Le nucléaire civil pour l’Arabie Saoudite contre la reconnaissance d’Israël
Vers un rapprochement historique entre l’Arabie Saoudite et Israël ?
Selon le célèbre journaliste américain Thomas Friedman, les États-Unis et l’Arabie Saoudite seraient sur le point de finaliser un accord de défense d’envergure, ouvrant potentiellement la voie à une normalisation des relations entre Riyad et Israël. Une perspective qui soulève toutefois de nombreux défis et interrogations.
D’après les informations de Friedman, proche du président Biden, près de 90% des discussions autour de cet accord stratégique auraient déjà été bouclées. Washington et Riyad chercheraient désormais à convaincre le Congrès américain d’avaliser cet ambitieux projet en y incluant un volet de normalisation avec l’État hébreu.
Cependant, une condition sine qua non serait exigée du gouvernement israélien: s’engager résolument sur la « voie » menant à la création d’un État palestinien dans les prochaines années. Une perspective que le Premier ministre Netanyahu semble incapable d’envisager dans la configuration politique actuelle, englué dans une coalition avec l’extrême droite.
En effet, toute avancée sur ce dossier hautement sensible pourrait précipiter l’implosion de son gouvernement fragile. Une équation complexe qui plonge Joe Biden dans un « casse-tête » diplomatique délicat, lui qui a tant œuvré pour préserver Israël des menaces extérieures.
Thomas Friedman souligne que le soutien indéfectible de Biden à Netanyahu lui coûte désormais politiquement, entravant sa capacité à tirer pleinement profit des récents bouleversements géostratégiques dans la péninsule arabique. Une situation qui pourrait même hypothéquer ses chances de réélection, selon le journaliste.
Au cœur des négociations se trouve également la question du programme nucléaire civil saoudien, que Washington devra encadrer strictement. Les modalités de contrôle restent à définir, tout comme l’ampleur des garanties de défense américaines accordées à Riyad.
La contrepartie pour l’Arabie Saoudite serait une normalisation formelle avec Israël, mais uniquement si ce dernier accepte le gel de la colonisation, un retrait de Gaza et un calendrier crédible vers un État palestinien viable. Des conditions qui semblent aujourd’hui « improbables » au vu de l’impasse actuelle.
Néanmoins, Friedman estime que cette équation pourrait évoluer à l’issue du conflit à Gaza, confrontant les parties à l’impératif d’une solution durable. Une fenêtre d’opportunité que Washington et Riyad essaieront d’exploiter, bien conscients des profondes réticences de Netanyahu.
Cette éventuelle normalisation entre l’Arabie Saoudite et Israël, si elle se concrétise, marquerait un tournant historique au Moyen-Orient. Mais les obstacles restent nombreux, reflétant la complexité abyssale du conflit israélo-palestinien et des rapports de force régionaux. Un défi de taille pour la diplomatie américaine.
Jforum.fr
Cette reconnaissance n’apportera rien de particulier à Israël.
Les échanges commerciaux/militaires existent déjà et sont relativement importants.
Cette prétendue reconnaissance ne réduira pas la haine de la population saoudienne envers les sionistes, plus que détestés.
Il s’agit d’un mirage que Biden le sénile essaie de vendre à Israël pour l’endormir…