« Le djihad est un projet de crime contre l’humanité »

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.  » Jamais ces mots d’Albert Camus n’ont été aussi pertinents. Jamais ils n’ont été, hélas, en aussi parfaite résonance avec l’actualité. Comment peut-on continuer à nommer du seul mot de « terroriste  » les tueurs islamistes ? Quelle est cette prudence qui refuse de qualifier le « terroriste  » ? De quelle couleur politique est-il, de quelle appartenance ? Quelle idéologie l’inspire ? Les tueurs nazis n’étaient-ils que des « assassins  », des « criminels  » ou bien étaient-ils des assassins parce que nazis ?.


Faire l’économie du qualificatif « islamiste » consiste à faire entrer le geste du tueur dans la catégorie du fait divers.

Ne pas le faire, c’est intégrer la culpabilité de l’accusation d’« islamophobie ». Elle fait partie de la stratégie discursive de l’islamisme. Elle obéit à une logique de disqualification de la critique. Serait-il ­raciste de regarder de près la matrice islamique de l’islamisme ? Claude Lévi-Strauss ou Germaine Tillon seraient-ils coupables de ce crime intellectuel ?

Guerre au nom de l’islam

Continuer à psychiatriser ces crimes relève d’une étrange prudence. Si le camion « fou » était conduit par un « déséquilibré », aurait-il fallu l’interner dans un asile, s’il n’avait pas été abattu ? Le prêtre égorgé sur l’autel de son église l’a-t-il été par deux « malades mentaux » ? L’empressement que mettent les médias à ne pas qualifier ces crimes ou à les qualifier en leur ôtant leur inspiration politico-religieuse interdit de comprendre le moment dans toute son amplitude.

Comment peut-on continuer à nommer « attentat-suicide » des bombes humaines ? Quelle est la part « suicidaire » du geste de celui qui se fait exploser au milieu de civils innocents ? Est-il un désespéré, un dépressif pour qui la vie n’aurait plus de saveur ? En qualifiant de « suicidé » celui qui tue en se donnant la mort, on donne à ce geste la valeur d’un désespoir quasi romantique qui attire à son égard compassion et interrogation.

Qu’est-ce que ce malheureux a eu à subir pour ainsi se donner la mort ? Les victimes de la bombe humaine n’auraient-elles pas une part de responsabilité dans ce geste ? Ainsi, « l’attentat-suicide » culpabilise ses victimes autant qu’il les tue. Le « martyr » jubile de ce coup double, il jouit dans cette apothéose puisque désormais ce sont soixante-dix vierges qui l’attendent au paradis.

Syrie21

Qu’est-ce que le djihad ?

L’idéologie compassionnelle si soucieuse des causes sociales ne peut rien comprendre au terrorisme islamiste si elle continue à le lire dans les catégories politiques et psychologiques qui sont les siennes. Les Américains auraient-ils pu anticiper le 11 septembre 2001 ? Non, car ils n’imaginaient pas qu’un tel geste fut possible. Il n’entrait pas dans les scénarios imaginés par la CIA. Le camion tueur de Nice aurait-il pu être imaginé ? La réponse est non, pour les mêmes raisons portées par cet interdit de penser hors du politiquement correct.

On ne lutte pas contre une idéologie apocalyptique en disant aux djihadistes : « Messieurs, tirez les premiers », non seulement par courtoisie mais parce que notre logiciel juridique nous l’interdirait. On dit de cette guerre qu’elle est « asymétrique ». Certes, et elle l’est non seulement par les ­méthodes de l’ennemi, mais surtout par ce qui inspire ces méthodes. Notre incapacité, obstinée, à la nommer pour ce qu’elle est : c’est-à-dire l’affrontement fondamental d’un islamisme parti à la conquête du monde ajoute à la difficulté de la combattre.

Qu’est-ce que le djihad – tel qu’il est invoqué et pratiqué par les « soldats du califat » ? Cette guerre sainte promet le paradis à celui qui pourchasse et anéantit les infidèles, les non-musulmans. Il s’agit de cette forme spécifique de guerre commise au nom de l’islam, visant à l’extermination ou à la soumission de populations pour la seule raison de leur identité non musulmane. Le djihad, présenté dans un premier temps comme une ascèse spirituelle visant à une communion avec le divin, a laissé place à sa forme politique telle que nous la voyons aujourd’hui à l’œuvre.

« Choc des civilisations »

Qu’est-ce qui définit le crime ­contre l’humanité ? Cette notion de droit, établie après les jugements des crimes nazis au procès de Nuremberg, caractérise les crimes de masse commis contre des personnes au nom de leur origine, ethnique, religieuse, politique. Il s’agit de crimes commis au nom de ce qu’elles sont, de leur identité, de leur appartenance.

Le djihad s’inscrit dans cette définition pénale du crime contre l’humanité. L’inscrire dans cette catégorie des crimes constituerait déjà un fort coup de semonce contre tous ceux qui habillent leurs crimes du masque d’une différence culturelle. Le dire haut et fort, au nom de principes universels, permettrait de faire un tri entre ceux qui partagent cette idée d’un universel commun pour une humanité commune et ceux qui refusent cette idée d’une communauté humaine obéissant à des lois universelles.

Tant que les musulmans n’auront pas fait ce travail critique sur leur corpus spirituel, ils resteront aveugles sur les sources de leur supposée« humiliation ». C’est au sein de l’islam que des voix doivent s’élever pour dénoncer cette monstruosité. Elles existent et c’est elles qu’il faut saluer.

On dira les choses comme on voudra : « choc des civilisations » déplaît aux indignés debout jour et nuit, parce que culturellement trop belliqueux, mais ne pas nommer le djihad pour ce qu’il est, c’est-à-dire un projet de crime contre l’humanité mené au nom d’une idéologie politico-religieuse, ne nous donnera pas les moyens intellectuels de combattre et de vaincre ce fléau.

http://www.lemonde.fr/idees/article…

Par Jacques Tarnero | Le Monde

dimanche 14 août 2016, par Desinfos

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Menahem

Qu’est-ce que le djihad?

Notre Torah nous enseigne : « Rien de nouveau sous le soleil » (Kohelet). Or c’est vrai : Il n’y a rien! Rigoureusement rien! Pas le moindre soupçon de nouveauté dans le Coran qui ne figure déjà de façon infiniment plus développée et aboutie dans la Torah.

Donc reprenons : Ce que notre Torah nous demande, c’est de travailler sur nos mauvais traits de caractère (nos mauvaises Midote, en hébreu) de façon à nous bonifier, nous améliorer spirituellement dans le but de nous rapprocher de notre Créateur en imitant Ses Voies qui sont parfaites (IL est bon, miséricordieux, patient, lent à la colère, etc…). On trouve ainsi dans le Talmud Sanhédrine la question suivante : « Qui héritera du monde futur? (réponse: ) Celui qui est humble! » Il s’agit bien ici d’un trait de caractère : l’humilité.
Ce que le Ciel attend de nous est donc un travail sur nous-mêmes. Nous devons chasser le mauvais, le mal qui est en nous pour le remplacer par du bien. La Torah explique ce qu’est le bien : Il s’agit tout simplement de la Volonté de notre Créateur : Tout ce qu’IL veut, tout ce qu’IL nous demande est par définition bien et parfait. Atteindre cet objectif (ou essayer de s’en rapprocher) constitue le bien. Comment sait-on ce qu’IL veut? Facile! 613 commandements pour les Juifs et 7 pour les Non-juifs.
Par exemple : Celui qui est coléreux doit travailler toute sa vie pour éradiquer ce comportement, et tout faire pour acquérir la patience qui est son opposé. Il est dit 7 fois dans la Torah : « tu chasseras le mal qui est en ton sein ».
Ce concept Juif est appelé « Correction des Midote ou bien faire Téshouva »
Voilà! Ça c’est ce qui est exprimé dans notre Torah depuis 3290 ans.

Plus tard, beaucoup plus tard, l’Islam par le biais de son Prophète qui s’est beaucoup inspiré de ce qu’il avait compris de la Torah, a proclamé à peu près la même chose mais il a appelé ça le djihad (il existe aussi du reste, un concept de Téchouba) …Et c’est très bien!
Il s’agit bien pour les Musulmans (authentiques) de chercher à se corriger en combattant leur pire ennemi : Eux-mêmes! Ou plutôt, tout ce qui n’est pas bon dans leur comportement. Le problème, c’est que dans l’Islam, on ne sait pas identifier clairement TOUT ce que veut Allah en l’occurrence.
Il existe bien des commandements dans le Coran mais aucun Imam ou aucun Ayatollah n’en a fait l’exact recensement, à la façon dont notre Maître le Rambam a clairement défini les 613 Mitsvote pour les Juifs, ainsi que les 7 pour les Non-juifs. Même si beaucoup de pieux Musulmans se défendront en me contredisant, de toute façon ils n’arriveront jamais à égaler avec une extrême précision et un soin de l’épaisseur d’un cheveu, toutes nos 613 Mitsvote. Mais bon, le débat n’est pas là et tant qu’ils s’en tiennent à faire leur propre djihad introspectif, c’est clair que c’est digne de respect.

Mais cette absence de méticulosité dans l’Islam concernant la volonté d’Allah, va ouvrir une boîte de Pandore. Car il s’en suit que tout un tas de crétins finis s’improvise « Imam » chez les Sunnites et « Ayatollah » chez les Chiites et ils professent n’importe quoi. Pardi, il est tellement plus facile de corriger les autres que de se corriger soi-même ; Le but est donc de convertir l’autre pour qu’il se plie aux mêmes desseins islamiques (tordus) et sinon, on le supprime près l’avoir qualifier de mécréant (ben, tiens… c’est si pratique!). Mieux ! S’ils supprimaient tous les autres finalement, à la fin il ne resterait plus que les musulmans (terroristes) qui du coup se proclameraient « parfaits » puisqu’il serait devenu impossible de les comparer à bien mieux qu’eux. Ils seraient l’étalon de mesure humain du monde et on dirait sur la surface de la terre : « qui y a-t-il de plus parfait, de plus excellent comme comportement sur terre, que ce [terroriste] qui vient de violer, de tuer, de détruire, de salir, de pourrir, de tromper, de mentir… ? »

Finalement le concept musulman du djihad s’est peu à peu transformé par facilité, laissant le djihad introspectif à quelques Musulmans d’exception qui restent discrets, face à une meute de jeunes Musulmans désabusés.

La « Torah » du Peuple du Livre a la même racine que le mot « enseignant », tandis qu’ « Islam » signifie « soumission » : vaste programme pour les incultes ! Car par manque de connaissance (voire d’éducation) ces jeunes désabusés qui recherchent en vain une voie qui soit droite à leurs yeux et aux yeux du monde, sont alors malheureusement happés par des abrutis qui leur promettent monts et merveilles dans un Islam corrompu qui les mènera invariablement à la mort avec au passage, beaucoup, beaucoup (le plus possible) de « dégâts collatéraux » !