Les secteurs les plus touchés par le chômage pendant la crise
La crise économique actuelle a des répercussions sévères sur divers secteurs, avec le chômage touchant de manière disproportionnée les industries de la restauration, des divertissements et des loisirs, ainsi que les services de messagerie. Les données récentes de la Sécurité Sociale, fournies à Calcalist, mettent en lumière la gravité de la situation, soulignant la difficulté pour certains secteurs de retrouver leur dynamisme d’antan.
L’un des secteurs les plus durement touchés est celui de l’hôtellerie et de la restauration, représentant 15 % des demandeurs d’allocations de chômage, mais seulement 6 % des personnes retrouvant un emploi. Entre début octobre et le 5 décembre, le taux de chômeurs retournant au travail dans ce secteur a atteint un maigre 7 %, le plus bas parmi toutes les industries. Malgré les efforts pour mobiliser des travailleurs en réserve et attirer des travailleurs arabes, la demande de main-d’œuvre reste étonnamment faible.
Les arts, le divertissement et les loisirs font face à une situation similaire, représentant 4 % des nouveaux chômeurs mais seulement 2 % de ceux qui réintègrent le marché du travail. Les transports et les services de main-d’œuvre connaissent également une proportion alarmante de 4 % de nouveaux chômeurs, avec seulement 2 % de reprise d’emploi. Ces chiffres soulignent une réticence générale à sortir, voyager ou même commander des services.
Cependant, le tableau n’est pas uniformément sombre. Le secteur de l’information et de la communication, associé à la haute technologie, se démarque avec un taux de chômage relativement bas. Malgré une représentation de seulement 3 % des nouveaux chômeurs depuis le début de la guerre, il affiche un taux élevé de 6 % de reprise d’emploi. La stabilité de ce secteur pourrait être attribuée en partie à ses ventes orientées vers l’exportation.
Le constat global du chômage est loin d’être rassurant. Bien que le taux de croissance du chômage ait ralenti le 6 décembre, le nombre quotidien de nouvelles inscriptions reste stable autour de 2 000, soit le double du taux normal. Depuis le début de la guerre, le nombre de nouveaux chômeurs s’élève à 181,2 mille, avec une augmentation significative depuis début octobre, totalisant 182,9 mille. Même en excluant environ 30 000 personnes ayant retrouvé un emploi, le nombre net de chômeurs ajoutés pendant cette période dépasse les 150 000, indiquant une situation préoccupante.
Il est essentiel de noter que cette augmentation du chômage comporte une part artificielle liée à la prolongation des allocations, une mesure annoncée par le ministre des Finances Bezalel Smutritz jusqu’à fin décembre. Cependant, cette extension doit encore être approuvée par la Knesset, créant une incertitude quant à l’éligibilité des chômeurs aux allocations.
La crise économique actuelle a exacerbé le chômage dans plusieurs secteurs, mettant en évidence la nécessité de mesures immédiates pour soutenir les travailleurs touchés et relancer l’activité économique. La situation précaire dans des secteurs clés souligne l’importance d’une action gouvernementale rapide et efficace pour atténuer les effets de cette crise sans précédent.
Jforum.fr