La mort sismique de Nasrallah a brisé l’axe iranien

L’attaque éclair de vendredi a poussé les rebelles syriens à se battre pour le départ d’Assad, les dissidents iraniens à réclamer la chute de Khamenei et les réseaux sociaux saoudiens se sont enflammés d’appels contre les dirigeants houthis. Israël peut désormais utiliser cet élan pour conclure un accord sur les otages.

Par Shachar Kleiman

La mort sismique de Nasrallah a brisé l'axe iranienDes Syriens se rassemblent dans la ville rebelle d’Idlib, dans le nord-ouest du pays, aux premières heures du 28 septembre 2024, après l’annonce de la mort du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, dans une frappe aérienne israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, le 27 septembre 2024 | Photo : AFP/Haj Kadour

 

L’ élimination du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, n’est pas le dernier chapitre de ce conflit, mais un moment crucial qui aura des répercussions à long terme. D’un seul coup, la tendance s’est inversée dans le nord du pays. Mais il ne s’agit pas seulement d’éliminer le cerveau du réseau terroriste le plus meurtrier au monde. Après tout, un individu peut être remplacé.

Nous assistons à un démantèlement systématique de la structure de commandement du Hezbollah. Les frappes de précision menées dans son bastion de Beyrouth, visant des actifs stratégiques vitaux, portent un coup sans précédent au concept même de « résistance ». Cette opération remet en cause l’idée erronée selon laquelle un réseau de groupes terroristes pourrait d’une manière ou d’une autre chasser l’État juif du Moyen-Orient.

Le chef du Hezbollah, désormais éliminé, Cheikh Hassan Nasrallah, s’exprimait via une liaison vidéo, tandis que ses partisans lèvent les mains, lors de la fête sainte chiite d’Achoura, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, à Beyrouth, au Liban, le mardi 9 août 2022 (AP/Hussein Malla)

En décapitant la direction militaire du Hezbollah, Israël a du même coup renversé le tyran qui tenait le Liban sous son emprise. C’est lui qui a transformé le pays des cèdres en paria international, qui a fait fuir les investisseurs du Golfe et qui a paralysé le système politique libanais pendant près de deux ans. En l’absence de président en exercice et avec un gouvernement intérimaire dominé par le Hezbollah et ses alliés, aucune décision ne pouvait être prise sans l’aval du secrétaire général, et parfois même sans la bénédiction de Téhéran.

Les révélations d’hier ont montré que la détermination d’Israël ne se limite pas à Nasrallah, mais concerne également ses successeurs potentiels : Hashim Safi a-Din et Nabil Qaouk. Cette tournure brutale des événements fait suite à une semaine de signaux contradictoires, Israël faisant allusion à une « escalade progressive » ou à un « cessez-le-feu temporaire », espérant apparemment que Nasrallah « entendrait raison ».

La supercherie éclatante de vendredi a culminé en un événement sismique. Les rebelles syriens ont appelé à l’éviction d’Assad, les dissidents iraniens ont souhaité la chute de Khamenei et les réseaux sociaux saoudiens se sont illuminés d’appels contre le chef houthi du Yémen. L’axe iranien tant vanté s’est fissuré, invitant ses ennemis à frapper sans pitié.

Israël va devoir faire face à des jours difficiles. Rien ne garantit que la pression internationale permettra d’obtenir un cessez-le-feu selon nos conditions, surtout après avoir neutralisé les menaces stratégiques contre nos habitants du nord. Les dirigeants survivants du Hezbollah tenteront probablement d’honorer leur promesse envers Nasrallah et de « poursuivre le djihad et de soutenir Gaza ». Une offensive terrestre comporte des risques de guerre d’usure, et nous devons nous préparer à d’éventuelles attaques contre des Israéliens à l’étranger. L’opération a également coûté la vie au commandant de la Force Al-Qods de l’Iran au Liban, ce qui complique le calcul de la réponse de Téhéran. L’élimination de son prédécesseur a incité l’Iran à lancer des missiles sur Israël. Cependant, les nouveaux dirigeants iraniens, sous la direction du président iranien actuel et de son adjoint, cherchent à se rapprocher de l’Occident pour lever les sanctions.
Une flambée régionale pourrait faire dérailler leurs plans. Néanmoins, avec une préparation adéquate, nous pouvons surmonter ces tempêtes. En fin de compte, les défaites du Hezbollah envoient un message clair au Hamas.
Sinwar et ses cohortes, qui comptaient autrefois sur le salut du nord, doivent maintenant faire face à la réalité : leur seule bouée de sauvetage est la libération des otages. Israël doit saisir cette opportunité de manière décisive.

JForum.fr avec www.israelhayom.com

Le cratère d’impact de la frappe israélienne qui a éliminé Hassan Nasrallah. Ahmad Al-Kerdi / REUTERS

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Yan

Il ne devra JAMAIS être question d’un cessez-le-feu, donc d’un déculottage débile sans raison…Il est ABSOLUMENT IMPERATIF d’aller jusqu’à l’ERADICATION DEFINITIVE de la grosse clique de babouins castrés, ne lui laisser aucune chance de survie…Et de grâce qu’on arrête de nous faire croire qu’il est impossible de faire disparaître un groupe terroriste sous prétexte que son idéologie lui survivrait…Qui porte l’idéologie et la pense si ce n’est les hommes animant le groupe?!…C’est un argument au mieux de défaitiste tout aussi castré que nos babouins, et au pire de traître collabo que çà gène qu’on écrase nos ennemis…

Alain

Un cessez-le-feu ? Pour quoi faire ? Il s’agit d’obtenir une reddition sans condition aussi bien du ramass que du hezb.h. Malheureusement pour les otages et leur famille, tout le reste n’est que de la fumée.