« Le Dernier des juifs »: le titre de ce film fait réagir

La sortie imminente du film « Le Dernier des Juifs », prévue pour le 24 janvier, est accompagnée d’une controverse liée à son titre. Le réalisateur, Noé Debré, a révélé dans une interview à L’Express que certains distributeurs de cinéma ont exprimé des préoccupations quant au choix du titre, en raison du contexte géopolitique tendu entre Israël et le Hamas, ainsi que de la montée des actes antisémites en France.

Selon Debré, des exploitants de cinéma ont directement interrogé l’équipe du film sur le maintien du titre. Face à ces interrogations, le réalisateur a souligné sa confiance dans le choix du titre, affirmant dans l’interview : « Nous étions assez sûrs de nous ». Il a également révélé avoir posé la question aux distributeurs sans recevoir de réponse claire, évoquant une « fébrilité un peu abstraite autour de ces questions ».

La controverse survient dans un contexte où le thème du film, qui dépeint la vie d’un jeune juif confronté à l’antisémitisme en banlieue, coïncide avec une période marquée par une augmentation des actes antisémites en France et les récents événements liés au conflit Israël-Hamas. Malgré les interrogations, l’équipe du film a maintenu sa décision de conserver le titre, soulignant ainsi son engagement envers le message que le film cherche à transmettre.

Le film, centré sur la vie d’un jeune juif en banlieue parisienne, aborde le thème de l’antisémitisme latent dans la société. Noé Debré, confronté à des réactions et des actes antisémites, a décidé de maintenir la sortie du film, considérant son message de réconciliation comme crucial.

Écrit et tourné avant les attaques du 7 octobre, Le Dernier des juifs, raconte l’histoire de Giselle (Agnès Jaoui), une mère juive malade et angoissée par la recrudescence des actes antisémites dans leur ville de banlieue.

Persuadée qu’elle et son fils, Bellisha, sont les derniers juifs de leur quartier, Giselle souhaite quitter son domicile. Mais, malgré la multiplication de tags antisémites, de cambriolages ciblés dans la cité, le jeune homme de 27 ans, lui, n’a pas envie de partir. Pour rassurer sa mère, il va toutefois lui faire croire qu’il prépare leur départ.

Le réalisateur a élaboré le scénario en s’inspirant d’une image vue dans un court-métrage de 2020 et de conversations avec des amis. Le film se base sur des témoignages collectés en banlieue parisienne, mettant en scène la vie quotidienne d’un jeune juif confronté à des signes d’antisémitisme, sans recourir à la violence physique. Malgré les réactions face au titre du film, « Le Dernier des juifs », Noé Debré a décidé de maintenir sa sortie, soulignant l’importance de ne pas reculer devant des sujets sensibles.

Le producteur du film, Benjamin Elalouf, souligne la nécessité accrue du film dans le contexte des actes antisémites croissants après le conflit entre Israël et le Hamas. L’équipe a décidé de promouvoir le film avec des partenariats antiracistes et des avant-premières suivies de discussions pour favoriser le dialogue autour du sujet. Malgré les inquiétudes initiales quant à la réception du film dans un contexte tendu, les projections ont suscité un intérêt important, notamment à Créteil, avec une diversité de spectateurs.

Noé Debré, habitué à traiter des sujets divers dans ses précédentes œuvres, reconnaît ironiquement que son premier film porte sur les Juifs, mais il souligne le besoin impérieux de traiter des identités réelles ou supposées dans le contexte actuel. Le film « Le Dernier des juifs » offre une perspective sur l’antisémitisme en banlieue française et cherche à promouvoir un message de réconciliation dans une période marquée par les tensions et les préjugés.

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Victor

Titre en référence au livre de Swart-Bach, « Le dernier des Justes ». Sauf qu’ici il sonne faux, comme un mauvais plagiat. Je ne vois pas en quoi A.Jaoui serait gauchiste, ce dont on se fout ici; elle nous avait donné d’excellents spectacles, inoubliables avec son acolyte Bacri.

victor nizard

dommage que ce soit la gauchiste Jaoui qui joue dans ce film