Résilience de la société israélienne : trêve relative dans la terreur, alors que les Israéliens absorbent le premier choc et se préparent à un second round. 

 

Les Israéliens ont absorbé le premier choc de la vague de terreur palestinienne qui a déferlé au cours des deux dernières semaines. Le Palestiniens, de même, vont probablement absorber le paquet  de sanctions rudes pour terrorisme et d’effets dissuasifs que le gouvernement Netanyahu a commencé de réunir mardi soir. Le Mercredi 14 octobre a été témoin d’un calme relatif après que les violences meurtrières aient atteint un nouveau pic mardi, avec les premiers attentats à l’arme à feu dans un bus de Jérusalem -cette fois, commis par des adultes.

On ne s’attend à ce que la trêve relative ne dure que jusqu’à ce que les Palestiniens et leurs partisans parmi les Arabes Israéliens aient fini de faire l’inventaire, avant de lancer inévitablement leur prochain cycle de terreur.

Pendant ce temps, Jérusalem n’a assisté « qu’à deux » attentats au couteau. Dans le premier, un terroriste déguisé en soldat (portant treillis militaire) a tenté de poignarder un membre de la police des frontières à la Porte de Naplouse à Jérusalem et s’est fait tirer dessus mortellement par les policiers et des visiteurs. Deux heures plus tard, un autre terroriste a attaqué une femme, passagère dans un bus, à la Takhana Merkazit, la gare centrale de la ville. Un officier des opérations spéciales de la police lui a couru après, lui a tiré dessus et l’a éliminé.

L’une des contre-mesures entrées en vigueur mercredi matin est l’Ordre 8 d’urgence, approuvé par la Commission des Affaires étrangères et de la Sécurité de la Knesset, autorisant la mobilisation de 600 gardes-frontières de la police supplémentaires, provenant du service de réserve, en plus des 800 déjà rappelés.

Les experts militaires de Debkafile remarquent que le processus rapide d’intégration, avec des instructions et un équipement opérationnel réudira le besoin de détacher de leur service régulier les 500 soldats de Tsahal habilités pour maintenir l’ordre dans les rues de Jérusalem.

C’est un excellent point de départ, parce que réussir à tenir la bride sur le cou à des officiers de police et des soldats en même temps est tenu pour être assez problématique.

Israël n’est pas le premier pays à injecter des forces de l’armée dans sa propre capitale pour y combattre le terrorisme. Les gouvernements britanniques et français sont réputés pour déployer des parachutistes et du personnel de l’armée de métier dans les rues de Londres et de Paris, lorsqu’ils sont assaillis par une hausse du niveau d’alerte antiterroriste. Ce déploiement n’excède que rarement quelques jours – juste assez pour calmer les citoyens terrifiés.

Mais Jérusalem est différent. L’état de sécurité est tel que les soldats une fois en poste sont susceptibles de rester à long terme dans la capitale, afin d’endiguer une menace sécuritaire de longue haleine.

Une autre difficulté est que les soldats affectés à cette mission sont retirés de leurs unités d’origine dans les tanks, l’artillerie et le génie militaire sans entraînement spécifique pour mener le combat de la guérilla urbaine. Ceux qui proviennent de l’extérieur de la ville devront, en outre, se familiariser à un nouvel environnement et à ses rythmes propres.

La police de Jérusalem est spéciale. Elle doit faire face à des défis complexes, exigeants et multitâches pour assurer la sécurité de la ville. Il y a plus d’une seule attaque terroriste qui est susceptible de se dérouler en différents endroits de la ville. A la différence des soldats ordinaires, les policiers sont entraînés et ont une grande expérience dans l’art de repérer rapidement un terroriste vêtu de vêtements civils ordinaires et d’entrer en action contre lui, alors même qu’il peut soudainement surgir du beau milieu d’une vaste foule pour semer la mort.

Un agent chevronné de la police peut juger à quel moment neutraliser un agresseur, afin de sauver les vies qui sont autour de lui, quand et comment l’arrêter. Mais le personnel de Tsahal en service, qui doit être recruté pour des missions anti-terroristes en appui des forces de sécurité sont bien plus jeunes que la moyenne des policiers – une moyenne qui se situe autour de 19 ans. Leurs armes à feu et leur équipement sont conçus pour la guerre conventionnelle sur le Golan, dans le nord ou le sud de la Bande de Gaza – et non pour sécuriser des bus civils ou des véhicules lours et la circulation des piétons dans un centre-ville populeux.

Que les réservistes de la police des frontières aient été mobilisés au même moment que les unités militaires témoigne du fait que quelqu’un a eu la perspicacité de comprendre que la présence des troupes de Tsahal dans les rues et les bus était bon en terme d’aide psychologique d’urgence, pour tous les gens qui sursautent à la moindre ombre par crainte d’un terroriste solitaire, mais que cela constitue difficilement une arme opérationnelle efficace dans le cadre de la guerre contre le terrorisme.

 

DEBKAfile Reportage spécial 14 Octobre2015, 7:10 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski.

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