Les renseignements français sonnent l’alerte contre des « voitures » (camions) piégés de Daesh

Le Chef des renseignements français prédit que Daesh va déclencher des attentats-terroristes en Europe en employant des voitures et engins piégés bourrés de bombes.

Dans le cas de Nice, c’est le camion lui-même, fonçant sur la foule qui a commis le plus de dégâts humains (au moins 84 morts à l’heure qu’il est et 18 personnes en urgence absolue). L’homme est parvenu à tirer simultanément 2 ou 3 coups de feu sur la foule et on a retrouvé des armes (réelles et factices) ainsi que des grenades (inopérantes) à l’intérieur du camion de 20 tonnes. A lui-seul, il a fait presque autant de morts et blessés que les divers commandos lancés à l’assaut du Bataclan, des terrasses ou/et du Stade de France le 13 novembre. Perte pour Daesh : 1 seul individu sans « formation syrienne » particulière…. Pas d’autres frais logistiques qu’une location. 

Photo: AP

Patrick Calvar, chef de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) pense que les extrémistes islamistes chercheront à intensifier leurs capacités de tuer en utilisant des voitures et camions piégés, bourrés ‘engins explosifs. Calvar a fait ces remarques en témoignant devant une commission parlementaire examinant les moyens dont la France dispose pour combattre le terrorisme. Ici, seuls des plots de béton ou herses pré-disposés sur le parcours meurtrier du tueur islamiste aurait pu modifier la maldonne.

« Nous savons très bien qu’il emploieront ces procédures ; ils ont constaté les effets de ce type d’opérations massives (sur le terrain en Irak et Syrie). C’est arrivé enBelgique, dû au fait qu’ayant été pris, ils ne pouvaient plus s’engager dans des attaques multiples », a déclaré Calvar. « Mais dès qu’ils auront réussi à stocker des explosifs dans notre pays, ils pourraient aibsi éviter de sacrifier leurs combattants-terroristes tout en provoquant un maximum de victimes »… [C’était il y a quelques jours].

Dan Arkin | 14/07/2016

israeldefense.co.il


Le mode opératoire de l’attaque de jeudi est souvent utilisé par les terroristes en Occident et en Israël

La course folle d’une voiture ou d’un camion comme arme de terreur : le poids lourd qui a fauché mortellement au moins 84 personnes à Nice, jeudi soir, jour de fête nationale, renvoie à un mode opératoire connu des services de l’antiterrorisme.

En Israël et en Judée-Samarie, les terroristes palestiniens ont récemment souvent utilisé ce mode opératoire pour tuer un maximum de civils. Les voitures-béliers ont notamment blessé et tué de nombreux Israéliens à Jérusalem, au plus fort de la vague de terrorisme qui frappé l’Etat hébreu entre octobre 2015 et avril 2016.

« Lieu de l’attentat à la voiture bélier le 14 décembre 2015 à Jérusalem »

Une telle utilisation de véhicules n’est pas non plus une première en Occident : deux attaques au nom du djihad prenant pour cibles des militaires ont récemment marqué les esprits.

En mai 2013, deux Londoniens d’origine nigériane avaient renversé en voiture le jeune soldat Lee Rigby à Londres avant de le larder de coups de couteau. Sur une vidéo filmée juste après l’agression, l’un des meurtriers déclarait avoir voulu venger les « musulmans tués par des soldats britanniques ». Lors de son procès, ce père de six enfants a déclaré qu’il était en « mission » en tant que « soldat d’Allah » et « en guerre contre la Grande-Bretagne », en invoquant la loi du talion.

Quelques mois plus tard, en octobre 2014, un Canadien de 25 ans récemment converti aux thèses djihadistes avait foncé au volant de sa voiture sur trois militaires, en tuant un et en blessant un autre, au bord d’une route dans la banlieue de Montréal.

Cerné par la police au terme d’une course-poursuite, l’assaillant s’était extirpé de son véhicule, couteau en main, avant d’être abattu. En rupture familiale, le jeune homme voulait rejoindre la Syrie.

Depuis plusieurs années, Al-Qaïda, le groupe Etat islamique ainsi que le Hamas exhortent, à longueur d’articles ou de vidéos sur internet, leurs recrues et leurs volontaires à passer à l’action sans attendre, sans ordres précis, sans organisation pour les entraîner ou les soutenir.

Passer à l’action de manière isolée et avec n’importe quelle arme disponible, telle était la consigne donnée en septembre 2014 par Abou Mohammed Al-Adnani, porte-parole officiel de l’organisation djihadiste Etat islamique.

Dans un message audio diffusé par Al Furqan, le principal média de l’EI, le Syrien avait exhorté ceux qu’il nomme les « soldats du califat » à attaquer des cibles par tous les moyens: « Levez-vous, monothéistes, et défendez votre Etat à partir de votre lieu de résidence, où qu’il soit (…) ».

« Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle », leur dit-il, « débrouillez-vous pour vous retrouver seul avec un infidèle français ou américain et fracassez-lui le crâne avec une pierre, tuez-le à coups de couteau, renversez-le avec votre voiture… ».

i24news.tv(avec agences)


Une méthode qui rappelle des consignes de l’Etat islamique

En septembre 2014, un important cadre de l’Etat islamique appelait ses partisans à utiliser n’importe quel moyen pour tuer, y compris des véhicules-béliers.

Son nom est Abou Mohammed Al-Adnani. Ce syrien, vétéran du djihad depuis l’invasion américaine en Irak, est connu des services de renseignement occidentaux pour être le porte-parole de l’Etat islamique et son «ministre des attentats». En septembre 2014, il livrait une consigne à ses partisans, «les soldats du califat», qui rappelle fortement l’attaque de jeudi soir, à Nice, remarque Le Parisien.

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«Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle, débrouillez vous pour vous retrouver seul avec un infidèle français ou américain et fracassez-lui le crâne avec une pierre, tuez-le à coups de couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le d’une falaise, étranglez-le, empoisonnez-le», disait-il dans long message audio diffusé en septembre 2014 par Al Furqan, l’un des princpaux canaux de communication de l’EI.

«Que l’infidèle soit combattant ou civil est sans importance. Leur sentence est la même: ce sont tous deux des ennemis. Leur sang est permis», ajoutait le terroriste. Déjà à Nice, trois militaires avaient d’ailleurs été attaqués par un homme armé de couteaux, en février 2015.

Si l’attaque de Nice n’a pour l’instant pas été revendiquée, la section antiterroriste du parquet de Paris s’est d’ores et déjà saisie de l’enquête. Plusieurs partisans de l’État islamique s’en sont par ailleurs très vite félicité sur les réseaux sociaux. Enfin, c’est le président de la République lui-même, François Hollande, qui a clairement établi un lien avec Daech: «Nous continuerons à frapper ceux qui, justement, nous attaquent sur notre propre sol, dans leur repère», a-t-il prévenu, annonçant une intensification des frappes françaises en Irak et en Syrie.

Par ailleurs, le journaliste de RFI David Thomson, relève via son compte Twitter que l’attaque de Nice intervient alors qu’un djihadiste français a appelé, jeudi, ses partisans à ne plus rejoindre la Syrie ou l’Irak pour privilégier des attaques dans l’Héxagone. «Déchire ton billet pour la Turquie, le firdaws est devant toi, tu manipules deux/trois voyous, tu trouves une arme dans n’importe quel quartier», dit-il dans une vidéo.

Dans une video, un jihadiste FR de l’ appelle une nouvelle fois à ne plus rejoindre l’EI mais à frapper en France

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