Le 15 janvier, à Paris, la Suisse était présente à la Conférence internationale sur le Moyen-Orient, qui a réaffirmé la solution à deux Etats pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Dans une lettre ouverte adressée au conseiller fédéral Didier Burkhalter le 20 janvier, le parti UDF reconnaît la volonté du gouvernement suisse à contribuer à la reconstruction d’un véritable espoir, mais se dit en désaccord de son évaluation de la situation sur le terrain.
Dans un premier temps, le parti d’obédience chrétienne se dit peu optimiste quant aux effets des élections palestiniennes. D’abord parce qu’un récent sondage du Centre palestinien pour la recherche politique montre une profonde méfiance du peuple palestinien envers ses autorités mais également parce que des mouvements puissants parmi les Palestiniens refusent toujours de reconnaître le droit à l’existence d’Israël.
L’UDF dénonce aussi la façon dont l’héritage millénaire juif sur la terre d’Israël est ignoré dans les documents palestiniens, ainsi que par l’Unesco dans ses résolutions. «Dans cette logique, la reconnaissance d’Israël n’a aucune place-et devant cette logique, les hommes politiques occidentaux ne peuvent pas fermer les yeux», indique le courrier.
L’UDF fait aussi valoir qu’il n’y a pas de légitimité historique pour que Jérusalem-Est devienne la capitale d’un Etat palestinien. En outre, le parti aux valeurs chrétiennes relève qu’une solution à deux Etats peinerait à répondre aux problématiques sécuritaires dans la région : «Quelle que soit la démarcation, de nouveaux problèmes seraient créés, problèmes démographiques, économiques, de gestion de l’eau, de politique de défense».
Un nouvel Etat palestinien serait confronté à l’énorme défi de réintégrer les Palestiniens vivant dans les Etats arabes depuis des décennies (5.59 millions fin 2016), ce qui déstabiliserait encore la région.
Pour ces différentes raisons, l’UDF demande au conseiller fédéral de ne pas participer à la rhétorique ambigüe pour une solution à deux Etats et de travailler clairement à la sécurité d’Israël. «Nous vous demandons également de ne pas céder, dans le cadre des organisations internationales, à la falsification de l’histoire».
Voilà une analyse cohérente et intelligente. Les dirigeants français sont trop cons pour la comprendre