L’armée syrienne a confirmé officiellement mercredi soir les informations du matin relatant d’un raid aérien contre des installations militaires dans la région de Jumraya, au nord-ouest de Damas.
C’est la troisième fois que Tsahal vise des bâtiments dans ce secteur en tirant des missiles depuis les cieux libanais. L’armée syrienne affirme que la plupart des missiles auraient été interceptés par la DCA mais on est raisonnablement en droit d’accorder peu de crédit à ce genre d’affirmations.
Selon la télévision syrienne, l’objectif visé était un “centre de recherches scientifiques à buts civils” mais sous ce nom innocent se cachent des activités de développement d’armes chimiques qu’Assad utilise contre sa population mais qui peuvent également passer un jour dans les mains du Hezbollah au Liban. Bien qu’il se soit engagé à se défaire de tout son arsenal non-conventionnel lors de la présidence de Barack Obama, le président Bachar El-Assad a poursuivi son programme discrètement et à faible intensité notamment avec l’aide de la Corée du Nord, qui possède un impressionnant arsenal d’armement chimique et biologique. Le site de Jumraya, édifié dans les années 1980 par les Soviétiques est l’un des sites les plus secret du pays.
Il est possible que cette attaque israélienne ait été effectuée après concertation avec les Etats-Unis et la France – ou même à leur demande – car les deux pays ont récemment dénoncé l’utilisation d’armes chimiques, dont du chlore, par l’armée syrienne.
Israël a répété maintes fois qu’il ne laissera pas se développer un scénario dans lequel des armes non-conventionnelles passeraient au Liban où l’Iran a entrepris de fabriquer des missiles de haute précision dont certains pourraient transporter des armes chimiques.
![]() |
![]() |