépassant les deux millions d’euros, de biens immobiliers à Londres, Vienne et Espagne, et d’un réseau de sociétés écrans qui lui ont permis de se déplacer.

Sa mission ne se limitait pas à Fordow ; il a divulgué des informations sur plus de 100 hauts responsables des programmes nucléaire et balistique iraniens, ainsi que des informations privées sur Mohsen Fakhrizadeh, le cerveau du programme nucléaire, tué en 2020 lors d’une opération attribuée au Mossad israélien.

Bien qu’il ait été brièvement suspecté et arrêté en 2008, les autorités iraniennes n’ont pas été en mesure de prouver l’accusation et l’ont libéré, lui permettant de quitter le pays. Cependant, il est retourné à Téhéran en 2019 à l’invitation personnelle de Shamkhani, pour finalement retomber entre les mains des forces de sécurité iraniennes.

En 2023, l’Iran a officiellement annoncé sa condamnation pour « espionnage pour une agence étrangère » et « corruption sur Terre », et l’a exécuté en janvier de la même année, malgré ses dénégations persistantes et son insistance sur le fait que ses aveux avaient été extorqués sous la torture.

D’anciens responsables des services de renseignement britanniques ont confirmé plus tard qu’Akbari était la principale source d’information de l’Occident sur la nature du site de Purdue, qui fut la pierre angulaire du programme nucléaire secret iranien pendant des décennies, jusqu’à sa révélation interne.

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Yoshua

Quelle erreur de revenir chez ces assassins!!pourtant il les connaissait bien