Les Etats-Unis tenter de mener à terme un accord militaire majeur sur la Syrie. Les inconnues ne manquent pas…

L’accord appellerait à une coordination pleine et entière entre les armées et les services des renseignements des Etats-Unis et de Russie en Syrie, en échange de pressions de Moscou pour clouer au sol les bombardiers incendiaires et chimiques d’Assad. Quelle va être la réaction du régime iranien et du dernier entré en lice, le Turc Erdogan qui veut envahir le nord de la Syrie pour éradiquer les Kurdes? 

Les ruines of Qaryatain, dansle centre de la Syrie (Photo: AP)

Les Etats-Unis et la Syrie sont prêts à conclure un accord innovant qui implique une coopération complète des renseignements et des deux armées, dans le combat contre ALQaïda et les autres groupes terroristes liés à Daesh en Syrie, selon CBS News. Il serait signé ne échange de l’accord de la Russie de faire pression sur le dictateur Bashar al-Assad afin qu’il arrête de bombarder les zones civiles et qu’il permette à des convois d’aide humanitaire de se rendre dans toutes zones urbaines qu’il affame. 

Cet accord potentiel clouerait au sol la propre force aérienne d’Assad pour l’empêcher de continuer ses bombardements à l’arme chimique contre les civils et les rebelles soutenus par les Etats-Unis. En retour, des livraisons d’aide médicale et de produits alimentaires auraient l’autorisation d’entrer dans les villes asségiées comme Alep, alors que des centaines de milliers de civils sont pris au piège à cause des assauts conjoints des forces syriennes, russes, iraniennes et du Hezbollah terroriste libanais.

Après de très nombreuses tentatives infructueuses pour convaincre les Russes de renoncer à leur soutien à Assad, c’est l’effort final de l’Administration Obama pour stoppoer les massacres et l’afflux de réfugiés depuis la Syrie vers l’Europe. On estime à 5 millions le nombre de réfugiés qui ont fui le pays au cours de ces six dernières années de guerre, alors que plus de 400.000 Syriens ont été tués.

Les responsables américains reconnaissent que cet accord potentiel résulte d’un compromis qui élève le Président russe Vladimir Poutine au statut d’acteur mondial. Actuellement, la question est de savoir s’il ira jusqu’au bout de ces conditions de ce marchandage. Toutes les tentatives précédentes de solution diplomatique au conflit militaire ont échoué au détriment de nombreuses pertes syriennes supplémentaires.  les sources de l’opposition syrienne disent qu’elles restent particulièrement sceptiques sur le fait que ce tout dernier accord puisse marcher et inquiètes du fait que cela ne fera encore que consolider l’emprise d’Assad sur le pouvoir.

Les responsables américains s’attendnt effectivement à ce que les deux Présidents Poutine et Obama se rencontrent à un moment donné des prochaines 48 heures, en marge du sommet du G20, qui a débuté en Chine. Leurs chefs de la diplomatie – le Secrétaire d’Etat John Kerry et le Ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov – travaillent en coulisse afin de finaliser cet accord à Hangzhou.

Une autre carte imprévisible concerne le patron d’Assad, l’Iran,  qui dispose de ses propres forces et officiers supérieurs dans leur QG sur le terrain, en supplément des forces supplétives du Hezbollah. Il n’est pas complètement évident de savoir si Moscou parviendra à persuader Téhéran de réduire les pertes civiles syriennes et de lever les assauts contre les rebelles syriens appuyés par les Américains et les autres pays arabes.

Mais, il y a aussi, désormais, une autre complication sur cet échiquier, à cause de la récente escalade des combats impliquant des troupes turques et des milices pro-turques syriennes, qui prétendent combattre Daesh pour mieux tenter de réduire à néant les efforts prolongés des Kurdes de Syrie, depuis plusieurs années, afin d’éradiquer Daesh et de promouvoir une province fédérale kurdo-arabe libre, le Rojava. Dimanche, Obama tentera de s’attaquer à ce front quand il s’assiéra à la table de négociations bilatérales avec le Président turc Recep Tayyip Erdogan, qui exige de lui l’extradition d’un vieil opposant et ancien partenaire de coalition islamiste, Fettulah Gülen.

art-pout-obama-version-02

israeldefense.co.il

Adaptation : Marc Brzustowski

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires