A l’heure où les relations EU-Israël sont au plus bas, on ne peut pas s’étonner du nouveau désaccord. En effet, la Maison Blanche a réagi à la remarque du Premier ministre Benjamin Netanyahou liant le Mufti Husseini à l’Holocauste. Un porte-parole a dit : « Je ne pense pas qu’il y ait le moindre doute à la Maison Blanche sur qui porte la responsabilité de l’Holocauste qui a tué six millions de Juifs. »

Un historien, proche de Netanyahou a répondu : « Il n’y a pas qu’un seul responsable, cette décision d »éliminer les Juifs d’Europe n’a pu être prise qu’en étroite collaboration avec d’autres organisateurs de la solution finale. S’ils s’y étaient opposer, (peut-être avaient-ils trop peur pour le faire, ou peut-être en tiraient-ils eux-mêmes une grande jouissance), Hitler aurait abandonné l’idée. Netanyahou a voulu souligner l’importance des conseils diaboliques du Mufti de Jérusalem, Hadj al-Husseini. »

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Additif : Qui est Amin al-Husseini ?

Surnommé « le glaive de l’islam », Mohamed Amin al-Husseini est né en 1895 dans une famille influente de Jérusalem. Pendant la Première Guerre mondiale, il combat jusqu’en 1917 aux côtés des Ottomans alliés à l’empire allemand.

A 23 ans, « opposé à l’immigration juive, politicien ambitieux et brillant orateur », Mohamed Amin al-Husseini « s’impose comme un des leaders du nationalisme arabe ». Ajoutons qu’il milite alors, et jusqu’en 1920, année du début du mandat de la France sur la Syrie, pour le rattachement de la « Palestine » à la Syrie. Ainsi, dans la photographie ci-contre, les Arabes de la Palestine mandataire défilent à Jérusalem en mars 1920 contre l’immigration juive et pour le « pansyrianisme » : la « Palestine » est alors présentée tactiquement comme une province méridionale de la Syrie. Et ce, afin de lutter contre le sionisme.

En 1921, les Britanniques « le nomment grand mufti de Jérusalem malgré son jeune âge, 24 ans, et sa formation théologique plutôt rudimentaire. Il porte également le turban des théologiens et juristes… De quoi faire honneur à une famille qui revendique une descendance directe du prophète Mahomet ». Mohamed Amin al-Husseini nomme ses affidés aux postes clés.

En 1931, il organise le congrès mondial islamique. « A partir de là, la question palestinienne devient la cause de tous les Arabes et de tous les musulmans ».

Mohamed Amin al-Husseini « était très violent, cruel et impitoyable. Il a tué tous ses rivaux au sein de la société palestinienne. Il considérait toute opinion différente de la sienne comme une trahison et y répondait par la violence », se souvient Uri Avnery, membre de l’Irgoun. Parmi les rivaux d’al-Husseini : les membres du clan rival Nashashibi.

Mohamed Amin al-Husseini « rêve de diriger une grande Arabie et une Palestine débarrassée des juifs ». Né à Jérusalem en 1918, émissaire de l’Agence juive, Aharon Cohen l’a vu « de loin à la mosquée. Il incitait ouvertement à la haine contre les Juifs… Il avait un grand charisme ».

Le terme « tentation » est inadéquat. Il s’agit d’une alliance précoce : fin mars 1933, deux mois à peine après l’avènement du nazisme en Allemagne, le grand mufti affirme au consul d’Allemagne en Palestine sous mandat britannique que « les musulmans approuvent le nouveau régime. Il souligne la nécessité de combattre l’influence néfaste des juifs dans l’économie et la politique ». Rappelons que le 30 janvier 1933 Adolf Hitler est devenu chancelier d’Allemagne.

Les affinités du grand mufti al-Husseini avec le nazisme sont profondes, et non pragmatiques, non motivées par un ennemi commun : « l’ennemi nazi de mon ennemi britannique est mon ami ». Elles sont cimentées par l’antisémitisme : dès avril 1933, le grand mufti demande à l’Allemagne « de ne plus envoyer ses Juifs en Palestine ». Il souhaite « bâtir une alliance durable ».

Il déclare : « Les principes de l’islam et ceux du nazisme présentent de remarquables ressemblances, en particulier dans l’affirmation de la valeur du combat et de la fraternité des armes, dans la prééminence du chef, dans l’idéal de l’ordre ».

Al-Husseini obtient « le soutien notamment financier des SS », en particulier pour la grande insurrection de 1936 qui visait à faire pression sur les autorités britanniques afin de réduire l’immigration Juive. Des relations secrètes se poursuivent.

Une participation active et protéiforme à la guerre et à la Shoah

« Il faisait des discours incendiaires pour éveiller les consciences : ‘Nous risquons de perdre la mosquée al-Aqsa et les lieux sacrés de l’islam’ », déclare Nasr ad-Din an-Nashashibi, écrivain.

« Face à tant de haine, la vie devenait très difficile pour nous », précise Aharon Cohen, habitant en Eretz Israël alors Palestine sous mandat britannique.

A Jérusalem « et dans d’autres villes, les Juifs fuient leur maison pour avoir la vie sauve… Certains émeutiers arabes portent la croix gammée ».

En octobre 1937, recherché par les Britanniques en raison de l’assassinat d’un haut responsable britannique, le grand mufti al-Husseini fuit au Liban. Il continue à « orchestrer les émeutes ».

Fin 1940, quand les avions italiens et allemands bombardent les positions britanniques, tel le « port de Haïfa où débouche l’oléoduc acheminant le pétrole irakien », le grand mufti ne s’en émeut pas. « Au contraire, il va conseiller aux Allemands de bombarder Jérusalem… »

Il se trouve alors en Iraq, où il fomente un putsch pronazi, et propose « un soutien de guerre actif » à Hitler dès janvier 1941.

La première rencontre entre le grand mufti al-Hussein et Hitler date du 28 novembre 1941, à Berlin.

David Ben David, volontaire dans l’armée britannique, soldat de la Brigade juive, s’est engagé en mai 1941 « parce que les Nazis persécutaient nos familles en Europe et qu’il fallait que quelqu’un s’oppose à ces criminels, alors que les Allemands étaient à l’apogée de leur pouvoir. Seuls les Britanniques combattaient alors les Nazis… Les Arabes aiguisaient déjà leurs couteaux pour égorger les juifs avec l’aide des Allemands, des nazis. C’était vraiment la panique ». En 1942, le Yichouv, ensemble des Juifs vivant en Palestine mandataire, est menacé au Sud par les chars de Rommel, à l’Ouest par les Allemands qui occupent la Grèce et la Crète, et à l’Est par des troupes allemandes du Caucase qui se dirigent vers Jérusalem, via l’Iraq.

La bataille de Stalingrad (17 juillet 1942-2 février 1943) et l’offensive victorieuse du général Montgomery à al-Alamein (1942) marquent des défaites capitales du IIIe Reich.

Parrain de l’Institut central islamique de Berlin, le grand mufti voit son utilité croître pour les Nazis. Il « prêche la guerre sainte contre les Juifs à la radio allemande. Il promeut sans relâche le régime nazi auprès des musulmans non arabes et tente de convaincre Indiens, Ouighours, Caucasiens Tatars de Crimée à s’engager au côté des Allemands… Il se fait grassement payer chaque service rendu par le ministère des Affaires étrangères et la SS… Ses prêches enflammés dans l’unique mosquée de Berlin mêlent habilement antisémitisme religieux et racisme, mettant ainsi l’islam au service de ses ambitions politiques… La plupart des musulmans allemands adhèrent » à son discours.

« De nombreux musulmans détestaient Staline si bien que 150 000 à 300 000 d’entre eux ont combattu pour les puissances de l’Axe lors de la Seconde Guerre mondiale », a écrit Daniel Pipes, expert américain en géopolitique et en islam.

« Certains d’entre eux ont agi dans le cadre des Einsatzgruppen [unités mobiles nazies d’extermination, Nda] qui ont massacré les Juifs en Biélorussie et Ukraine », a précisé Elliott E. Green.

Ajoutons le grand écho de la propagande radiophonique nazie en arabe écoutée avec attention par les auditeurs Arabes réunis à cet effet dans les cafés de la Palestine mandataire.

Dans ses émissions radiophoniques à Berlin, et pour une radio italienne fasciste à Bari, en direction du monde Arabe, al-Husseini incite « à tuer les Juifs où qu’ils se trouvent. C’est la volonté de Dieu ».

Début 1942, Adolf Eichmann lui révèle la Solution finale. Impressionné, le grand mufti envoie à l’été 1942 une délégation visiter le camp de concentration d’Oranienburg-Sachsenhausen.

En 1943, son ami Heinrich Himmler, chef des SS, l’informe : « A ce jour, nous avons exterminé environ trois millions » de Juifs.

Le grand mufti exhorte les autorités de Hongrie, Bulgarie et Roumanie à inclure des centaines d’enfants Juifs dans la Solution finale. Et l’obtient.


Il « participe à la création de la division SS Handschar, appelée ainsi en référence à une épée orientale. A cette occasion, les nazis inventent le néologisme de « musulgermain ». L’unité comptera jusqu’à 20 000 hommes ». Al-Husseini est chargé de la formation culturelle et philosophique de ces soldats qui jurent d’obéir jusqu’à la mort à Hitler et de « rapprocher le monde germain et le monde arabe. Himmler lui accorde mollahs et imams pour encadrer les troupes ». Il les choisit et les forme dans une école particulière.

Son antisémitisme imprègne le pamphlet Islam i židovstvo (Islam et Judaïsme) destiné aux musulmans bosniaques engagés dans les SS. En 2015, Boris Havel a traduit ce texte en anglais pour le Middle East Quaterly.

Le 2 novembre 1943, al-Husseini harangue des milliers de manifestants musulmans à Berlin, en les exhortant à « expulser les Juifs des pays arabes ».

Il projetait de construire secrètement des camps d’extermination pour tuer les Juifs dans les pays Arabes et en Palestine mandataire, notamment près de Sichem (Naplouse).

Les Nazis lui versaient une allocation mensuelle de dizaines de milliers de dollars. Auxquels il convient d’ajouter le remboursement de ses frais, les rémunérations de ses conseillers, assistants, etc.
A bord d’un avion allemand, le grand mufti al-Husseini gagne la Suisse qui le remet à la France. Craignant que la France lui permette de fuir le tribunal de Nuremberg, un groupe de soldats Juifs songe à le tuer. Mais la crainte de violences contre les Juifs vivant dans des pays majoritairement musulmans les dissuade d’agir.

En mai 1946, le grand mufti fuit la France, où il y séjournait dans des conditions agréables régies par le Quai d’Orsay, et se rend au Caire (Egypte) sous une fausse identité.

Il est refoulé par les Britanniques de la Palestine mandataire.

En 1947, le grand-mufti Mohammad Amin al-Husseini refuse la partition onusienne de cette Palestine sous mandat britannique – un Etat Juif, un Etat Arabe et une zone internationale (corpus separatum) incluant Jérusalem – et il rallie les armées arabes pour lutter contre l’Etat d’Israël renaissant.

Avant l’ouverture du procès Eichmann, installé à Beyrouth, il nie toute responsabilité dans la Shoah. Il prétend même n’avoir jamais rencontré l’organisateur principal de la Solution finale.

www.veroniquechemla

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jacqueline1

B. Netanyahou a raison l’Histoire le révèle ce mufti arrogant était un raciste tueur de juifs, adolf était à son écoute.

La maison blanche n’est pas d’accord avec B. Netanyahou, c’est bien d’hommage mais il faut que ces incultes obama et sa clique d’abrutis potassent un peu l’Histoire d’avant guerre et pendant la guerre.

C’EST AFFLIGEANT…………….