Albanie : une cellule terroriste iranienne a planifié une attaque sur notre sol

Selon la police albanaise, une « cellule terroriste active », appartenant à la Force Qods iranienne, a planifié des attaques en Albanie, contre des membres en exil du groupe dissident iranien MEK. Deux responsables iraniens de la sécurité auraient commandé la cellule depuis Téhéran, et le réseau aurait été lié à des groupes du crime organisé en Turquie.

La police albanaise a annoncé, mercredi, avoir découvert un réseau paramilitaire iranien qui aurait planifié des attaques en Albanie contre des membres exilés d’un groupe iranien cherchant à renverser le gouvernement à Téhéran.

Le chef de la police, Ardi Veliu, a déclaré que l’aile étrangère du corps des gardes de la révolution islamique iranien, la Force Qods, pilotait une « cellule terroriste active » visant les membres du groupe des Moudjahidine du Peuple, Khalq, ou MEK, en Albanie.

Il n’a pas précisé en quoi consistait le présumé complot ni si des arrestations avaient été effectuées.

Selon une déclaration de la police, deux responsables iraniens de la sécurité auraient commandé la cellule depuis Téhéran. Le réseau aurait également été lié à des groupes criminels organisés en Turquie et aurait utilisé un ancien membre du MEK pour collecter des informations en Albanie.

Veliu a déclaré qu’une autre attaque prévue contre le groupe en Albanie par des agents du régime iranien avait été déjouée en mars lors de la fête du Sultan Nevruz.

« Les autorités albanaises ont identifié ces personnes et, grâce aux informations fournies par des informateurs au sein des organisations criminelles, ont empêché le projet [d’attaque] de mars 2018 et la planification éventuelle d’attaques par des membres du crime organisé … au nom de l’Iran », a déclaré Veliu.

Veliu a déclaré que le nom de famille du chef présumé de la cellule était Peyman et l’avait décrit comme un agent de la Force Qods basé en Iran. Il a ajouté que Peyman avait envoyé plusieurs fois en Albanie un autre membre de la cellule iranienne, Alireza Nagha-Shazadeh, identifié comme étant un ancien membre de l’OMPI possédant un passeport autrichien, afin de recueillir des informations en vue d’une éventuelle attaque sur son groupe d’origine.

La vice-ministre albanaise de l’Intérieur, Romina Kuko

Dans un tweet de mercredi, la vice-ministre albanaise de l’Intérieur, Romina Kuko, a remercié les agences de sécurité de son gouvernement pour avoir « réussi à contrecarrer » l’attaque par la cellule présumée contre des membres de l’OMPI dans le pays. Il n’était pas évident de savoir si elle faisait référence au complot de mars 2018 ou à un autre.

L’année dernière, l’Albanie a expulsé l‘ambassadeur d’Iran et un autre diplomate iranien pour activités présumées illégales menaçant la sécurité de l’Albanie.

Mis hors la loi en Iran, le Mujahedin-e-Khalq a été classé organisation terroriste par le Département d’État américain jusqu’en 2012. Depuis 2014, quelque 3 000 membres du MEK se sont installés en Albanie après avoir été attaqués en Irak et vivent désormais dans un camp près de Durrës, le principal port du pays.

Il n’y a pas eu de commentaire immédiat sur l’identification des suspects des gouvernements iranien ou turc.

L’Albanie a expulsé deux diplomates iraniens, dont l’ambassadeur de Téhéran à Tirana, en décembre dernier, soupçonnés d’être impliqués dans des activités qui menaçaient la sécurité albanaise. La dirigeante du MEK, Maryam Radjavi, qui dirige également le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) basé en France, a répondu sur Twitter à l’identification de la cellule présumée par l’Albanie en réitérant son appel à la fermeture des ambassades iraniennes et à la désignation du CGR comme une organisation terroriste.

« Il est temps que les ambassades du régime iranien en Europe, y compris celle d’Albanie, soient fermées. Ce ne sont pas des centres diplomatiques, mais ils dirigent et facilitent les opérations terroristes du régime à l’étranger », a déclaré Ali Safavi, responsable du Comité des affaires étrangères du CNRI, dans un communiqué.

Le CNRI est un bloc de coordination de groupes d’opposition en exil comprenant le MEK.

La France a déclaré qu’en octobre 2018, il ne faisait aucun doute que le ministère iranien des Renseignements était à l’origine d’un complot visant à attaquer le rassemblement annuel du CNRI en dehors de Paris, à Villepinte, en juin.

Elle a saisi des avoirs appartenant aux services de renseignement de Téhéran et à deux ressortissants iraniens et a expulsé un diplomate iranien.

A l’époque, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a laissé entendre que le service de renseignement extérieur israélien, le Mossad, avait joué un rôle initiateur dans la prévention de l’attaque.

L’administration Trump a désigné le Corps des Gardiens de la révolution iranien comme une organisation terroriste étrangère en avril, première fois que les États-Unis appliquaient une telle désignation à une agence d’un gouvernement étranger.

En janvier, l’Union européenne a imposé des sanctions à une unité des services de renseignement iraniens et à deux personnes, après les avoir accusées de comploter d’assassiner des activistes de l’opposition iranienne aux Pays-Bas, au Danemark et en France. L’Iran a nié avoir participé à de tels complots.

L’OMPI a également été accusée de terrorisme. Il a mené des attentats à la bombe contre le gouvernement du Shah iranien dans les années 1970 et, plus tard, contre les dirigeants islamistes iraniens post-révolutionnaires dans les années 1980 et 1990. Les États-Unis ont désigné le MEK en tant qu’organisation terroriste en 1997, citant ces attaques, y compris les attentats à la bombe des années 1970, qui ont tué plusieurs sous-traitants de la défense américaine.

Les États-Unis ont retiré leur étiquette terroriste de l’OMPI en 2012, en raison de la renonciation publique du groupe à la violence, de l’absence d’attaques militantes confirmées de la part du groupe depuis plus de dix ans et de sa coopération pour la fermeture de sa base paramilitaire en Irak, d’où ses membres ont déménagé vers l’Albanie.

Le MEK a passé des années à faire pression et à obtenir le soutien d’éminents politiciens américains pour obtenir le retrait de la désignation de terroriste.

 

 Publié le  2019-10-24 10:54

Dernière modification: 2019-10-24 14:04

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Élie de Paris

Ce qui reste toujours aussi surprenant, c’est que la France, son president, son gouvernement, son quai d’orsay persistent dans les gros poutoux avec les enturbannés, mêmes quand ces derniers leur envoient des bras d’horreur comme tueurs de soldats français (Drakkar au Liban), ou, littéralement, les menacent de missiles balistiques( quel intérêt, balistique ?), ce qui prouve que la haine pour l’état juif est plus forte que la sécurité du peuple français !