La Guerre Virtuelle entre Israël et le Hamas
Le conflit entre Israël et le Hamas s’étend également dans le domaine virtuel, avec une augmentation des cyberattaques depuis l’attaque terrestre du 7 octobre. Des cibles telles que des sites gouvernementaux ou des médias israéliens, ainsi que des groupes liés à l’énergie ou à la défense, ont été la cible de ces attaques, bien que les experts soulignent qu’aucune donnée n’a été volée et aucune paralysie opérationnelle n’a eu lieu.
Des hacktivistes, précédemment engagés dans le conflit en Ukraine, ont recentré leurs actions sur ce conflit, cherchant des victimes, y compris des entreprises occidentales, notamment françaises. Cependant, ces opérations sont principalement de nature communicationnelle et ne peuvent être qualifiées de cyberguerre, selon un expert en cybersécurité.
Le nombre de cyberattaques a augmenté, similaire au conflit russo-ukrainien, mais il s’agit principalement d’attaques par déni de service (DDoS), un engorgement intentionnel sans gravité rendant un site inaccessible pendant quelques heures, explique François Deruty, directeur du renseignement de la société de cybersécurité Sekoia. Les sites Internet israéliens, bien protégés, sont généralement la cible de ce type d’attaque, confirme Mohammed Boumediane, responsable de la société de cybersécurité Ziwit. Il indique également que des attaques plus importantes pourraient se produire, car des milliers d’attaques de force brute, testant des combinaisons de mots de passe, sont en cours.
Les « hacktivistes » utilisent également la technique du « défacement » de sites, remplaçant la page d’accueil par un écran noir ou un message de propagande.
Concernant les attaquants, des groupes étrangers sont impliqués, tels que des hackers russes favorables aux Palestiniens et des hackers indiens favorables à Israël, selon François Deruty de Sekoia. Des groupes comme Anonymous Sudan, soutenant le Hamas, et le groupe russe Killnet ont ciblé des sites Internet israéliens. Des groupes iraniens moins visibles soutiennent également discrètement des attaques contre Israël.
En retour, des groupes indiens ont attaqué des sites Internet palestiniens, une conséquence des liens diplomatiques entre l’Inde et Israël, ainsi que des relations entre des groupes indiens et des start-ups israéliennes qui leur fournissent des services.
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