La synagogue de Tiferet Yisrael à Jérusalem

La synagogue Tiferet Israel (en hébreu : בית הכנסת תפארת ישראל), ainsi nommée en hommage au rabbin Israel Friedman de Ruzhin, était l’une des synagogues les plus remarquables de la Vieille ville de Jérusalem. Elle a été détruite avec d’autres lieux de culte juifs par les Jordaniens lors de la guerre israélo-arabe de 1948-1949. La synagogue est aussi connue sous le nom de Shoul Nissan Bek, (en yiddish et en hébreu : שול ניסן בק) d’après le nom de son fondateur Rabbi Nissan Beck

 

L’exode forcé des Juifs de l’Est de Jérusalem et la destruction de la synagogue de Tiferet

Manfred Gerstenfeld interviewe Jacques Gauthier, avocat canadien non-juif, qui a fait 20 ans de recherches sur la question de Jérusalem et des territoires.

“ Chaque fois qu’on parle du statut de Jérusalem, on devrait faire clairement le distinguo entre les aspects juridiques et les revendications politiques, dans tout communiqué à ce sujet. Le Secrétaire-Général de l’ONU et tant d’autres dirigeants politiques emploient fréquemment des argumentaires juridiques sans le moindre fondement, quand ils font des déclarations publiques concernant la souveraineté d’Israël sur Jérusalem et la Judée-Samarie.

“J’ai passé 20 ans à faire des recherches sur les aspects légaux de la souveraineté, concernant Israël. Ma conclusion est sans équivoque : d’après les lois internationales, Israël est tout-à-fait fondé à revendiquer sa pleine souveraineté sur Jérusalem et notamment la Vieille Ville ».

Le Dr. Gauthier est un avocat canadien non-juif, qui a obtenu son doctorat, après vingt ans de recherches sur le statut juridique de Jérusalem. Sa thèse comporte quelques 1.300 pages et 3.000 notes de bas de page. Il a occupé le poste de conseiller juridique pour divers gouvernements, dont la France, l’Espagne, le Mexique et le Canada.

“Le Gouvernement britannique a signé la déclaration Balfour. En novembre 1917, cependant, la Grande-Bretagne ne disposait pas d’un contrôle militaire ni d’aucune autorité légale pour conférer des droits à d’autres sur la Palestine.

 


Har Homa.

Pour bien comprendre la pleine légalité de la souveraineté d’Israël en Palestine, on doit commencer par la Conférence pour la Paix de Paris, en 1919, qui s’est déroulée au Quai d’Orsay, le Ministère français des Affaires étrangères. Autant les Arabes que les Sionistes y ont alors soutenu leur dossier, concernant l’avenir de la Palestine. L’Organisation Sioniste a demandé la reconnaissance « du titre de propriété historique du peuple juif en Palestine et du droit des Juifs d’y reconstituer leur foyer national ». Elle exigeait que les frontières de la Palestine – à propos desquelles ils présentaient une carte détaillée – s’alignent largement sur le territoire défini par la Bible, sur les deux rives du Jourdain. Elle proposait que la question de « la Souveraineté en Palestine soit transférée à la Société des Nations et que sa juridiction soit confiée à la Grande-Bretagne, agissant au titre de Mandataire de la SdN ».

“La Conférence de Paris a débouché sur divers traités avec les nations vaincues durant la Première Guerre Mondiale. Elles ont dû transférer la question de nombreux territoires qu’elles avaient perdus au cours de cette guerre, au soin des cinq principaux alliés et puissances associées : les Etats-Unis, l’Empire Britannique, la France, l’Italie et le Japon.

Villa Devanche, San Remo, Italie,  25 avril 1920
 & Villa Devanche, San Remo, Italie, photo prise le 25 avril 2010

90 ème anniversaire de la Conférence de San Remo (2010)

“La Conférence de Paris s’est poursuivie dans le cadre de la Conférence de San Remo, qui s’est déroulée en avril 1920, à la Villa Devachan. Là, le Conseil Suprême des principales puissances a adopté la résolution du 25 avril, concernant la Palestine. Elle déclare que son administration serait confiée à un Mandataire qu’elles choisiraient. Elle dit aussi : « Ce mandataire sera responsable de rendre effective la déclaration faite, à l’origine, le 8 novembre 1917, par le Gouvernement britannique et adoptée par les autres Puissances alliées, en faveur de l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif. Il est clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter préjudice aux droits civiques et religieux des communautés non-juives de Palestine, ou les droits et le statut politique dont jouissent les Juifs dans tout autre pays. Cette résolution est le fondement légal des droits, dans le cadre de la Loi des Nations, accordés au peuple juif, concernant la Palestine ».

“A San Remo, les Principales Puissances alliées ont approuvé le Mandat des Britanniques sur la Palestine, qui comprenait la Transjordanie (L’Est de la Palestine) et l’Irak, ainsi que le mandat français sur la Syrie et le Liban. Les Arabes ont acquis de vastes territoires, à la suite de la Conférence de San Remo. Cependant, il existait des différences fondamentales dans les textes des traités concernant le Mandat en Syrie et au Liban, comme celui en Mésopotamie (Irak), d’un côté, et, de l’autre, le Mandat pour la Palestine. Dans les premiers, il est dit que la loi organique sera « constituée, en accord avec les autorités locales et prendra en compte les droits, intérêts et aspirations de toute la population résidant sur le territoire mandaté ». Il n’existe aucune formule de ce type, dans le Mandat sur la Palestine.

Il déclarait que le Mandataire sera responsable de la création des conditions, visant à « sécuriser l’instauration du Foyer National Juif ». Il est, également, dit que reconnaissance est donnée « aux liens historiques du Peuple Juif avec la Palestine et aux fondements (légaux) pour y reconstruire leur foyer national dans ce pays ».

“Le Conseil de la Société des Nations a approuvé les mandats britanniques et français en juillet 1922. Dans le Traité de Lausanne de 1923, la Turquie a renoncé à tous les droits et titres de propriété sur les territoires mentionnés supra. En Loi internationale, une fois que le titre sur la Palestine a été conféré au peuple juif, il ne peut pas être annulé rétroactivement, comme conséquence de l’introduction de nouveaux principes dans les lois internationales, plusieurs décennies plus tard. De fait, les droits conférés au peuple juif sont protégés par l’article 80 de la Charte de l’ONU. Il conserve intact tous les droits garantis aux Juifs par le Mandat pour la Palestine, même après l’expiration du Mandat, en mai 1948 ».

Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski. (restauration d’un texte initialement publié le 23 décembre 2013 sur JForum)

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[…] Selon Jacques Gauthier, avocat canadien non-juif, qui a fait 20 ans de recherches sur la question de Jérusalem et des territoires en terme de droits juridiques affirme : « Ma conclusion est sans équivoque : d’après les lois internationales, Israël est tout-à-fait fondé à revendiquer sa pleine souveraineté sur Jérusalem et notamment la Vieille Ville « . Sources  […]

madeleine

A toute contestation de la part des membres de l’ONU ou de l’UE, Netanyahu doit répondre par une seule et unique réponse : les imposteurs arabes « palestiniens » ont déjà un pays : la Jordanie. Point barre.

Qu’Israël récupère la Judée-Samarie et la Bande de Gaza.

D’après le livre « Nos très chers Emirs » du grand reporter Georges Malbrunot, des ONG arrosées par le Qatar squattent l’ONU (elle-même arrosée également par le Qatar) en vue de peser sur telle ou telle décision toujours en défaveur d’Israël). Au cours de la lecture de ce livre, on apprend également combien sont (très) proches la France et le Qatar, au point que l’Ambassade de ce pays en France se voit envahie par députés et ministres français venus quémander montres Rolex, sacs Vuitton, séjours dans des palaces à l’étranger, billets d’avion, ou carrément sommes importantes (400.000 Euros mendiés par une certaine députée européenne et Maire d’un élégant arrondissement de Paris). En fait le Qatar dicte ses ordres aux dirigeants français en matière de politique à appliquer par la France. Contre combien de valises pleines de billets et de comptes bancaires régulièrement et généreusement alimentés dans des paradis fiscaux ? Combien pour trahir son pays et son peuple français ? Combien pour nier, lors d’une conférence tenue à l’Unesco, tout lien, pourtant historique, entre le judaïsme et Jérusalem ?

Danielle

Est-ce que le docteur Gersentfeld a informé la Cour Suprème d’Israel de ses recherches ?
Car en matière de contestataire sur Israel c’est bien cette même cour qui polémique sur les territoires israéliens.
Cette cour suprême qui a été créée par des Juifs d’Europe de l’est issus de la haskala et qui conteste sur la Terre d’Israël sa légalité.
Lorsque les sources redeviendront saines, alors on pourra vivre en paix en Israël.

MarcBRZ

On n’est pas obligé de raconter des Shtouyots sur un type comme Jacques Gauthier qui dit précisément que la souveraineté d’Israël est entière et sans équivoque. Ou alors, il faut apprendre à lire.

yaakova

Oui, il faut sa « battre » pour conserver Jérusalem qui appartient à Israël. D’ailleurs Israël, tout Israël délimité par la Bible. Ce que D. donne, si l’on reste fidèle à sa Loi, pour la Paix et la Justice, tous les peuples peuvent vivre en bonne entente ! C’est ce qu’Il demande à Ses Enfants d’Israël, aujourd’hui le Peuple Juif qu’il rassemble dans le Pays !! Jérusalem appartient en premier à D. donc au peuple d’Israël, les Juifs. Il n’y a qu’eux qui peuvent, aujourd’hui, s’ils pratiquent la Loi avec Amour et Vérité, maintenir la Paix dans Notre Pays, Israël. Alors, les Nations verront et approuveront ! Donc, on ne doit obéir à aucune pression de qui que ce soit, simplement rester fidèle à D. et avec notre pleine et entière volonté, et avec l’aide de D. on y arrivera ! C’est cela aussi la pleine et entière confiance à la Providence Divine !
Shabbat shalom

S.LEVY

C’est extraordinaire comment tout genre de « gens » qui ne sont pas capables de mettre de l’ordre et nettoyer a fond leurs propres maisons veulent imposer leurs moeurs, et façon de vivre aux autres notemment nous les Juifs et Israel. Malheureusement Israel se laisse prendre au piège en essayant de justifier toutes les attaques qui lui sont faites. Il faut envoyer se faire sauter des types comme Jacques Gauthier, le Secretaire General de l’ONU ainsi toute la gamme de personnes qui veulent se montrer « objectives et justes » mais qui au fond ne veulent que notre fin. JERUSALEM NE SE DISCUTE PAS…C’EST NOTRE CAPITALE, JUIVE ET D’ISRAEL. Lors de l’occupation par les Jordaniens et autres arabes elle était devenue une poubelle, des tas de conditions, restrictions et interdictions empechaient les non-musulmans d’y entrer et pérégriner. AUCUN ACCORD OU CONCESSIONS OU ËNTENDEMENTS SUR JERUSALEM… ELLE EST À NOUS ET POINT FINAL – and just too bad for those s.o.b.s who don’t like it!!!!!

Miraël

La thèse de la souveraineté d’Israël sur Jérusalem est précisément celle du Dr Gauthier…

Lucid111

Donc le règlement de la Palestine serait intervenu en même temps que la longue et douloureuse armistice de 14/18 avec les Allemands qui refusaient de signer surtout avec d’Anciens Combattants Juifs, nombreux et efficaces.

Les Allemands perdaient du temps, et pendant ce temps ils se réarmaient, comme l’Iran actuellement avec les prétendus accords de Genève.
Pour les allemands, plus de Juifs, donc plus de SDN, donc plus d’armistice de 14/18

A remarquer que ce sont les occidentaux de la SDN qui, en 39/44 n’ont pas respecté les décisions internationales sur le statut des Juifs, Puis, la Société des Nations, jugée  » trop visionnaire » a été dissoute et , sans réel pouvoir, elle a remplacée -prolongée par l’ONU crée en 1945, plus fonctionnelle, censée faire respecter les décisions.
Or l’ONU fait tout pour revenir sur les accord antérieurs rétroactivement.

il y a confusion entre l’organe et les décisions dans tout cela, et dans les discours diverses et variés
D’ailleurs , je m’en souviens mon grand-père disait que l’on confondait les contenants et les contenus.

C’est bien de l’engagement des Nations « devant » la SDN et non « par » la SDN, qu’il s’agissait de pérenniser par le moyen de l’ONU

Lucid111

Donc le règlement de la Palestine serait intervenu en même temps que la longue et douloureuse armistice de 14/18 avec les Allemands qui refusaient de signer surtout avec d’Anciens Combattants Juifs, nombreux et efficaces.

Les Allemands perdaient du temps, et pendant ce temps ils se réarmaient, comme l’Iran actuellement avec les prétendus accords de Genève.
Pour les allemands, plus de Juifs, donc plus de SDN, donc plus d’armistice de 14/18

A remarquer que ce sont les occidentaux de la SDN qui, en 39/44 n’ont pas respecté les décisions internationales sur le statut des Juifs, Puis, la Société des Nations, jugée  » trop visionnaire » a été dissoute et , sans réel pouvoir, elle a remplacée -prolongée par l’ONU crée en 1945, plus fonctionnelle, censée faire respecter les décisions.
Or l’ONU fait tout pour revenir sur les accord antérieurs rétroactivement.

il y a confusion entre l’organe et les décisions dans tout cela, et dans les discours diverses et variés
D’ailleurs , je m’en souviens mon grand-père disait que l’on confondait les contenants et les contenus.

C’est bien de l’engagement des Nations « devant » la SDN et non « par » la SDN, qu’il s’agissait de pérenniser par le moyen de l’ONU