Le drone iranien Saegheh  en Syrie – une inquiétude pour les USA, autant que pour Israël

Le drone Saegheh d’Iran n’est pas un engin sans pilote ordinaire. C’est drone haut-de-gamme des Gardiens de la Révolution Islamiste pour le recueil de renseignements et les frappes d’assaut. Il vient de faire ses débuts le samedi 10 février, quand il s’est glissé dans l’espace aérien israélien, en faisant d’abord un cercle au-dessus de l’Est de la Jordanie.

Until then, the Saegheh (Storm) was not generally known to have reached the Syrian warfront. After it was brought down almost intact by an Israeli Apache helicopter, Israel Air Force jets bombed the drone’s command vehicle deep in central Syria, at the T-4 base near Palmyra, which is shared by Iran and the Russian air force. The speed of this counter-punch confirmed that Israeli intelligence had tracked the drone from the moment it took to the air from T-4 and was on standby to snag it.

Jusqu’à présent, le Saegeh (la Tempête) n’était pas réputé avoir été déployé sur les fronts de guerre iraniens en Syrie. Après qu’il ait été abattu, mais conservé « presque » intact, par un hélicoptère Apache israélien, les avions-bombardiers des forces aériennes israéliennes ont pulvérisé le véhicule de commandement du drone profondément en Syrie centrale, sur la base T-4 près de Palmyre, qui est une base partagée par les forces aériennes russes et l’Iran. La vitesse de cette contre-attaque confirme que les renseignements israéliens ont pu tracé le drone à partir du moment de son décollage de la base T-4 et qu’ils étaient sur le qui-vive pour le harponner dès son entrée dans l’espace aérien d’Israël (pendant une minute trente).

Le prix fort de l’opération de représailles qui a fait suite, a été payé par l’exposition d’un F-16 de l’IAF aux tirs de défense anti-aérienne syrienne. Les deux pilotes ont dirigé l’avion touché et endommagé pour parvenir à revenir jusqu’au-dessus du nord d’Israël, avant de s’éjecter en parachute. Le pilote le plus grièvement blessé n’est plus sous respirateur, actuellement, et récupère en unité de soins intensifs. Le second, plus modérément atteint, sortira ce dimanche de l’hôpital.

On a découvert que le drone infiltré fait partie d’une flotte complète d’engins sans pilote Saegeh abrités sur la Base T-4. La seconde vague de frappes aériennes israéliennes contre 12 cibles iraniennes et syriennes, aurait décimé cette flotte.

De façon plus importante, l’intrusion de ce drone et les séquelles qu’elle révèle montrent que l’incident n’est pas un coup isolé et ponctuel, mais fait partie d’une conspiration iranienne calculée contre Israël, au plus haut niveau, qu’elle a été coordonnée par avance avec les forces aériennes russes, qui partagent l’usage de la base T-4 et les systèmes de défense anti-aérienne syrienne, qui manœuvrent sous commandement russe. Il est également important de noter que l’Iran a importé ses engins sans pilote Saegeh avec le plein consentement de Moscou.

Il faut rendre compte de la provenance unique de ce drone :

Au bout d’un long et tortueux processus de reconstitution à rebours de son ingénierie, l’industrie iranienne des missiles a réussi à copier certains des composants du drone furtif le plus secret de la CIA (appelée la Bête de Kandahar), le RQ-170 Sentinel, après qu’il ait été intercepté et capturé au-dessus de l’Iran (ou de l’Afghanistan), le 4 décembre 2011.

Le drone américain,armé et capable de détecter des tests nucléaires clandestins, est considéré comme l’engin sans pilote le plus fin de ce genre en opération. Téhéran a prétendu avoir intercepté le survol du Sentinel en prenant le contrôle des communications du satellite de surveillance américain qui déterminait la trajectoire de navigation du drone.

Washington a démenti ce point de façon véhémente. A l’époque, les sources des renseignements militaires israéliens avaient révélé que les responsables de cet exploit aéronautique (et aérospatial), capables de faire atterrir intact le drone secret américain, n’étaient pas les Iraniens, mais des cyber-experts chinois.

Les Russes étaient,bien sûr, avides de jeter un coup doeil et plus au prodige de l’industrie des drones américains, mais les Iraniens ont alors refusé de leur en accorder l’accès (en prévision de marchés ultérieurs). Sept ans plus tard, les Russes ont donc saisi leur chance en Syrie, en accordant un hébergement à cette flotte à portée de main, à Tiyas (base T4). L’Iran est, d’autre part, confirmé pour posséder l’équivalent su RQ-170 américain, par les preuves mêmes de ce drone capturé par Israël.

Mais, du même coup, l’Iran, en déployant (une partie de) sa flotte de Saegeh en Syrie, armés de missiles, n’a pas uniquement fait monter en puissance ses menaces à l’encontre d’Israël seul, mais aussi élever drastiquement les défis régionaux envers l’Amérique et ses protégés. Si l’un de ces drones peut être utilisé contre Israël en traversant tout le territoire qui l’en sépare, alors pourquoi pas contre les forces américaines au Moyen-Orient et en Arabie Saoudite?

Le chef-adjoint des Gardiens de la Révolution iranienne, le Général de Brigade Hossein Salami n’y est pas allé par quatre chemins, samedi, lorsqu’il a déclaré que l’Iran disposait de la puissance militaire « pour détruire toutes les bases américaines de la région ».

La trajectoire de ce drone furtif iranien à travers l’espace aérien jordanien a, de ce point de vue, été révélateur. Il s’est envolé de Palmyre, le long de la frontière Est de la Syrie avec l’Irak, sans être détecté par la surveillance américaine de ce côté. Quand il a survolé la garnison américano-jordanienne d’Al-Tanf, dans le triangle frontalier syro-irako-jordanien, il a opéré un virage vers le nord de la Jordanie, puis a traversé la frontière israélienne pour voler au-dessus de Beit- She’an.

90 secondes plus tard, les hélicoptères Apache israéliens ont procédé à son interception -mais pas avant que le « Tempête » n’ait déclenché sa première escarmouche militaire directe entre Israël et l’Iran.

L’Iran a, certes, perdu un drone armé de grande valeur, mais il s’est trouvé en l’air suffisamment de temps pour recueillir (et transmettre) plein d’informations sur les défenses anti-aériennes et les système radar américains, jordaniens et israéliens sur toutes les frontières syriennes, jordaniennes et irakiennes, ainsi que pu rapporter des informations sensibles sur leurs capacités opérationnelles en termes de missiles anti-aériens. Tsahal a annnoncé, samedi le renforcement de ses systèmes de défense anti-aérienne dans le nord.

Adaptation : Marc Brzustowski

 

Iran’s Saegheh drone in Syria – a worry for US as well as Israel

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