Il ne s’agit pas seulement des soupçons de piratage des comptes email et du serveur du parti démocrate par les Russes, mais également de donations à la campagne Trump en se servant d’intermédiaires.

Poutine aurait, selon la première hypothèse, mis en place un système par lequel la Russie a envoyé de l’argent à des milliers de retraités russo-américains afin qu’ils payent des hackers américains, ou qu’ils remettent l’argent à des intermédiaires qui payaient les hackers.

La seconde hypothèse est que de l’argent a pu également être versé à la campagne Trump par petits montants sans que l’équipe de campagne de Trump ni le parti républicain ne puisse rien suspecter.

Selon le FBI, la CIA, la NSA, le département de la Justice, le département de la criminalité financière du Trésor, l’enquête interagences a commencé au printemps 2016, soit bien avant la parution du fameux faux dossier réalisé par un ex-agent britannique à la demande des ennemis politiques de Trump, et publié il y a 10 jours par BuzzFeed et amplifié par CNN.

Le 6 janvier dernier, le directeur du renseignement intérieur publiait un rapport concluant que le Président Vladimir Poutine a donné les instructions d’influencer la campagne électorale afin «de détruire la confiance des Américains dans le processus démocratique,» objectif d’agit-prop d’inspiration purement trotskyste passablement atteint si l’on en croit les déclarations extrémistes et le nombre de personnes qui pensent que l’élection de Donald Trump n’est pas légitime.

Le groupe de travail se concentre sur les activités d’un petit nombre d’individus américains et russes.

Les services de renseignement ne sont pas unanimes sur le sujet, et il n’y a pas consensus sur qui est responsable du piratage des serveurs du parti démocrate, en grande partie du fait que lorsqu’ils ont été informés par le FBI que leurs serveurs étaient probablement victimes de hackers, et que le FBI a demandé au directeur du parti de leur confier leurs serveurs pour détecter l’origine du piratage, ce dernier a refusé, contraignant les services de renseignement américain à se contenter de sources externes pour enquêter sur la source du piratage.

Trump et les membres du parti républicain au Congrès ont déclaré qu’ils acceptent l’idée que ce sont les Russes qui ont hacké les serveurs et les comptes email, mais il est évidemment établi que ce n’est pas ce qui a donné la victoire à Donald Trump, mais la mauvaise performance politique d’Hillary Clinton elle-même, sa faute lourde dans l’installation d’un serveur privé pour traiter les secrets d’Etat, les fortes présomptions de corruption de la fondation Clinton, et son image de menteuse auprès de 72% des Américains.

Il y a quelques jours, la BBC évoquait vaguement cette affaire, expliquant qu’une enquête britannique a été déclenchée en avril dernier lorsque la CIA pris connaissance, au printemps dernier, par l’intermédiaire d’un «allié balte», d’un enregistrement par lequel le gouvernement russe se préparait à envoyer des fonds aux Etats-Unis pour influencer l’élection non pas pour donner la victoire à Trump, mais pour faire perdre aux Américains confiance dans le processus électoral et la démocratie américaine.

Et si les analystes se sont demandé pourquoi les Russes auraient choisi de faire élire Donald Trump qui affiche un caractère déterminé et ne se laissera pas marcher sur les pieds par la Russie, plutôt qu’une Hillary Clinton qu’ils ont déjà vu à l’œuvre, ou plutôt à l’inaction lorsque la Russie a envahi la Crimée et une partie de l’Ukraine, et s’est ridiculisée avec son bouton rouge Reset en plastique, c’est parce qu’en fin stratège, Poutine savait qu’en cas de victoire de Clinton, aucune des fuites qu’il a organisées pour faire savoir que les Russes sont intervenus dans la campagne n’auraient été évoquées par les médias, presque tous de gauche, alors que si l’opération était dirigée contre Hillary, toute la presse hurlerait pendant des semaines– ce qui s’est produit.

La BBC rapporte également que le FBI a obtenu le 15 octobre un mandat du tribunal britannique de surveillance des services de renseignement, qui leur donne accès à des comptes bancaires et d’autres sources de paiement et transferts concernant la Russie.

Susan Hennessey, ex-avocate de la NSA, a confirmé que de tels mandats existent bien entre les deux pays, mais qu’ils ne sont accordés que si les enquêteurs peuvent apporter la preuve qu’ils ont des «preuves matérielles suffisantes en appui de leurs soupçons» que l’entité cible est un Etat étranger ou un de ses agents, et que la surveillance avait de fortes chances de produire des renseignements sur cette entité. Elle ajoute que :

«Si les services américains ont obtenu un mandat [auprès des Britanniques], cela indique qu’ils possèdent déjà d’autres preuves solides.»

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

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monpremier Devallon

Ce que je peux pas comprendre, comment une puissance etrangere puisse pirater les elections d’une autre puissance qu’on puisse dire plus sofistiquee.
quelque chose jusqu’a present me parrait cacher.