Le cabinet de Sécurité ne doit pas devenir un club de bavards

 

Un cabinet de sécurité qui comprend plus de la moitié des Ministres d’un gouvernement, dont la plupart n’est pas familière des problèmes de sécurité, sera dans l’incapacité de fonctionner correctement – tout comme durant la Seconde guerre du Liban et l’Opération Bordure Protectrice. 

Le 34ème Gouvernement de l’Etat d’Israël commence à travailler, alors que la région autour de nous est devenue plus incertaine et explosive que jamais auparavant. 

Une guerre ou une bataille militaire majeure peut éclater sans aucune alerte préalable et se propager sur plus d’un seul théâtre de combats à la fois ; l’isolement diplomatique grandissant inflige déjà des dommages économiques, diplomatiques et universitaires ; à l’avenir, Israël pourrait subir des sanctions économiques et diplomatiques, à l’instar de certains régimes et, pire, Israël a perdu une partie de sa légitimité aux yeux du monde, pour pouvoir employer la pleine force de Tsahal pour son autodéfense. 

Nous avons déjà eu l’occasion d’éprouver les résultats graves de ce processus au cours et à la suite de l’Opération Bordure Protectrice. Par conséquent, le Premier Ministre Binyamin Netanyahu doit immédiatement former un cabinet de sécurité qui soit opérationnel, qui sera différent des cabinets précédents. 

Qu’est-ce que cela veut dire? 

De façon à ce que le Cabinet (La Commission Ministérielle des Affaires de Sécurité Nationale) puisqse fonctionner de façon appropriée, le premier ministre doit le convoquer chaque semaine ou toutes les deux semaines. si ce n’est pas dans le but de prendre des décisions, c’est alors pour maintenir ses membres tout-à-fait au courant de la situation, d’après les derniers renseignements obtenus et selon les capacités de Tsahal à y faire face. Les membres du nouveau cabinet doivent suivre, sans en avoir honte, des cours d’étude avancés qui leur seront apportés par des professionnels des divers domaines concernés dans lesquels ils sont censés prendre des décisions. De cette façon, ils ne seront pas en mesure de prétendre « qu’ils ne savaient pas » ou « ne l’avait pas vu », comme ils ont pu le faire, lors de la fameuse affaire « des Tunnels », au cours de l’Opération Bordure Protectrice. 

 

 

 De façon plus cruciale, au cours des périodes de clame, un cabinet efficace doit établir des cilbes stratégiques qui serviront à renforcer la sécurité nationale et à stimuler le statut d’Israël aux yeucx du monde. Il doit aussi approuver les activités qui permettront à ces objectifs et intérêts de progresser. En temps de guerre, le cabinet doit définir, dans ses décisions, les objectifs stratégiques, politiques et militaires que Tsahal et d’autres forces armées devront accomplir par l’usage de la force et la façon souhaitée selon laquelle les combats doivent prendre fin. 

 Ce cabinet ne peut donc pas se transformer en club de débats ou en mini-parlement en temps de guerre. En outre, les ministres membres du Cabinet ne doivent pas tenter de dicter au Commandant de la Brigade Golani ou à celui de la Division de Galilée comment ils doivent attaquer leurs cibles. Mais la formulation des décisions du cabinet doit être claire et exacte, de telle façon que le Chef d’Etat-Major et le haut commandement de Tsahal soient en mesure d’en faire découler des plans opérationnels et logistiques et présenter des ordres parfaitement clairs qui définiront les missions des forces combattantes. 

Au cours des périodes de calme, le cabinet doit superviser et s’assurer que toutes les branches de Tsahal, et pas seulement les forces aériennes, sont parfaitement conscientes de ce qu’on attend d’eux, en temps de guerre et que Tsahal dispose d’une doctrine de l’usage de la force qui remplit toatelement ces exigences. Le cabinet doit exiger de recevoir des rapports prouvant que les « unités centrales » du combat, qui sont supposées infléchir les positions ennemies et les attaquer au cours de la toute première phase de combat – par surprise, préventivement ou de façon à l’initier- sont préparées et compétentes à n’importe quel moment pour faire face aux principaux scénarios de référence conçus par Tsahal, selon le tableau fourni par les renseignements. 

 

 

 Ce sont là les missions du Cabinet, et nous avons déjà constaté ce qui se produit, lorsque cet organe ne fonctionne pas. nous avons payé un prix élevé sur le front intérieur et sur le front, à cause des dysfonctionnements scandaleux du cabinet d’Ehud Olmert, au cours de la Seconde Guerre du Liban et à cause du comportement sauvage et irresponsable de certains membres du cabinet au cours de Bordure Protectrice. 

 A la lumière de ces exigences, il est déconcertant de réaliser que l’actuelle configuration de la coalition devrait contraindre le premier ministre à intégrer 11 Ministres au sein du Cabinet (dont lui-même) : Netanyahu, Moshe Ya’alon, Yisrael Katz, Naftali Bennett, Aryeh Deri, Moshe Kahlon, Silvan Shalom, Yariv Levin, Ayelet Shaked, Zeev Elkin et Benny Begin. C’est en contradiction avec la loi, qui déclare que le nombre de Ministres au sein du cabinet de sécurité ne devra pas excéder la moitié du nombre des ministres du gouvernement. 

 Un tel nombre aussi important de participants, dont la plupart reste largement étrangère aux problèmes sécuritaires, risque de transformer le cabinet en un club de débats interminables et de controverses. On sait, par exemple, que le Ministre Yuval Steinitz est revenu à la charge durant les rencontres dsu cabinet, au cours de l’opération Bordure Protectrice, même lorsqu’il y avait un besoin urgent de prendre une décision rapide. 

Il est raisonnable de supposer, cependant, que Netanyahu mettra sur pied un forum de consultation resserré, tel que le « Forum des neuf membres » professionnel et équilibré ou le ‘Forum des sept membres » du passé. De tels forums ont su servir d’anciens premiers ministres (dont Netanyahu) et offrir au premier ministre  des conseils argumentés et de hauts niveaux de pondération dans des périodes d’urgence – et ils ne se précipitaient pas à la fin de chaque discussion pour le raconter à tout le monde dans les médias. 

Par Ron Ben Yishaï

34e gouvernement israélien – les ministres

• Premier ministre: Benyamin Netanyahou (Likoud)
• Ministère des Affaires étrangères: Benyamin Netanyahou (Likoud) – vice-ministre: Tzipi Hotovely (Likoud)
• Ministère de la Défense: Moshe Ya’alon (Likoud)
• Ministère de l’Intérieur: Silvan Shalom (Likoud) et vice premier ministre
• Ministère de la Sécurité intérieure: Yariv Levin (Likoud)
• Ministère des Finances: Moshe Kahlon (Koulanou)
• Ministère de l’Education, de Jérusalem et de la Diaspora: Naftali Bennett (Ha Bayit Hayéhoudi) –  vice-ministre de l’Education : Meshoulam Naari (Shas)
• Ministère des Transports et des services de Renseignement: Yisrael Katz (Likoud)
• Ministère de la Santé: Benyamin Netanyahou (Likoud) – vice-ministre: Yaakov Litzman (Yahadout HaTorah)
• Ministère de l’Energie et des Infrastructures: Yuval Steinitz (Likoud)
• Ministère des Affaires sociales: Haïm Katz (Likoud)
• Ministère de la Justice: Ayelet Shaked (ha Bayit Hayéhoudi)
• Ministère de l’Economie, du Néguev et de la Galilée: Aryeh Deri (Shass)
• Ministère du Logement: Yoav Galant (Koulanou)
• Ministère de l’Agriculture et du Développement rural: Uri Ariel (Ha Bayit Hayéhoudi)
• Ministère des Sciences, de la Recherche et de l’Espace: Danny Danon (Likoud)
• Ministère de la Culture et des Sports: Miri Regev (Likoud)
• Ministère des Cultes: David Azoulay (Shass)
• Ministre de l’Environnement: Avi Gabay (Koulanou)
• Ministère des Télécommunications Benyamin Netanyahou (Likoud)
• Ministère du Tourisme chargé des Relations avec la Knesset: Yariv Levin (Likoud)
• Ministre de la Parité, de l’égalité des minorités et du développement des jeunes et des retraités : Guila Gamliel (Likoud)

Ministres sans portefeuille

Benny Begin (Likoud)

Ofir Akounis (Likoud)

Publié le :  19.05.15, 23:55 / Israel Opinion

Adaptation : Marc Brzustowski.

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