Avant toute normalisation la fermeture des bureaux du Hamas à Istanbul

Par

Nadav Shragai

Erdogan joue un double jeu transparent. Ces jours-ci, il se rapproche de la communauté juive et souhaite normaliser les relations avec l’Etat d’Israël.

Une décennie s’est déjà écoulée depuis l’ouverture officielle des bureaux du Hamas à Istanbul. Comment courtiser à nouveau Israël quand la Turquie collabore avec des organisations terroristes aux niveaux idéologique et opérationnel.

Comment permettre aux terroristes installés sur le sol turc d’établir des infrastructures et planifier des attaques contre Israël.

Les hauts responsables du Hamas, dont la majorité est récidive et certains ont même obtenu la nationalité turque, opèrent sans aucune contrainte.

Récemment encore, les forces israéliennes de sécurité israéliennes ont démantelé des cellules terroristes liées au Hamas à Naplouse et à Hébron.

Le 12 décembre 2021, la ministre israélienne de l’Intérieur, Ayelet Shaked, avait signé un décret interdisant le départ du pays de plusieurs militants très actifs du Hamas qui seraient liés à des responsables du mouvement islamiste installés à l’étranger.

La Turquie a nié à plusieurs reprises avoir autorisé le Hamas à opérer depuis son territoire contre Israël.

Le président turc Erdogan lors d’une rencontre le 22 août 2020 avec le chef du Hamas Ismail Haniyeh et son adjoint Saleh al-Arouri

Le président turc Erdogan lors d’une rencontre le 22 août 2020 avec le chef du Hamas Ismail Haniyeh et son adjoint Saleh al-Arouri, assis à gauche de la table. La rencontre s’est déroulée en présence du chef des services turcs du Renseignement. (Turkish Presidency)

En décembre 2019, le ministère turc des Affaires étrangères avait déclaré : « Nous rejetons fermement l’accusation selon laquelle le territoire turc est utilisé pour des actions contre Israël ou contre tout autre pays ».

Le ministère turc a en outre fait savoir que d’autres pays également ne considèrent pas le Hamas comme un groupe terroriste, mais « un parti politique qui a remporté les élections dans la bande de Gaza en 2006 ». 

Il convient de mentionner que l’Assemblée générale des Nations Unies a refusé de définir le Hamas comme une organisation terroriste. De nombreux pays dont la Turquie, entretiennent des liens avec le Hamas à différents niveaux.

Erdogan lui-même, avait affirmé que « les membres du Hamas ne sont pas des terroristes mais des défendeurs de leur terre ». 

Jihad Yaghmour

Jihad Yaghmour, l’un des membres du Hamas installé dans les bureaux du mouvement islamique à Istanbul. Il a été impliqué dans l’enlèvement du soldat Nachshon Wachsman en 1994.

La Turquie qui cherche aujourd’hui une nouvelle réconciliation avec Israël ne peut poursuivre la politique du double jeu.

Au moment où la Turquie traverse une crise économique et elle est isolée dans l’arène internationale, le temps est propice pour le gouvernement israélien d’agir efficacement contre la collaboration Turquie-Hamas.

Il offre à Israël une meilleure position de négociation qu’en 2016 lorsque l’accord de réconciliation israélo-turc a été signé.

À cette époque, Israël s’est contenté d’une vague promesse turque de ne pas autoriser les membres du Hamas d’agir de son territoire et avoir pignon sur rue. Une promesse qui n’a jamais été tenue.

Israël devra exiger du gouvernement turc des gages, une sorte « d’à-valoir ». Erdogan devra d’abord agir contre les membres du Hamas sur son propre territoire et prouver par la suite, qu’il les empêche de continuer à planifier et à commettre des attentats contre Israël.

Ce n’est qu’après une « période d’essai » que l’on pourra envisager sérieusement une amélioration des relations avec la Turquie à un niveau de compréhension et de coopération – un objectif que les deux parties ont certainement intérêt à promouvoir.

Par le 05/1/22

Voir l’intégralité de l’article et toutes ses références sur le site anglais du Jerusalem Center.

https://jcpa.org/article/hamas-istanbul-headquarters-has-directed-hundreds-of-terror-attacks-against-israelis-and-laundered-millions-of-dollars/

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

3 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Georges

Comment « negocier » avec une véritable Tete de Turc ????
Il n a rien compris. Il a affaibli la position géostratégique de son Pays. Il a mis à bas l economie de son Pays. Reduit sensiblement les droits des femmes de son Pays. Mis son pays entre les pattes des intégristes. Son rêve de rétablir l’ Empire Ottoman est une Chimere éculée.
Pour un grand dirigeant qu il se croit il a tout simplement tout faux.
Il n a pas compris qu une alliance sincère et fructuseuse avec Israel est l avenir de son Pays.
La seule chose à souhaiter est que la rue
Turque se débarrasse de ce Dictateur, que ce « dirigeant » de pacotille disparaisse au plus tôt. Pour le bienfait de l’O.t.a.n et de la région.
Les « Grandes puissances doivent revoir leur chimérique analyse, et cesser
de le soutenir. Russie et USA en-tête. Bien au contraire il faut aider son Peuple et sortir de ce jeux dangereux dont nous sommes et seront au final tous victimes.

Guidon

Ce n’est pas une personne sérieuse avec qui on négocie. Il se rend compte de ce qu’il a perdu mais il veut le beurre et l’argent du beurre et certains diraient plus. Il faut simplement attendre qu’il disparaisse et voir si son successeur est sérieux avant de rentrer dans une période d’essai et même avant ds négocier.

makha

C’est un minimum…….