Environ 200 passagers du vol Wizz Air 64 427W, qui faisait route vers Tel-Aviv se souviendront de leur mésaventure vécue  le lundi 26 février. Ils se rappelleront aussi sans doute, avec quelle désinvolture la compagnie hongroise les a traité.

L’embarquement à Sofia, en Bulgarie s’était déroulé sans encombre. Au décollage prévu à 6h55, nul de se doutait encore de la difficile journée qui s’annonçait. Après une heure et demie de vol, les passagers s’aperçoivent que l’appareil opère un virage. Le pilote change de cap mais ne prévient ses passagers que plus tard. Une panne du système de navigation contraint l’appareil à se diriger vers l’aéroport le plus proche. Ce sera Budapest en Hongrie.

« Jusque-là, nous comprenons que le pilote n’a pas le choix, il obéit aux consignes de sécurité, même s’il aurait pu nous prévenir un peu plus tôt », se remémore Lina. Pour cette mère de famille avec deux enfants en bas âge, c’est au moment de l’atterrissage que  le stress est monté. « Avec mon anglais approximatif, j’ai compris grâce aussi à la traduction de mon voisin, que le moteur ne répondait pas correctement. Finalement, la panne a été réparée alors que l’avion avait amorcé sa phase d’atterrissage ».

« Imaginez dans quel état nous nous trouvions », poursuit-elle. L’avion était entouré de véhicules de police, de la sûreté aéroportuaire et d’ambulances. Nous avons été contraint de patienter une demi-heure, vissés sur nos sièges. Selon mon voisin qui parlait  le hongrois, un stewart a chuchoté à l’oreille d’une hôtesse: « On l’a échappé belle ! ». Ambiance…

Un équipage indifférent

Selon les témoignages recueillis, malgré le stress provoqué par cette  situation anxiogène, l’équipage a refusé de servir des rafraichissements, y compris aux enfants qui étaient en larmes. Aucun membre de la compagnie n’est venu expliquer la situation et ce qui allait se passer.

Les passagers sont ensuite conduits dans une petite salle, disposant seulement d’une trentaine de chaises. « Nous étions gardés par des policiers et des unités cynophiles. Les chiens aboyaient et nous regardions à travers les vitres de cette salle exiguë », raconte Lina.

Certains passagers, exaspérés par le manque d’information décident de quitter la salle de transit et de se « débrouiller » pour prendre un autre vol, à leur frais. Pour les autres, l’attente se poursuit.

Une bouteille pour 200 personnes

« Me croiriez-vous si  je vous dit qu’après maintes demandes de la part des passagers, un policier nous a gracieusement apporté une bouteille d’eau pour 200 personnes ! », explique-t-elle indignée.

Les 200 passagers ont finalement ré-embarqués au bout de 3 heures. C’est seulement une fois arrivés en Israël, que les voyageurs malchanceux ont obtenus des explications de la part de la compagnie low cost.  Et encore ! Le communiqué a été publié sur le site en hongrois de Wizz Air. Aussi, si l’on se fie au module de traduction google : Wizz Air présente ses excuses pour la gêne occasionnée. Mais nos passagers, notre personnel et la sécurité des avions restent une priorité.

Quant à obtenir un dédommagement pour le retard et les conditions lamentables de l’attente, c’est une autre affaire…à suivre.

David Sebban

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