Lebanon's Hezbollah leader Sayyed Hassan Nasrallah (2nd R), escorted by his bodyguards, greets his supporters at an anti-U.S. protest in Beirut's southern suburbs, in this September 17, 2012 file photo. European Union governments agreed on July 22, 2013 to put the armed wing of Hezbollah on the EU terrorism blacklist in a reversal of past policy fuelled by concerns over the Lebanese militant movement's activities in Europe. REUTERS/Sharif Karim/Files (LEBANON - Tags: POLITICS CIVIL UNREST) - RTX11UWC

« Le rapprochement entre les Saoudiens et les Israéliens représente un coup pour les Arabes et une menace pour le Liban », affirme cheikh Kaouk.

Le Hezbollah a poursuivi samedi ses attaques contre l’Arabie saoudite, accusant Riyad de jouer le jeu d’Israël, à la suite de la décision des monarchies arabes du Golfe de classer le parti chiite comme organisation « terroriste ».

Riyad « sera accusé de complicité avec l’ennemi sioniste en cas de nouvelle guerre contre le Liban », a assuré le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk. « Le rapprochement entre les Saoudiens et les Israéliens représente un coup pour les Arabes et une menace pour le Liban », a-t-il ajouté, appelant les forces du 14 Mars à prendre position contre le « rapprochement israélo-saoudien ».

Le Conseil de coopération du Golfe, formé de l’Arabie saoudite, du Qatar, de Bahreïn, du Koweït, des Emirats arabes unis et d’Oman, a classé mercredi comme « terroriste » le Hezbollah, poids lourd du gouvernement libanais et soutien du régime de Bachar el-Assad en Syrie.
Ces monarchies sunnites accusent le Hezbollah de servir de tête de pont à l’Iran chiite pour s’ingérer dans les affaires des pays arabes. Elles l’accusent de « recruter les jeunes (du Golfe) pour perpétrer des actes terroristes » et de « tenter de déstabiliser » leurs pays.

Leur décision est intervenue au lendemain d’un virulent discours du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah qui a accusé l’Arabie saoudite d’œuvrer pour une « sédition entre musulmans sunnites et chiites ».

Le ministre de l’Industrie et membre du Hezbollah, Hussein Hajj Hassan, est allé jusqu’à mettre sur un même pied d’égalité les pays du Golfe et Israël au cours de la séance du Cabinet, vendredi, ce qui a soulevé les critiques de nombreux ministres, dont Michel Pharaon et Nabil de Freige.

De son côté, l’Iran a accusé ceux qui qualifient le Hezbollah de terroriste de nuire « volontairement ou non à la sécurité et à la stabilité du Liban ». « Nous sommes fiers du Hezbollah qui est au premier plan de la résistance contre le régime sioniste (Israël, ndlr) et champion de la lutte contre le terrorisme dans la région », a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, dont le pays accorde un appui important au parti chiite.

Le Hezbollah, ou parti de Dieu, a été créé par les Gardiens de la révolution iraniens dans les années 1980 dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban. Financé par Téhéran, il est le seul parti libanais à ne pas  avoir déposé les armes après la guerre civile (1975-1990). Le Hezbollah combat en Syrie aux côtés du régime Assad alors que l’Arabie saoudite y soutient les groupes rebelles.

Depuis l’assassinat en 2005 par des membres présumés du Hezbollah du Premier ministre Rafic Hariri, le protégé de Riyad, le Liban est devenu un abcès de fixation  de la tension entre Saoudiens et Iraniens par camps locaux interposés.

AFP

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