La Fin d’une Ère : L’élimination de Saleh al-Arouri Redéfinit le Paysage pour le Hamas

L’annonce de l’assassinat présumé du chef adjoint du Hamas, Saleh al-Arouri, au Liban, par Israël, marque un tournant significatif pour cette organisation palestinienne. Ismail Haniyeh, chef du Hamas, a déclaré que malgré cette perte, le Hamas « ne sera jamais vaincu ». Cependant, la disparition d’Al-Arouri représente la fin d’une ère pour le Hamas, qui a prospéré ces dernières décennies, bénéficiant d’une impunité croissante pour ses activités.

Le Hamas a réussi à étendre son influence au-delà de Gaza, avec ses dirigeants se déplaçant librement entre des destinations telles que Doha, Beyrouth et Ankara. Le groupe a également évité des condamnations internationales majeures, des pays tels que la Russie, la Chine et la Turquie n’ayant pas condamné certaines de ses actions. De plus, des organisations internationales ont souvent fermé les yeux sur ses activités, permettant la construction d’un réseau de tunnels à Gaza et le financement de ses opérations.

Après le 7 octobre, le Hamas a également réussi à convaincre de nombreux pays de ne pas condamner leurs crimes contre l’humanité. Par exemple, la Russie, la Chine, la Turquie et d’autres pays clés n’ont pas condamné l’attaque du Hamas.

Une anomalie était également visible dans la relation entre le Hamas et l’Autorité palestinienne, qui, malgré son expulsion de Gaza en 2007 par le Hamas, continuait de payer des salaires dans la région. Le Hamas, bien que qualifié de groupe terroriste, a dirigé Gaza comme un gouvernement, avec sa direction basée à Doha, allié majeur des États-Unis non membre de l’OTAN. La Turquie, membre de l’OTAN, a également accueilli les dirigeants du Hamas, renforçant ainsi son statut d’allié occidental.

Cependant, avec l’assassinat d’Al-Arouri, le Hamas perd non seulement un de ses principaux dirigeants, mais aussi d’autres membres à Beyrouth dans la même attaque. Le Hezbollah, contrôlant la zone où s’est produite l’attaque, a réagi en déclarant que cet « assassinat » ne resterait pas « sans réponse ». Cette réaction souligne la complexité des alliances dans la région et les implications potentielles de cet acte sur le Liban.

Saleh al-Arouri, né en 1966, a joué un rôle essentiel dans les activités terroristes du Hamas, étant impliqué dans des attaques et des enlèvements. Libéré de prison en 2010, il a voyagé à travers plusieurs pays avant de s’installer à Beyrouth, où il a rejoint le Hezbollah. Désigné terroriste par les États-Unis en 2015, il a été élu chef adjoint du Hamas en 2017.

L’ère Arouri semble toucher à sa fin, marquant un changement dans la manière dont le Hamas opérait régionalement. Son influence, renforcée au fil des ans, était symbolisée par la liberté de mouvement dont jouissait Arouri entre différentes nations. Le groupe a réussi à galvaniser un soutien international, exploitant ses relations avec des États comme l’Iran. Cependant, cet événement remet en question la continuité de cette ère et les défis que le Hamas pourrait maintenant affronter dans un paysage politique complexe.

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