Le discours de la colombe iranienne à l’Onu

Le 25 septembre 2018, le Président de la République islamique d’Iran, Hassan Rouhani s’en est pris vigoureusement aux Etats Unis dans son discours à l’Onu intitulé : « le projet iranien ». Après avoir loué Allah « le miséricordieux et le compatissant » et envoyé ses bénédictions à son messager (Mahomet), le Président iranien a expliqué que le monde souffrait de l’insouciance et du mépris de certains Etats à l’égard des valeurs et des institutions internationales. Critiquant le blocus américain imposé à l’Iran, il a expliqué qu’il était vain d’obtenir d’avantage de paix et de sécurité en niant celles des autres : soumettre l’Iran au chantage en invoquant une « création artificielle d’insécurité » traduit une incapacité à comprendre un monde complexe et interdépendant.

Il a tout d’abord critiqué la négligence et l’inefficacité des institutions internationales qui compromettent la paix dans le monde alors que ceux qui courent après la domination et l’hégémonie sont des fauteurs de guerre : « le gouvernement des Etats Unis s’est retiré de l’accord multilatéral adopté par le Conseil de sécurité » et invité l’Iran à « des pourparlers bilatéraux », violant ainsi « les normes du Droit international » et « les obligations du gouvernement précédent ». Pour Rouhani, les pourparlers doivent se dérouler dans le cadre de la résolution 2231 du Conseil de Sécurité, non en le violant, d’autant que les Etats Unis ne « dissimulent pas leur intention de renverser le gouvernement iranien qu’il invite à des pourparlers ».

Le Président iranien a donc rappelé que son approche, en matière de politique étrangère, reposait sur le multilatéralisme et le respect du traité de non prolifération et le « plan d’action global commun », le JCPOA, avant de se réjouir « que la communauté internationale n’ait pas acquiescé au retrait unilatéral et illégal du gouvernement américain » de ce plan, aboutissement d’une décennie d’efforts diplomatiques : la résolution 2231 interdit aux parties de compromettre la mise en œuvre des engagements qui y figurent.

Pour justifier de la bonne foi iranienne, il a fait état de ce que 12 rapports consécutifs de « l’Agence Internationale de l’Energie atomique » (AIEA), avaient confirmé le respect par l’Iran à ses obligations, ce que n’ont pas fait les Etats unis qui se sont retirés de l’accord. L’Onu ne devrait pas permettre que ses décisions s’appliquent en fonction du président américain élu et permettre aux Etats de se soustraire aux obligations internationales.

Pire, les Etats unis exercent des pressions sur d’autres pays pour qu’ils enfreignent l’accord : «  c’est la première fois dans l’histoire de l’ONU qu’une telle invitation générale à la violation du droit est associée à des menaces de mesures de rétorsion à l’égard de ceux qui sont respectueux de la loi ». (L’Union européenne, la Russie et la Chine quant à eux, respectent la mise en œuvre du JCPOA).

Hassan Rouhani considèrent donc que « les sanctions unilatérales illicites constituent une forme de terrorisme économique (sic) et une violation du droit au développement » (sic) qui bouleverse le commerce mondial. De toute façon, « l’Iran et les Iraniens n’ont jamais cédé face à une tempête d’événements – ils ne se sont même pas courbés ». Aussi, « la politique des États-Unis à l’égard de la République islamique d’Iran est erronée et est condamnée à l’échec ». « L’Iran, avec sa longévité historique et civilisationnelle, son riche patrimoine culturel et sa position géopolitique si importante, est une réalité indéniable », tout comme «  sa coopération avec les pays amis dans la lutte contre le terrorisme » (sic).

Pour Rouhani, Les Etats Unis procèdent par « l’intimidation et l’imposition » : « aucun État ni aucune nation ne peut être amené à la table des négociations par la force. Dans le cas contraire, il s’ensuit une accumulation de « raisins de colère » dans ces nations, qui seront récoltés plus tard par les oppresseurs ».

Rouhani explique alors que le meilleur outil est le dialogue qui va dans les deux sens. Il est fondé sur « l’égalité, la justice, l’intégrité humaine et l’honneur» (sic), ce qui suppose des Etats unis qu’ils se conforment aux décisions internationales. Il livre alors aux américains une leçon de morale : « l’extrémisme consiste à nier la pensée des autres, et les sanctions nient la vie et la prospérité des peuples » alors que « le dialogue commence par la fin des menaces et des sanctions injustes qui nient les principes d’éthique et de droit international ».

Eu égard à l’attitude des Etats Unis, Le Président iranien est contraint de menacer : « Notre proposition est claire : engagement pour engagement; violation pour violation; menace pour menace; et étape par étape, au lieu de parler pour parler ». Autrement dit : «  pas de guerre, pas de sanctions, pas de menaces, pas d’intimidation, mais juste agir conformément à la loi et respecter ses obligations ».

Le Président iranien a donc confirmé soutenir «  la paix et la démocratie dans tout le Moyen-Orient » (sic) tout en rappelant que si «  la connaissance du nucléaire est un impératif », « les armes nucléaires sont interdites » (sic). L’Iran condamne également « tous les actes de terrorisme sans équivoque et continuerons de le faire » avec de demander pourquoi « les organisations terroristes vivent dans les pays occidentaux », y « opèrent librement et sollicitent ouvertement des fonds ». (Il laisse alors entendre que les Etats Unis seraient les financiers officiels des organisations terroristes anti iraniennes avec leurs soi disant antécédents de financement d’Al-Qaïda, d’ISIS et d’Al Nusrah).

S’agissant de la Syrie, Rouhani explique avoir mis en garde les interventions étrangères qui financent les terroristes pour qu’ils fassent pression sur le gouvernement syrien.  A cet effet, «  la présence de nos conseillers militaires en Syrie a été faite à la requête du gouvernement syrien et conformément au droit international » pour « lutter contre le terrorisme ». De même, au Yémen, « nous avons assisté à une catastrophe humanitaire tragique au cours des trois dernières années, qui a détruit les infrastructures, tué et blessé des centaines de milliers de personnes, provoqué le déplacement de millions d’innocents et provoqué une famine généralisée et des maladies chroniques ». La crise ne peut être résolue que par des pourparlers intra-yéménites », « sans ingérence étrangère », mais qu’il est « prêt à aider de toutes les manières possibles ».

« La crise la plus pressante au Moyen-Orient est toutefois la question de Palestine » : « Les innombrables crimes d’Israël contre les Palestiniens n’auraient pas été possibles sans l’assistance matérielle et militaire et le soutien politique et de propagande des États-Unis ». En fait Israël est le vrai problème : il est « doté d’un arsenal nucléaire et menaçant ouvertement les autres d’annihilation nucléaire », présentant « la menace la plus redoutable pour la paix et la stabilité régionales et mondiales ». Aussi, « l’abominable décision des États-Unis de transférer leur ambassade en Israël à Jérusalem et la promulgation récente de la loi sur l’État juif raciste constituent des violations du droit international et des normes internationales, ainsi que des manifestations indéniables d’un système d’apartheid» (sic).

En somme, Israël et les Etats Unis apparaissent comme les deux seuls problèmes posés à la communauté internationale, non la colombe iranienne.

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Kakou

Y a t il un Hôpital psychiatrique capable de soigner cette douce Colombe ?
J ‘en doute….
Il serait donc nécessaire de le raccourcir en lui ôtant le drap qui cache son cerveaux sclérosé et pratiquer une ablation complète du seul neurone qu’il possède….ensuite….je vous laisse le soin d imaginer ce qu il mérite….

Élie de Paris

Malheureusement, cher Kakou, son cynisme démontre qu’il a beaucoup de neurones dans sa caboche. Les méchants ne peuvent l’être que s’ils sont intelligents. Ce sont les victimes qui sont déficientes.
Le monstre est fort capable d’egorger tout en vous affirmant que c’est pour votre bien.
Un vieillard débonnaire souriant. Les plus terribles.