Les terroristes de l’État islamique en Syrie ont reçu tous les matériaux nécessaires à la production du gaz sarin via la Turquie, a affirmé le député turc Eren Erdem à RT, insistant sur le fait qu’il a de bonnes raisons de croire que l’affaire serait étouffée à dessein.

Le principal parti d’opposition (CHP) membre républicain du peuple, Erdem, a soulevé la question lors d’un débat public au Parlement la semaine dernière, citant les preuves d’une affaire criminelle brusquement classée. Il a accusé Ankara de ne pas enquêter sur les voies d’approvisionnement turques utilisées pour fournir les terroristes avec des ingrédients toxique permettant la fabrication du gaz sarin .

« Il y a des informations sérieuses dans cet acte d’accusation. Des matériaux servant à l’élaboration d’armes chimiques sont acheminés depuis la Turquie en Syrie et c’est dans les camps de Daesh qu’ils sont fabriqués qui appartenaient à l’aile irakienne d’Al-Qaïda à l’époque « , a déclaré Erdem à RT.

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Le Gaz Sarin est un produit chimique qui a été utilisé dans une attaque notoire sur Ghouta et plusieurs autres quartiers proches de la capitale syrienne de Damas en 2013. Les attaques ont été attribuées au régime militaire syrien qui a à son tour décidé de se débarrasser de toutes les stocks d’armes chimiques en vertu d’un accord de l’ONU, devant l’imminente d’une menace d’intervention américaine.

S’adressant aux parlementaires le jeudi 10 décembre, Erdem a montré une copie du nombre de cas criminels, soit 120 en 2013 qui ont été ouverts par le Bureau du Procureur général dans la ville d’Adana dans le sud de la Turquie.

L’enquête a révélé qu’un certain nombre de citoyens turcs ont pris part à des négociations avec l’Etat islamique concernant la fourniture de gaz sarin. Soulignant les éléments de preuve cités dans l’affaire criminelle, il a dit que les conversations téléphoniques sur écoute ont prouvé qu’un militant d’Al-Qaïda, Hayyam Kasap, avait acquis du gaz sarin.

« Ce sont tous connus. Il existe des enregistrements téléphoniques de ces tractations comme «ne vous inquiétez pas à propos de la frontière, nous allons nous occuper de ça » et nous voyons aussi que la bureaucratie est soudoyée « , a poursuivi Erdem.

« Sur la base de ces preuves les autorités Adana ont procédé à l’arrestation de 13 suspects dans l’affaire. Mais une semaine plus tard, de façon inexplicable, le dossier a été clos et tous les suspects ont immédiatement pu franchir la frontière turco-syrienne », a déclaré Erdem.

« Les responsables liés à l’acheminement de ces produits toxiques ont été arrêtés, sur l’ordre du procureur de la République d’Adana, Mehmet Arıkan. Mais pour autant que je comprenne, il n’est pas une personne influente dans la hiérarchie bureaucratique. Une semaine après, un autre procureur de la République a été désigné pour se saisir de l’affaire il a repris l’acte d’accusation et tous les détenus ont été libérés. Et ils ont quitté la Turquie en traversant la frontière syrienne « , affirme-t-il.

« Les enregistrements des conversations téléphoniques dans l’acte d’accusation ont montré de façon détaillée la façon dont l’acheminement s’est fait dont il, à partir des stocks des laboratoires d’où proviennent ces matériaux. Quels ont été les camions utilisés, toutes les dates des expéditions, etc. De A à Z, tout a été discuté et conclu au téléphone et enregistré. Malgré toutes ces preuves, les suspects ont été libérés « , a-t-il dit.

RT.com

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marman68

La Turquie fournit le gaz sarin à daech, et après ça la Turquie veut entrer dans la communauté Européénne, c’est quand qu’il vendront le gaz sarin directement aux islamistes Français, ce que veut le gouvernement les Français ne le veulent pas forcément, mais évidement on nous demandera pas notre avis comme d’habitude

Marc

Autres détails troublants de ce « témoignage » : le fameux Etat Islamique, alias Al Qaïda en Irak était vraisemblablement émergent dans certains coins de Syrie, mais plutôt au Nord-Est et assez peu à la Ghouta, en banlieue de Damas. Lorsqu’il prend réellement son essor, c’est à Mossoul, puis plus tard en prenant Raqqa, en septembre-octobre… 2014. Pour Mossoul, c’est en juin 2014, soit plus d’un an et demi après le massacre de La Ghouta, en mars 2013… C’est donc assez anachronique. Maintenant le HCP a des comptes à rendre avec l’AKP, mais c’est de la cuisine interne turque.

Marc

Il est vraiment dommage qu’on se soit mis à croire la propagande russe bien plus qu’au témoignage des renseignements israéliens, dont le Colonel Itaï Brun, chef du Département Recherche de l’Aman, l’homme qui a sonné la sonnette d’alarme à l’époque :

https://jforum.fr/2013/09/Syrie-l-incontournable-renseignement-Israelien/

Les renseignements militaires israéliens, selon tous les recoupements d’information, ont joué un rôle majeur en fournissant les preuves de l’usage d’armes chimiques par Assad. Vendredi, la 2ème chaîne israélienne révélait que c’est la 155 ème Brigade de la 4ème Division blindée qui a tiré ces obus chimiques, une division sous le commandement du frère du Président, Maher Assad. Les obus à gaz innervant ont été tirés depuis une base militaire implantée dans une chaîne de montagnes, à l’ouest de Damas, selon ce reportage TV.

Ce reportage ne mentionnait pas la source de ses informations. Mais, par la suite, le magazine allemand Focus Article original a révélé q’une unité des renseignements de Tsahal écoutait les responsables de haut rang syriens, alors qu’ils s’entretenaient de la mise en œuvre de l’attaque chimique. Selon le reportage de Focus, samedi, une escouade spécialisée dans les écoutes téléphoniques au sein de la prestigieuse unité 8200 des renseignements, a intercepté une conversation entre des chefs militaires syriens de haut-rang, dissertant de l’usage d’agents chimiques, au moment de l’attaque. Le reportage citait un ex-responsable du Mossad, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, qui affirmait que la conversation interceptée prouve que le régime Assad est responsable de l’usage d’armes non-conventionnelles.

Le New York Times a cité un responsable israélien qui suggère que le planificateur de l’attaque à la roquette chimique n’avait, peut-être, pas l’intention d’infliger des pertes aussi élevées.

“Il est assez probable qu’il s’est produit, là, un certain type d’erreur opérationnelle » a précisé ce responsable cité par le journal. « Je ne pense pas qu’ils voulaient tuer autant de gens, et plus particulièrement, autant d’enfants. Peut-être tentaient-ils de toucher un endroit bien particulier ou d’obtenir un certain effet et qu’ils ont provoqué un impact bien plus dévastateur qu’ils ne le pensaient ».