Le collectif des Vigilants, présent, irrite quand il défend le drapeau et la terre d’Israël

 

La promenade « philosémite » parisienne de mardi soir (et partout en province) s’est attirée beaucoup de suspicion de la part de divers secteurs de la communauté juive militante. Le risque majeur en était la « récupération » de la part de milieux politiques qui, le reste de l’année, font oeuvre d’antisionisme et de complaisance envers l’islamisme radical et la lutte terroriste palestinienne, ses appels au boycott. 

La ligne de fracture entre porteurs de bons sentiments envers le Juif comme victime en France ou en Europe, et l’hostilité envers le peuple juif, lorsqu’il se défend sur sa terre, face au désir de substitution islamo-palestinien, est au point d’incandescence. 

Ce conflit existentiel se place, fréquemment au cœur du débat français, quand le conflit est, géographiquement, situé à 4.000 km. C’est bien au nom des vertus du Palestinisme qu’Alain Finkielkraut a été violemment agressé vendredi dernier, et ces images n’ont fait que cristalliser le kyste de vingt ans de mauvaise propagande antijuive, dépuis (au moins) l’époque de la 2nde Intifada.

La France se surprend à constater la banalisation de cette importation du conflit : un présumé militant de la cause sacrée en keffieh jaune et masquant peu sa radicalisation, bondit pour incendier l’Immortel de toute la haine du monde, au motif que Juif, il est nécessairement le pire ennemi de l’humanité.

Pour répondre à la première question évoquée, il fallait, au risque de croiser le bal des hypocrites, descendre dans la rue, mardi, pour ne pas leur laisser tout l’espace et le droit à la parole unique de l’auto-excuse.

Ensuite, dans le calendrier, des annonces politiques solennelles devaient survenir, le lendemain, lors du fameux « Dîner du CRIF », quelques questions fondamentales, quoi que l’on pense du caractère surfait de cette rencontre. On ne peut pas, d’un côté, fustiger les complotistes du fameux « complot juif », et de l’autre, ignorer cette rencontre annuelle, si (et comment) le Président y lâche quelques promesses, dont on mesurera ensuite les effets (ou leur absence).

En l’occurrence, il s’annonçait que le débat officiel allait tourner autour de la reconnaissance de l’antisionisme comme ultime avatar de l’antisémitisme. Raison de plus, donc, pour aller tester les résistances entretenues par ceux-là qui se drapent dans le drapeau de la défense du droit des Juifs à disposer d’eux-mêmes. 

L’autre volet de cet impossible dialogue de la France avec elle-même et l’étranger en son sein, le Juif, ami ou ennemi intérieur, c’est l’appel israélien à ne plus en faire cas, et à se tourner vers d’autres horizons, au-delà de la Méditerranée : le choix toujours présent d’oublier cette France tumultueuse, voire ingrate, et de faire le pas de l’Aliyah.

Entre les deux solutions extrêmes, il conviendrait, peut-être, simplement, de tout faire pour renforcer les liens, dans une forme de pont roulant constant, entretenant des allers-retours, des échanges, des emprunts, tels que l’exemple d’Israël contribue à renforcer la communauté juive et son rôle dans la société française, à mesure que circulent des citoyens binationaux. De même, Israël et l’Aliyah se renforceront à la condition que le socle, le bassin du judaïsme français demeure vivace, fort et vigilant. Tous ne partiront pas et, de toutes les façons, pas tout de suite. Pourquoi se bercer d’illusions sur un départ fantasmé comme « massif », quand il se poursuit au compte-gouttes, en attendant celle qui fera littéralement déborder le vase?

Discours de la communauté juive, à Rennes (35)

En ce cas, le renfort des coopérations bilatérales, la mise à plat, lente et toujours incertaine, des questions politico-diplomatiques qui fâchent, des partis-pris et des intérêts sont au cœur d’un possible avenir qu’on puisse encore trouvé intriguant, pour ceux qui naviguent dans « l’entre-deux »…

C’est un peu la posture politique et militante du Collectif des Vigilants, qui mène, parallèlement à ses activités contre l’antisémitisme, la désinformation et donc l’antisionisme, prioritairement, sur le net et dans les rues, toute une réflexion de fond sur le devenir des ces « autres » semblables, Juifs, dont une partie est volontaire pour le départ et l’autre bien consciente des difficultés pratiques, voire des impossibilités pour certains, plus défavorisés, que ce souhait engendre.

 

(Avec Claire Chazal, venue marquer sa solidarité et  son refus de toutes ces formes de haine)

Macron n’est pas favorable à la pénalisation de l’antisionisme, trop lié à l’expression d’une opinion « politique », même si poussée à outrance, cela peut aller jusqu’au meurtre de la cible désignée -parce que juive-. Néanmoins, l’inclusion de la notion d’antisionisme dans le cadre de la définition de travail de l’IHRA peut provoquer des progrès intéressants, pour ôter ce masque à l’antisémitisme en diverses circonstances qui vont au-delà de l’expression d’une « opinion », pour verser dans l’appel à la haine, au boycott ou au rejet exclusif des Juifs parce que viscéralement liés à Israël ou considérés comme tels.

Pour réussir cette ligne de partage des eaux et cette coopération non-conflictuelle (ou le moins possible), entre les positions juives, israéliennes et françaises, le souci porté au sionisme des uns et à l’antisionisme des autres devient un problème culturel quasi-quotidien. 

La fuite en avant des luttes sociales en France laisse palpable cette atmosphère de carrefour auquel nous sommes conviés aujourd’hui :

  • ou le pouvoir régalien, assorti de l’équipement juridique, policier et militaire, va pouvoir remettre de l’ordre dans les consciences
  • Ou divers groupes ethno-sociaux : les policiers, les Juifs, les Parlementaires, les réputés détenir le pouvoir vont continuer de faire les frais d’une haine viscérale, sans limite et sans contenant comme les anciens partis politiques, le marquage de la loi…

La violence polymorphe, multicibles atteint actuellement un paroxysme, où l’Etat n’a plus le choix que de tirer la sonnette d’alarme du Holà! La violence antijuive ou « antisioniste » se déchaîne parce que certaines couches de la population, perdent petit à petit toute mesure et se réfugient dans le mouvement de contestation,voire d’insurrection permanente qui ne va nulle part.

« En Marche » et ses mesures « réformatrices » est l’élément déclencheur de ce chaos et il lui incombe d’être désormais à la hauteur de ce dérèglement total du climat politique et social. Les partis sont descendus avant-hier réclamer la réinvestiture de leur rôle classique de contenant politique, seuls habilités à donner le sens de la « marche » aux mouvements progressistes ou réactionnaires.

Les Juifs jouent, eux, parfaitement, leur rôle de « baromètre », faute d’une capacité politique à encadrer les événements et à leur donner un sens, une orientation. La pénalisation n’intervient que lorsqu’on est incapable de fournir un agencement quelconque, dans une fuite généralisée des responsabilités. La France a t-elle les capacités à ré-insuffler de l’éducatif, de la conscience, du « débat », au-delà des violences quotidiennes qu’elle s’échange et produit en masse? C’est la question-clé  pour l’avenir des Juifs dans ce pays. 

 

 

Hier, les militants du « Collectif des Vigilants », un groupe d’authentiques juifs qui ne cherchent pas les honneurs, et luttent quotidiennement dans l’ombre contre l’antisémitisme, traquant et signalant les messages antisémites sur les réseaux sociaux, ont été pris à partie par des « philosémites à tendance antisioniste » durant la manifestation contre l’antisémitisme.

Il y avait des têtes de cocos qu’on connaît bien : c’est des gens qu’on voit manifester contre nous tout au long de l’année

En exclusivité pour JForum, un des Français juifs du Collectif des Vigilants qui était présent à la manifestation nous a apporté son témoignage. C’est cash, sans langue de bois – vous allez aimer !

Il y avait des têtes de cocos qu’on connaît bien : c’est des gens qu’on voit manifester contre nous tout au long de l’année, et ils étaient présents là-bas.

Ils ont voulu dominer la manifestation, s’approprier le terrain. Et quand on a sorti le drapeau israélien, ils étaient offusqués.

Ils nous ont dit « enlevez ce drapeau, retirez-le, c’est pas le moment ».

On leur a répondu : « pourquoi vous nous dites ça à nous, et vous dites jamais ça aux Algériens quand ils sortent le drapeau algérien ? Nous sommes juifs, on peut sortir le drapeau israélien. On aime la France, et on aime Israël. »

C’est eux qui commandaient. Ils voulaient diriger, ils voulaient nous donner des ordres.

Le pire, c’est que les médias ont seulement interrogé les juifs d’extrême gauche du mouvement « La paix maintenant » et les antisionistes de l’UJPF, « l’union juive française pour la paix ».

Et quand les juifs de « La Paix maintenant » nous ont vu sortir le drapeau israélien, on a eu l’impression qu’ils ont eu une subite crise d’urticaire. Même eux ils nous ont dit de retirer le drapeau israélien.

J’avais envie de vomir de voir tous ces antisémites et ces antisionistes qui étaient présents.

JForum avec le groupe expérimental du « collectif des Vigilants » frayant avec la foule pour un sondage à chaud sur la question de l’antisionisme et des limites de la tolérance française à l’existence d’Israël… et des Juifs

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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3 Commentaires
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Georges

SOBOL
outre les journaux, je citerai également des tv et radios du service public: France 2, France 3, France Info, France Interne, France culture avec un antisionisme malsain et affirmé. Avec parfois les « bons » juifs de service, les « juifs utiles », comme Enderlin, Ashkolovitch, Guetta.

Sobol

On ne parle pas assez des vecteurs quotidiens de la détestation des Juifs et d Israël
Tous les jours,je dis bien tous les jours:
Libération
L’Humanité
Télérama
Les Inrocks
Courrier International
Décrivent sans aucun état d’ame Israël comme un pays de colons usurpateurs de terres,un pus de soldats barbares tuant des innocents!!
Et je ne parle même pas des chaînes de télévisions !!!
Que faire face à ces « pousse au crime « ???

Elie de Paris

Rien.
On ne peut rien faire…
Ce raffut ici et là, cette farandole présidentielle au crif, ces merdias en tapage… Tout ça n’est qu’un remake bien huilé, sans réelle suite, dans lequelle pourront se mouvoir les propagateurs de haine…
Audimat, points gagnés aux appréciations de sondages…
Rien de nouveau sous le soleil, et beaucoup de bruit pour rien.
Les Classiques.
Une oubliée juive dans la tuerie ? Mais oui ! Et il doit y en avoir d’autre, comme ce vieillard retrouvé noyé il y a un an, porte de la villette, où un appel communautaire avait été lancé.
Mon oubliée ? Au couteau, comme dab. Un disikilibriste, toujours…
H’Y ‘D
Voici… :

http://m.leparisien.fr/une/un-desequilibre-tue-trois-personnes-a-paris-06-09-2001-2002418925.php