Les EAU utilisent des logiciels israéliens pour espionner l’Arabie Saoudite et le Qatar
Les procès intentés en Israël et à Chypre indiquent que les Émirats arabes unis utilisent le logiciel israélien de l’ONS pour espionner le Qatar, l’Arabie saoudite et des journalistes. Selon un rapport du New York Times, le logiciel transforme les téléphones mobiles en dispositifs de surveillance.

Les dirigeants des Émirats arabes unis utilisent un logiciel de collecte de renseignements israélien depuis plus d’un an et l’ont peut-être utilisé pour espionner les familles royales qatarie et saoudienne, a rapporté vendredi le New York Times.

Selon le reportage, grâce au programme Pegasus du groupe NSO (NSO Technologies Ltd.), dont le bureau principal est situé à Herzliya, Abu Dhabi a mis sous surveillance des smartphones basés à l’intérieur du pays, appartenant à des opposants au régime et des responsables de pays rivaux, les transformant en dispositifs de surveillance.

Groupe NSO (Photo: Orel Cohen)

Groupe NSO (Photo: Orel Cohen)

Selon le New York Times, après que la société a proposé à Abu Dhabi une mise à jour coûteuse de logiciel, les clients ont demandé si le logiciel pouvait être utilisé pour enregistrer les appels du dirigeant du Qatar, un prince saoudien et un journal arabe publié à Londres.

Des poursuites judiciaires contre la société en Israël et à Chypre indiquent que le groupe NSO a envoyé aux Emirats arabes Unis deux enregistrements d’appels téléphoniques effectués par le journaliste arabe chevronné Abdulaziz Alkhamis. Alkhamis a confirmé cette semaine qu’il avait mené ces discussions sans savoir qu’il était surveillé.

Le groupe NSO fait maintenant face à des poursuites judiciaires pour avoir commis une forme illégale d’espionnage. Les réclamations ont été déposées par un citoyen qatari et des militants mexicains des droits de l’homme, ainsi que des journalistes qui affirment que la société a piraté leurs téléphones.

 Mutaib II bin Abdullah, un prince saoudien qui a servi de chef de la garde nationale (Photo: AP)

Mutaib II bin Abdullah, un prince saoudien à la tête de la garde nationale (Photo: AP)

Un procès similaire intenté à Panama a révélé que le président du Panama a utilisé le logiciel de NSO pour espionner des ennemis politiques et des détracteurs.

Les procès en Israël ont été intentés par l’avocat Alaa Mahajna et Mazen Masri, maître de conférences en droit à la Université de la Ville de Londres.

Le groupe NSO affirme qu’il n’a vendu le logiciel qu’aux responsables gouvernementaux après qu’ils se sont engagés à n’utiliser que le logiciel contre des criminels.

Une correspondance révélée par les actes d’accusation indique que les EAU ont demandé à la société israélienne de haute technologie de pirater le téléphone portable de Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, l’actuel émir du Qatar, en 2014.

Les Émirats arabes unis ont également demandé à l’OSN de pirater le téléphone portable du monarque saoudien Mutaib II bin Abdullah, qui était autrefois considéré comme un candidat potentiel à la couronne et était commandant de la garde nationale.

Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, l'actuel émir du Qatar (Photo: EPA)

Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, l’actuel émir du Qatar (Photo: EPA)

Les procès montrent également qu’Abu Dhabi a utilisé le logiciel pour espionner 159 membres de la famille royale du Qatar. En outre, la correspondance par courrier électronique révèle que les émirats voulaient également écouter les appels téléphoniques de l’ancien Premier ministre libanais, Saad Hariri.

La technologie fonctionne en envoyant un message texte aux téléphones cellulaires des cibles, afin de les persuader de cliquer sur le lien ci-joint.

Ces messages sont spécifiquement conçus pour chaque cible. Un message envoyé à un responsable musulman, par exemple, disait : «Le ramadan est juste arrivé – des remises incroyables».

Lorsque la cible clique sur le lien, le logiciel est secrètement installé et peut suivre les appels téléphoniques, les e-mails, les contacts et peut-être même les conversations en face à face tenues à proximité.

Selon le New York Times, le groupe NSO et l’ambassade émiratie à Washington ont refusé de commenter le reportage.

Ynet n’a pas pu obtenir de commentaire de la part de l’ONS.

La technologie de NSO offrant des outils informatiques offensifs, et la société est sous la supervision du ministère de la Défense. Par le passé, comme l’a révélé Ronen Bergman dans Yedioth Ahronoth, l’agence de contrôle des exportations de défense (DECA) a accordé à l’OSN une licence lui permettant de vendre son programme d’espionnage, Pegasus, à une société privée dans un État arabe.

NSO est une société israélienne fondée en 2010 par Niv Carmi, Omri Lavie et Shalev Hulio. Parmi ses développeurs, on compte des vétérans des unités d’élite de la communauté du renseignement. Depuis 2014, il appartient au fonds d’investissement américain « Francisco Partners Management » et opère principalement sous les radars (hors de contrôle).

 

Ynet | Publié: 09.01.18, 14:41

פרסו.01 ר ,ון: 09.01.18, 14:4

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alain saporta

je te tiens par la barbichette etc etc à l’époque nous avions les micros sous les tables en 2018 nous sommes a 2000 km si ce n’est pas plus rappel depuis fort longtemps il existe les «  » grandes oreilles  » dans chaque pays arrêtons de crier au loup et d’être tartufe

Bonaparte

Bientôt on supprimera le mot  » secret  » du vocabulaire .