SONDAGE – Présidentielle 2027 : Marine Le Pen aux portes du pouvoir ?

Le dernier sondage exercera-t-il une pression favorable à Marine Le Pen, ou incitera-t-il au contraire la justice, perçue comme orientée à gauche, à entraver l’accession de la droite au pouvoir ?

La gauche ayant déjà été accusée de manœuvres discutables, la seconde hypothèse semble plausible, car l’inverse reviendrait à ouvrir les portes de l’Élysée à Marine Le Pen. Pour certains, ce risque est inacceptable. Toutefois, si la justice optait pour cette voie, cela pourrait mener à une remise en question profonde de son impartialité et engendrer une réforme majeure. »

Avec dix points de plus qu’en 2022, Marine Le Pen atteint des sommets inédits dans l’opinion. À droite, Bruno Retailleau s’impose comme l’outsider surprise ; à gauche, Raphaël Glucksmann bouscule les équilibres ; au centre, Gabriel Attal talonne Édouard Philippe.

La grille de l’Élysée n’a jamais paru aussi proche de s’ouvrir à Marine Le Pen. Avec 37 % d’intentions de vote dans l’hypothèse la plus favorable, la candidate du RN sort 10 points plus haut que son score de premier tour en 2022. Si elle parvenait à être candidate – libérée de toute contrainte judiciaire – et à transformer les intentions de vote en voix au soir du premier tour en 2027, elle rejoindrait, dans l’histoire récente, François Mitterrand (34 % en 1988) et Nicolas Sarkozy (31 % en 2007), au sein du club restreint des candidats de premier tour à plus de 30 %.

« La page du RN Jean-mariniste est définitivement tournée », résume le patron de l’Ifop, Frédéric Dabi. Les retraités qui assimilaient jadis le vote Le Pen au chaos choisissent désormais majoritairement Marine Le Pen dans un étiage autour de 40 % selon les scénarios. Mais le levier le plus massif pour le RN se trouve dans la bascule de la France qui travaille. Salariés du privé et du public placent Marine Le Pen en tête, largement – autour de 30 % –, quels que soient ses concurrents.

Autant une présidentielle peut se perdre malgré le soutien des retraités, comme ce fut le cas pour Giscard en 1981 ou Chirac en 1988, autant elle ne peut se gagner sans le ralliement de la France des actifs. C’est sans doute, dans ce sondage, le signe que le plafond de verre peut sauter et permettre à Marine Le Pen d’envisager sérieusement la victoire. Sous réserve que le théorème édicté par Guy Mollet puis Charles Pasqua ne s’applique : « Au premier tour on choisit, au second, on élimine. »

Édouard Philippe, le mieux placé pour le second tour

Relégué entre 11 et 15 points derrière, Édouard Philippe demeure le mieux placé pour se qualifier au second tour. Stable, constant, entre 20 et 25 % d’intentions de vote selon les hypothèses, Philippe reste tanqué dans les mêmes eaux depuis qu’il est testé en mars 2023. Une atonie qui s’explique sans doute par sa grande discrétion dans le débat public avant de, progressivement, monter dans les tours. Pour autant, Philippe, s’il regarde dans son rétro, verra arriver dans l’aspiration Gabriel Attal.

Avec 20 % d’intentions de vote, le padawan fait quasi-jeu égal avec le jedi du Havre. Une percée d’autant plus remarquable qu’en dehors d’une allusion sibylline dans une interview au Point à l’automne – « J’ai une page à écrire avec les Français » –, le patron de Renaissance n’a pas formellement fait acte de candidature. S’il se déclarait, nul ne peut dire qu’il ne passerait pas devant Philippe sur un premier tour virtuel.

Dans le rétro toujours, mais sur sa droite, Édouard Philippe voit débouler à vive allure l’autre outsider inattendu de la course à l’Élysée. Moins de huit mois après que le grand public l’a découvert au très exposé ministère de l’Intérieur, Bruno Retailleau se cale directement au-dessus de la barre des 10, à 11 % d’intentions de vote. Passer de l’inconnu à un score à deux chiffres pour son premier tour de chauffe a de quoi nourrir les ambitions du Vendéen. Fidèle à sa stratégie de ne pas mettre les gaz trop tôt, Retailleau capitalise sur la fonction du moment sans brûler les étapes. Sous le capot, les secrets de sa mécanique résident dans sa capacité à séduire 11 % des électeurs RN des européennes, tout en captant 22 % de ceux qui ont voté Renaissance.

Sur l’autre bord, Jean-Luc Mélenchon fait de la résistance. Il conserve notamment 55 %, en moyenne, de ceux qui ont voté pour lui au premier tour de 2022. Certes, il se maintient à 13 % d’intentions de vote, mais se retrouve à plus de 20 points derrière Le Pen. Son pari d’un « face-à-face » victorieux en cas de second tour face à elle semble désormais relégué au rayon des fabulettes. Le vote repoussoir, désormais, « c’est lui ! ».

À gauche aussi, c’est l’outsider qui trouble le jeu, en la personne de Raphaël Glucksmann, testé à 11 %. Non seulement il enfonce Olivier Faure dans la posture du candidat d’union PS-Place publique, crédité au mieux de 5 %, mais il bonifie le total gauche à… 29 %. Pas de quoi claironner, donc, pour la famille social-démocrate qui n’a jamais été aussi faible. Face à une montée en puissance de la droite « nationale », l’addition des scores de Le Pen, Zemmour et Dupont-Aignan culmine à 45 %, un sommet jamais atteint.

JForum.Fr et le JDD

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Damran

Lorsque le Sultan d’Istanbul jette en prison un adversaire politique, tout le monde trouve que ce n’est pas très « démocratique » et dénonce à voix basse le vieux cinglé.
Lorsque le Micron agité ferme une chaîne de télé (C8) pour faire taire un animateur (Hanouna) la gauche bienpensante trouve que c’est normal et ne dit rien.
Lorsque le Micron timbré fait appel aux juges pour neutraliser une candidate en tête des sondages qui pourrait remporter les élections de 2027, tout le monde attend de connaître la décision du tribunal pour découvrir le dénouement.
Lorsque le Micron fou furieux met la France en faillite, la ruine et tente d’engager un conflit armé contre la Russie et offre 2 milliards d’euros à l’Ukraine, les torchonistes de service trouvent que tout est normal.
Les juges de nos pensées sont là pour veiller à ce que l’on pense correctement et qu’on se la ferme, selon les critères de l’Agence France Poubelle…

Yan

On voit ici se dessiner la plus parfaite figure de la democrature à la sauce nauséabonde gauchiasse…Si par malheur pour cette caste de crapules en soutanes se prenant pour de misérables roitelets de nos burnes, ils venaient à prononcer l’ineligibilte de Marine Le Pen, ils ne feraient que garantir le prochain succès de Bardela aux élections présidentielles en balayant tous les autres partis sans que cette fois-ci les chicaneries de caniveaux de désistements et autres ne puissent jouer…Ce jour pour ces archi-fils de putes sera le plus noir, et lancera sans aucun doute le grand ménage dans cette administration qui depuis Badinter en avait plus que largement besoin…Et j’ose espérer sous Bardela élu à la tête de la France ce ménage s’amplifiera et s’elargira sur le schéma trumpiste et ouvrira progressivement la voie aux autres mouvements nationalistes européens…