Systèmes défaillants ou stratégie évolutive : les raisons derrière l’échec de l’interception des missiles en Israël
Les frappes récentes qui ont frappé le centre d’Israël révèlent une menace croissante dans la région et soulèvent des interrogations sur l’efficacité des systèmes de défense israéliens. Ces attaques, menées avec des missiles sophistiqués fournis par l’Iran aux Houthis du Yémen, mettent en lumière des stratégies militaires adaptées et des défis technologiques inédits pour Israël.
Une menace en constante évolution
Malgré les succès revendiqués par Israël lors des précédentes interceptions de missiles iraniens en avril et octobre, les frappes de Ramat Efal et Jaffa ont mis à mal la confiance dans les systèmes de défense. Ces incidents montrent que l’Iran a perfectionné ses tactiques en combinant des attaques directes avec un soutien logistique accru aux Houthis.
Israël s’appuie sur un système de défense à plusieurs niveaux :
Arrow-3 : conçu pour intercepter les menaces dans l’espace.
Arrow-2 : ciblant les missiles balistiques dans la haute atmosphère.
Fronde de David : efficace contre les missiles balistiques à courte portée et les missiles de croisière.
Dôme de fer : axé sur les roquettes et drones.
Iron Beam : un système laser encore en développement, prévu pour entrer en service prochainement.
Malgré cette architecture complexe, l’échec de l’interception samedi soulève des questions fondamentales.
Des défaillances ou des missiles plus sophistiqués ?
Les premières investigations indiquent que plusieurs intercepteurs ont été activés sans succès. Les intercepteurs, qui reposent sur un réseau radar national sophistiqué, incluent les radars Green Pine, Great Pine, ainsi que des satellites américains. Cependant, leur incapacité à neutraliser le missile lancé depuis le Yémen pourrait résulter de caractéristiques techniques avancées des projectiles iraniens.
Les rapports préliminaires suggèrent que l’Iran aurait déployé des missiles plus performants, comme l’Emad ou le Khaibar Shakan, à partir du Yémen. Ces missiles, dotés de capacités de manœuvre pendant leur phase de réentrée, compliquent les prédictions de trajectoire et perturbent les intercepteurs israéliens.
Conséquences stratégiques et techniques
Les incidents à Ramat Efal, où une ogive a endommagé une école, et à Jaffa, où plusieurs appartements ont été touchés, soulignent les implications de ces échecs. Ces événements remettent en question les récits antérieurs d’interceptions réussies et appellent à un examen approfondi de la capacité des systèmes actuels à gérer des menaces plus sophistiquées.
Israël Katz, le nouveau ministre de la Défense, fait face à des pressions pour répondre aux attentes de la population et renforcer les capacités stratégiques du pays. Les enquêtes menées par l’armée de l’air et ses partenaires industriels devront apporter des réponses rapides et détaillées, tout en élaborant des solutions technologiques adaptées.
Vers une stratégie révisée
L’échec des dernières interceptions met en lumière la nécessité de renforcer les systèmes de défense et d’accélérer le développement d’innovations telles que l’Iron Beam. Plus largement, ces événements rappellent que l’adaptation continue est essentielle face à des adversaires qui, eux aussi, perfectionnent leurs stratégies et technologies.
Alors que les tensions dans la région demeurent élevées, Israël doit redoubler d’efforts pour garantir la sécurité de ses citoyens et réaffirmer sa supériorité technologique face à des menaces de plus en plus complexes.
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Apparemment, il ne s’agit pas d’une stratégie choisie délibérément, au contraire.
Le hezbollah a pu balancer des missiles de précision pendant plusieurs mois, sans que le dôme de fer et autres systèmes de défense ne les neutralisent efficacement.
C’est ainsi que les villes du nord d’Israël ont été très endommagées/détruites.
Les houtis balancent des missiles supersoniques sur Israël et arrivent à atteindre Tel Aviv régulièrement, en ne provoquant miraculeusement, que peu des dégâts.
Les missiles hypersoniques, se déplacent à des vitesses supérieures à Mach 5.
Voici les principaux pays qui en possèdent :
La Russie a développé plusieurs systèmes de missiles hypersoniques, notamment le missile Avangard et le Kinzhal.
La Chine a également développé des missiles hypersoniques, comme le DF-17.
Les USA travaillent sur des missiles hypersoniques, pour l’Armée de terre/Marine.
L’Inde aussi, a testé avec succès, le missile hypersonique HSTDV.
La France, le Royaume Uni et l’Australie sont encore en retrait.
Lors des tirs massifs de missiles hypersoniques tirés par l’Iran sur Israël, les USA, le Royaume Uni et la France, ont utilisé efficacement leurs systèmes de défense.
L’Iran n’a pas les capacités militaires pour fabriquer ces armes, il y a fort à parier qu’elles proviennent de Russie et de Chine.
Il n’est pas interdit de penser que les armes de défense contre les missiles hypersoniques sont incluses dans l’embargo d’Obama et sa clique, contre Israël….
Une défense antiaérienne efficace à 100%, je ne vois aucun pays l’ayant réalisée. Ensuite, bombarder les infrastructures vitales du Yémen, ports, centrales électriques, etc.., ne tarira pas les tirs de missiles houthis. L’expérience du hamas, puis du hezbollah, a montré la nécessité de l’offensive terrestre pour cela. Seulement, les houthis tirent leurs missiles de 2000 km de distance, et Israël n’a pas la capacité à une offensive terrestre à cette distance. Les expéditions aériennes avec ravitaillement en vol, sont très coûteuses et limitées. Dans l’immédiat, la seule solution est l’intervention américaine directe au Yémen. Ils en ont les moyens, mais ont souvent échoué, comme en Somalie. De même pour l’iran, les israéliens peuvent bombarder les sites nucléaires, mais ils n’ont pas la capacité à y débarquer des troupes et prendre Téhéran, ce que les américains peuvent faire. Par contre si Israël a dans le Golfe Persique un porte-avions avec 40 avions sur la plateforme et entouré d’une escadre de navires et sous-marins lance-missiles, là les iraniens vont s’inquiéter et attraper la diarrhée des batailles.. En attendant, Israël n’est pas une puissance capable de mener une guerre à 2000 km de distance. Je rappelle qu’en mai 1954, la France a renoncé à la guerre en Indochine, car elle n’avait pas la capacité à mener une guerre à 11.000 km de distance.
Ecrire que la France a renoncé à la guerre en Indochine par manque de capacité de mener une guerre à 11.000km de distance, est totalement faux :
Le Viet Minh a utilisé des tactiques de guérilla pour affronter l’armée française, qui s’est révélée incapable de contrôler efficacement le territoire.
En 1954, la bataille décisive de Dien Bien Phu a eu lieu.
Les forces vietnamiennes ont assiégé la garnison française, et après plusieurs mois de combats, la France a capitulé, ce qui a mis fin à sa présence coloniale en Indochine/Vietnam.
Les accords de Genève signés en juillet 1954 ont abouti à la division du Vietnam en deux parties : le Vietnam du Nord, sous contrôle communiste, et le Vietnam du Sud, soutenu par les États-Unis.
Ce n’est pas mon style de faire de l’histoire mensongère. En mai 1954, le Juif Séfarade, Pierre Mendès-France, Président du Conseil, a articulé devant l’Assemblée Nationale, que la France n’avait pas la capacité à mener une guerre à 11.000 km de distance, et c’était ce qui l’incitait à arrêter la guerre d’Indochine. Peut être que l’armée française se révélait incapable de contrôler le territoire, avec un corps expéditionnaire de 500.000 hommes, mais la distance de 11.000 km a été l’argument décisif dans la décision de lâcher l’Indochine. Je rappelle qu’à l’époque, la France était incapable de produire son propre armement, qui était donc fourni par les américains. De plus, les français, incapables de battre Giap par des moyens conventionnels, mendiaient la bombe atomique à Eisenhower. L’histoire des États-Unis, montre que les américains ne négligent jamais l’offensive terrestre à longue distance ( débarquements d’Afn et d’Europe en 1942-44, Liban 1958, Vietnam 1965, Irak 1991-2003, Somalie, Afghanistan 2001, etc..
J’ai cité l’exemple français de l’Indochine pour souligner qu’Israël, actuellement, n’a pas la capacité à mener une offensive terrestre à 2000 km de distance tels le Yémen ou l’iran. La structure suit la stratégie, et non l’inverse. Je veux montrer par-là qu’Israël doit impérativement passer d’une stratégie de défense locale, à une stratégie mondiale, et se donner la structure militaire adéquate, sur le modèle américain. Les Juifs n’ont pas le choix, s’ils veulent survivre. Cela s’est vu quand après octobre 1973, les cibles nucléaires d’Israël étaient russes, cela se voit actuellement avec le développement, insuffisant à mon sens, des missiles Jéricho 3, à longue portée, mais actuellement le développement des capacités d’offensive terrestre à distance d’Israël est impératif, avec porte-avions, escadre de navires lance-missiles, engins d’attaque sans pilote, robots de combat. En stratégie, je reste un adepte du Seapower d’Alfred Thayer Mahan. Je doute que la défense antiaérienne devienne efficace à 100% contre les missiles guidés à longue portée de l’iran. En attendant, par faute de capacités et probablement détournements financiers des budgets militaires, Israël n’est pas une puissance et dépend des États-Unis pour faire face au Yémen et à l’iran.