»Cadeau de Pourim », c’est ainsi et en hébreu que le compte Télégram  »openhands » a qualifié le film révélant des informations personnelles sur le chef du Mossad, David Barnea. La chaîne en question a été créée hier (mardi) et ne compte que 30 abonnés.

Le logo Telegram est visible sur l’écran d’un smartphone dans cette illustration (crédit : ILYA NAYMUCHIN)

Dans le film, on peut voir des agents du renseignement iranien, expliquer que les documents révélés sont le fruit d’une surveillance rapprochée de Barnea depuis 2014. La divulgation mercredi des informations personnelles du directeur du Mossad, David Barnea , ne nuira pas au chef actuel de l’agence, car il s’agissait de données anciennes et pour la plupart non pertinentes, a déclaré l’ancien directeur du Mossad, Danny Yatom, en réponse à l’incident.

Ils exposent des photos personnelles, des images de ce qu’ils prétendent être la maison du chef du Mossad, des billets d’avion, sa carte d’identité ainsi que des papiers venant des impôts.

Les hackers iraniens se vantent d’avoir percé des secrets du chef du Mossad et promettent d’autres révélations. Un document montre un avis envoyé à Roni Barnea pour payer une somme à cinq chiffres de dette fiscale. Il a déclaré que de plus amples informations recueillies sur Barnea seront bientôt publiées. La campagne de surveillance ne cible pas seulement Barnea mais plusieurs autres hauts responsables israéliens de l’establishment de la défense, a rapporté l’Iranian Nour News.

En Israël, on estime que les documents sont issus d’un vieux téléphone ayant appartenu à l’épouse de Barnea. On se veut rassurant en affirmant que les hackers n’ont pas eu accès au téléphone du chef du Mossad. Ils n’ont donc en main, aucun document confidentiel ou à teneur sécuritaire.

Dans le même temps, Yatom a averti que l’incident montre qu’un nombre croissant de responsables gouvernementaux qui ne sont pas dans l’industrie de la défense et pourraient être moins protégés contre le piratage pourraient bientôt être dans le collimateur des ennemis d’Israël.

Cette révélation est probablement la quatrième mesure prise cette semaine par l’Iran pour riposter contre Israël et le Mossad suite à la destruction de centaines de drones iraniens qui auraient été commis par l’agence d’espionnage et les services de renseignement de Tsahal à la mi-février.

Plus tôt dans la semaine, la République islamique a tiré des missiles sur une base présumée du Mossad à Erbil, en Irak, a lancé une cyberattaque massive sur des sites Web du gouvernement israélien et aurait arrêté une cellule du Mossad tentant de mener une opération de sabotage contre son installation nucléaire de Fordow.

Le fait que Téhéran ait attendu environ un mois pour répondre à la destruction de centaines de ses drones en février suggère également une série de mesures de représailles méticuleusement planifiées.

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