Shawarma, smoothies et… famine ? Le New York Times publie les faits les plus contradictoires à ce jour sur Gaza
Rachel O’Donoghue
Est-il possible d’avoir faim en grignotant un shawarma de poulet chaud garni de sauce à l’ail maison ?
Si vous êtes journaliste au New York Times, la réponse est absolument oui.
Dans « Coffee, Juice, Shawarma: Tiny Traces of Normal Life in a Ruined Gaza » (Café, jus de fruits, shawarma : de minuscules traces de vie normale dans une bande de Gaza en ruine), le NYT tente de mettre en valeur la vie dans la bande de Gaza, où la plupart des habitants « luttent simplement pour survivre à l’assaut d’Israël contre le Hamas », tandis que les experts prédisent une famine « imminente ».
Mais l’article prend ensuite une tournure étrangement contradictoire, peignant une image étonnamment différente de la vie à Gaza : celle de longues files d’attente chez Chef Warif, un restaurant bien connu du nord de Gaza, où les clients font la queue pour des « sandwichs shawarma à la syrienne » enveloppés dans du pain plat et garnis de la sauce à l’ail signature du restaurant.
Le chef Warif, qui vit dans la ville de Gaza, cette même région du nord que le journal décrit à plusieurs reprises comme au bord de la famine, prospère. C’est dans cette région que, selon des articles récents du NYT tels que « Dans le nord de Gaza, la faim menace la vie quotidienne » et « Un groupe d’experts soutenu par l’ONU avertit qu’il faut agir dans les prochains jours pour éviter la famine à Gaza », même le lait et l’eau manquent cruellement.
Et pourtant, le NYT dresse aujourd’hui le portrait de familles faisant la queue pour un shawarma, et non de personnes qui tentent de survivre. La principale plainte des clients ? La viande n’est plus aussi fraîche qu’avant les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre dernier.
Le NYT note que le propriétaire du restaurant est obligé d’acheter de la viande « congelée et à des prix exorbitants auprès de commerçants qui l’importent dans la bande de Gaza », ce qui soulève la question suivante : pourquoi la nourriture est-elle si chère à Gaza alors que l’aide humanitaire entre quotidiennement dans le territoire ? Et, si de la viande congelée est importée, pourquoi Israël est-il accusé d’empêcher les marchandises de traverser la frontière ? Le 18 novembre, le jour même de la publication de cet article, 137 camions d’aide humanitaire sont entrés à Gaza, et plus de 800 camions font la queue à la frontière, en attendant d’être récupérés par des organisations internationales pour être distribués.
La véritable raison de la montée en flèche des prix des denrées alimentaires ? Le Hamas. Depuis le début de la guerre, le Hamas a volé de vastes quantités d’aide humanitaire, les a stockées et les a vendues à des prix extrêmement élevés. Il ne s’agit pas d’une spéculation ; même le New York Times a déjà rapporté que « le Hamas a volé, ou tenté de voler, des cargaisons d’aide pour son propre usage », et que des terroristes ont tiré et battu des Palestiniens qui tentaient de s’emparer des vivres.
Mais dans cet article, le NYT passe commodément sous silence ces faits, se livrant plutôt à des contradictions. D’un côté, on nous dit que les rues de Gaza sont jonchées de « carcasses de chevaux et de chiens en décomposition », et que le sol est « recouvert d’eaux usées ». Pourtant, quelques phrases plus loin, on nous présente un centre-ville où les Palestiniens se détendent à l’ombre des « arbres », sirotant « du jus de mangue fraîchement pressé ou des smoothies à l’avocat » et discutant autour d’un café.
L’article insiste également sur le fait que Gaza « meurt de faim sous un siège israélien quasi-total » qui « bloque presque toute aide et tout approvisionnement commercial ». Pourtant, le « stand de desserts de Zain » est animé, avec des familles faisant la queue pour des friandises. Comment un territoire décrit comme étant sous « siège quasi-total » peut-il maintenir des ventes de desserts en plein essor ?
Ces contradictions mettent en lumière le problème plus vaste que soulèvent les reportages du NYT. Ce même journal accuse à plusieurs reprises l’ armée israélienne d’utiliser les Palestiniens comme « boucliers humains », mais refuse d’appliquer le même terme au Hamas, malgré de nombreuses preuves – provenant même des Palestiniens eux-mêmes – que le Hamas s’intègre dans les infrastructures civiles .
C’est également le même NYT qui a produit un article interactif tape-à-l’œil pour démontrer une inégalité de type apartheid sur le réseau routier israélien, mais qui n’a pas pu se permettre de faire appel à un expert en balistique pour vérifier des radiographies douteuses prouvant prétendument que l’armée israélienne tire dans la tête des enfants palestiniens.
Le slogan bien connu du New York Times, « Toutes les nouvelles qui méritent d’être imprimées », pourrait être mieux réécrit en « Toutes les nouvelles qui correspondent à notre récit ». Et ce récit ? Plus nuancé que jamais : « Israël est mauvais, les Palestiniens sont bons ».
JForum.fr avec HonestReporting
Crédits via Getty Images : KHALED DESOUKI/AFP
Rachel O’Donoghue
Née à Londres, en Angleterre, Rachel O’Donoghue s’est installée en Israël en avril 2021 après avoir travaillé pendant cinq ans pour divers journaux nationaux au Royaume-Uni. Elle a étudié le droit à l’Université de droit de Londres et a obtenu un master en journalisme multimédia à l’Université du Kent.
Depuis le gouverneur Peter Stuyvesant et son refus des Juifs simplement parce que Juifs, il y a toujours eu un antisémitisme à New York. Diaboliser, calomnier les sales youpins sur gaza n’est qu’une répétition de l’histoire. Nous sommes tellement habitués à l’antisémitisme que nous ne le relevons même plus quand il est exprimé sous différentes formes.
Le New York Times et le Washington Post sont les équivalents de l’iMonde et du torchon Libération, c’est kif-kif bourricot.
Qui croit encore aux divagations de ces torchonistes ???
Tous les mensonges meritent d’etre imprimés…
VIVEMENT QUE L ARRIVÉE DE TRUMP À LA MAISON BLANCHE VA CALMER TOUS CES EXITES GAUCHISTES DU NYT.