Jean-Jacques Goldman: “A la clinique durant l’enterrement…”, la veuve de son frère assassiné se confie sur leur relation tragique

Dans les colonnes du Monde, la veuve de Pierre Goldman est revenue sur son histoire bouleversante avec le demi-frère de Jean-Jacques Goldman

Le cinéma s’intéresse à la mort tragique de Pierre Goldman, le demi-frère de Jean-Jacques Goldman. Quelques mois après sa présentation réussie au Festival de Cannes, les spectateurs ont pu voir Le Procès Goldman de Cédric Kahn. Le film retrace le second jugement en Cour d’assises du militant d’extrême gauche. Accusé du meurtre de deux pharmaciennes lors d’un braquage, Pierre Goldman avait été condamné une première fois en 1974. Pierre Goldman fait de nouveau parler de lui en 1976 lors de son second procès, à Amiens. Après avoir été acquitté au procès, il sera assassiné trois ans plus tard. Les coupables de ce meurtre n’ont jamais été retrouvés.

La veuve de Pierre Goldman, Christiane Succab-Goldman a gardé le silence pendant près de quarante ans. Mais cette dernière a décidé de sortir du silence afin de pousser un coup de gueule contre le long-métrage dans un entretien accordé au Monde. « Si je parle aujourd’hui c’est qu’il y a eu des choses accumulées avec le temps, néfastes pour moi et ma famille. Des rumeurs, des livres, des légendes sur Pierre, des propos rapportés qui n’ont jamais existé, des phrases de lui mal interprétées, des choses inventées, consciemment ou inconsciemment malveillantes, insupportables… Vivant ou mort, Pierre a été un objet de fantasmes forcenés. Le film de Cédric Kahn a sans doute été l’étincelle qui m’a incitée à sortir de ma réserve. J’y deviens une vraie fausse moi-même », a-t-elle expliqué.

Les confidences poignantes de la veuve du frère de Jean-Jacques Goldman

Dans les colonnes du Monde, Christiane Succab-Goldman est revenue sur leur relation. Elle attendait un enfant au moment de la disparition de son mari. En effet, elle a accouché de Manuel quelques semaines plus tard : « On ne s’en remet jamais. J’étais à la clinique durant l’enterrement avec le nouveau né qu’il avait tant désiré mais qui connaîtrait jamais son père. Quand je suis sortie, l’appartement était sous scellés », a-t-elle confié.

Comme elle l’a révélé dans son entretien, Christiane Succab-Goldman reproche aussi au réalisateur du film de ne l’avoir d’ailleurs jamais contactée. « Mais je suis une personne vivante enfin, pourquoi ne m’a-t-on jamais consultée ? Et je ne parle ici que du film. Parce qu’il vous faut savoir qu’il est arrivé à Cédric Kahn, lors d’une avant-première à Paris, de faire voter à main levée le public pour déterminer qui le pensait coupable et qui innocent. Concernant une affaire qui a la force de la chose jugée, c’est obscène », a-t-elle déploré.

JForum avec Léa Ouzan www.closermag.fr

Pierre Goldman et K. (Christiane Succab-Goldman) dans les années 1970, sur une photographie de Chris Marker publiée dans le livre « Staring Back » (MIT Press). 

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