Le Ministre des Affaires étrangères égyptien est en Israël pour discuter avec Netanyahu de l’accroissement de la coopération politique, militaire et en matière de renseignements dans la région. La question palestinienne reste marginale. Cependant, à ce sujet, Sameh Shoukry a transmis à Netanyahu le souhait de son Président, Al Sissi que le chef de l’opposition Itzhak Herzog puisse endosser le rôle de Ministre des Affaires étrangères et qu’à cette condition, Mahmoud Abbas accepte un nouveau cycle de négociations… 

La visite du Ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, dimanche 10 avril et les deux conversations qu’il a tenues avec le Premier Ministre Binyamin Netanyahu ce même jour, soulignent l’intensification des relations entre les deux gouvernements et leurs dirigeants, le Président Abdel Fattah al-Sissi et le Premier Ministre. La question palestinienne a obtenu une mention spéciale en passant, servant essentiellement de camouflage utile pour maquiller l’état réel des affaires en cours à débattre. 

Cela a tourné, révèlent les sources des renseignements de Debkafile, autour d’une mise à jour récente de la tournure prise par la guerre en Syrie et, essentiellement par le revirement soudain de la chance du Président Bachar al Assad en Syrie,passant de criminel de guerre recherché , et dont la tête est exigée par le Président des Etats-Unis Barack Obama, au statut de maître d’un régime et d’une armée, brusquement les plus courus – et même par Obama – comme la seule force militaire fiable et capable de poursuivre la guerre contre la terreur djihadiste, en particulier Daesh.

Ce revirement brutal revient à l’avant-scène des préoccupations, depuis la dernière semaine de juin. Tout ne mettant la dernière touche finale à son pacte de réconciliation avec Israël après six ans de désaccord, le Président turc Recep Tayyip Erdogan a envoyé ses chefs des renseignements en mission clandestine pour rencontrer les lieutenants d’Assad et tester le terrain, dans l’idée d’enterrer aussi la hache de guerre avec lui.

Cette orientation n’a pas été prise en compte par Netanyahu. Erdogan a agi tranquillement, alors qu’il était au beau milieu d’une toute autre manoeuvre, celle-ci consistant cette fois à amender les relations avec l’Egypte et son Président, grâce à l’intermédiaire de médiateurs algériens qui font la navette entre Ankara et Le Caire, selon ce que rapportent les sources de Debkafile.

Tout en prenant des résumés d’information de la paret de son ministre des affaires étrangères sur le cours des discussions à Jérusalem, El Sissi a essayé d’évaluer si les éclaireurs d’Erdogan étaient sur le point de faire mûrir un accord entre eux. Si tel est le cas, le dirigeant turc serait parfaitement capable de s’embarquer à bord de l’alignement irano-syro-Hezbollah dan s le camp chiite de la carte du Moyen-Orient tout en laissant tomber les progrès menés par l’Arabie Saoudite, l’Egypte et les EAU pour forger un contre(-alignement des nations sunnites.

La réponse à ces questions déterminera si la position de l’Iran en Syrie. L’Egypte et Israël partagent des intérêts communs très forts autour de cette réponse.

Pendant ce temps, l’équilibre des forces dans la région a subi un changement radical avec la livraison à la marine égyptienne de son premier porte-hélicoptères, un navire de classe-Mistral fabriqué en France et payé par l’Arabie Saoudite à la hauteur d’un demi-million de dollars. Le deuxième porte-hélicoptères est prévu pour arriver un peu plus tard dans le courant de l’année.

Ces acquisitions améliorent substantiellement les capacités militaires de l’Egypte en tant que seule puissance opérant dans la région en possession de porte-hélicoptères, à l’exception notable de la Russie.

Le bateau d’assaut amphibie français très polyvalent, équipé de radars de navigation et de systèmes de missiles de défense à la pointe de la technologie, peut transporter 16 hélicoptères en plus d’un bataillon de 40 chars Leclerc et de 450 soldats. Cela fait de la marine égyptienne l’armée navale et aérienne fondamentale pour défendre les rives de la Péninsule du Sinaï, le Canal de Suez et le Golfe de Suez, la Mer Rouge et les approches du golfe d’Aqaba -non seulement contre les terroristes islamistes, mais aussi contre l’expansion iranienne. 

Puisque les gouvernements saoudiens, égyptiens et émiratis sont en étroite synchronisation en matière de renseignements militaires contre ces deux menaces, le ministre égyptien des affaires étrangères a énormément d’affaires urgentes à discuter avec Netanyahu.

debka.com

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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jcg

L egypte est un sable mouvant ,sa population est orofondement antisemite ,c est un pays dangereux pour les Juifs .Aujourd hui ,il faut accepter cette collaboration ,a mon avis limitee dand le temps .Israel sera toujours seul en cas de conflit ,cela ,il ne faut jamais l oublier !

André

Si l’État égyptien et l’État hébreu enterrent définitivement la hache de guerre pour devenir alliés, entre la nouvelle marine de guerre du premier et l’aviation de chasse du deuxième personne ne pourra menacer la région.
En réalité aujourd’hui dans la région le « cailloux dans la chaussure » n’est pas Israël mais les soit disant « palestiniens »…