Le plateau du Golan remis en question?

Blinken n’a pas exprimé la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan.

Le secrétaire d’État américain a été interrogé par CNN et a déclaré que la question de la souveraineté sur le territoire était une question juridique, mais a souligné qu’il y avait une importance sécuritaire pour Israël.

Lors d’une interview à CNN, dans la nuit (du lundi au mardi), le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a renoncé à la reconnaissance américaine de la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan, comme cela a été déclaré lors du président Trump en 2019. Le secrétaire d’État l’a dit ce soir lors d’une interview avec la chaîne d’information américaine CNN.

Golan, importance sécuritaire capitale pour Israël

Le secrétaire Blinken a déclaré que les hauteurs du Golan sont d’une importance sécuritaire capitale pour Israël, soulignant que l’administration du président Assad et la présence de milices soutenues par l’Iran représentent un réel danger pour Israël. Mais malgré la logique de sécurité sous-entendant le contrôle israélien du territoire, Blinken a clairement indiqué que la question de la souveraineté sur le territoire restait une question juridique.

La déclaration actuelle de Blinken, qui adopte une position très différente de celle promue par l’administration précédente, intervient après moins de deux ans celle de l’ancien président américain Donald Trump qui avait annoncé que les États-Unis reconnaissaient la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan. Comme on le sait, Israël a pris le contrôle des territoires du plateau du Golan après la guerre des Six Jours en 1967 et a appliqué les lois de l’État en décembre 1981 avec la «loi sur le plateau du Golan».

A quand la première conversation entre Netanyahu et Biden?

Dans le même temps, Blinken a été interrogé sur la raison pour laquelle le président Joe Biden n’a pas encore parlé au Premier ministre Benjamin Netanyahu. Le secrétaire d’État américain a répondu qu’il « est sûr qu’ils auront bientôt l’occasion de parler ensemble ».

Cette question a été posée après que Washington et Jérusalem se soient demandé quand aurait lieu la première conversation entre Netanyahu et Biden, puisque Biden avait déjà parlé à un certain nombre de dirigeants du monde entier et parce que ses prédécesseurs en fonction – Trump et Obama – se sont entretenus avec Netanyahou, quelques jours après leur installation à la Maison Blanche. Blinken a également noté qu’il avait lui-même déjà eu plusieurs entretiens avec son homologue israélien en exercice, le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi.

De plus, lors de l’interview, le secrétaire d’État américain a été invité à aborder les «accords d’Abraham» signés à l’époque de Trump et le processus politique avec les Palestiniens. Blinken a déclaré:

« Tout d’abord, nous avons salué les » Accords d’Abraham « . C’est une étape importante. Cela offre de nouvelles opportunités aux habitants de la région, grâce au tourisme, au commerce et à l’amélioration de leur vie. »

Blinken a noté plus tard qu’en dépit des réalisations, le défi dans les relations avec les Israéliens et les Palestiniens existe toujours. « Les problèmes ne vont pas disparaître miraculeusement, nous devrons y remédier, mais d’abord les deux parties concernées devront en discuter. La dure vérité est que nous sommes loin de voir une percée pour la paix et une solution définitive au problème entre Israël et les Palestiniens et la création d’un État palestinien. »

Je considère Jérusalem comme la capitale d’Israël

Le président soutient fermement la solution à deux États, « c’est le seul moyen d’assurer l’avenir d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique, et le seul moyen de donner aux Palestiniens l’État qu’ils méritent » (sic).

Pendant ce temps, après avoir déclaré dans le passé que l’administration actuelle quitterait l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, on a demandé au ministre des Affaires étrangères de Blinken s’il définissait Jérusalem comme la capitale d’Israël. Blinken a déclaré:

« Je la considère comme la capitale d’Israël, et plus important encore, nous (moi et Biden) la respectons comme telle ».

Traduit par Eliezer Zis

JForum – Israel Hayom