Le conférence de Mélenchon sur la Palestine n’aura pas lieu à l’université
C’est une nouvelle polémique qui secoue les campus universitaires français. A Lille, la tenue d’une conférence sur la question palestinienne prévue ce jeudi a été interdite in extremis par l’administration, avant d’être finalement relocalisée par les organisateurs.
Initié par l’association étudiante pro-palestinienne « Libre Palestine », l’événement controversé devait accueillir le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon aux côtés de la militante franco-palestinienne Rima Hassan. Un plateau qui n’a pas manqué de susciter les critiques de plusieurs formations politiques.
Face à la montée des tensions diplomatiques après les récentes frappes entre l’Iran et Israël, la présidence de l’Université de Lille a finalement choisi d’annuler la conférence sur son site. Invoquant « l’impossibilité de garantir la sérénité des débats », elle dénonce également les « pressions » subies sur son indépendance académique.
Une décision vivement critiquée par la France Insoumise, qui compte bien maintenir la tenue de cette rencontre publique. « Nous ne nous tairons pas. La conférence se tiendra dans un autre lieu à Lille ce jeudi », a insisté le parti dans un communiqué musclé, pointant « l’incapacité » supposée de l’Université à « résister aux attaques contre la liberté d’expression ».
De son côté, la militante Rima Hassan s’était déjà montrée déterminée à braver toute censure, promettant de tenir la conférence « dans la rue s’il le faut ». Un bras de fer qui risque d’attiser un peu plus les tensions autour d’un conflit régional déjà explosive.
Au-delà du fond du débat, c’est donc une nouvelle fois la question de la liberté académique qui est posée sur les campus français. Un sujet pour le moins sensible alors que les tensions géopolitiques se répercutent jusque dans les amphis hexagonaux.
La polémique autour de cette conférence soulève des questions légitimes sur les limites de la liberté d’expression dans le cadre universitaire. Si le débat d’idées doit pouvoir avoir lieu, y compris sur des sujets sensibles comme le conflit israélo-palestinien, il convient de s’interroger sur les dérives potentielles.
On peut ainsi se demander quelle aurait été la réaction de l’Université si une organisation juive avait souhaité organiser un événement sur le même thème. La direction aurait-elle fait preuve de la même ouverture ou aurait-elle évoqué les risques de troubles à l’ordre public?
Le spectre des pressions communautaires ou idéologiques n’est jamais loin lorsque des questions géopolitiques clivantes sont abordées dans l’enceinte académique. Si la liberté d’expression doit primer, la direction se doit aussi de veiller à préserver un cadre apaisé pour les débats.
La tentation est parfois grande, dans certains mouvements d’extrême gauche ou islamistes, d’instrumentaliser cette liberté fondamentale pour faire passer des discours radicaux ou révisionnistes. Un équilibre doit être trouvé entre l’expression de toutes les opinions et le respect du cadre légal et républicain.
Sans tomber dans l’autocensure, les universités ont la lourde responsabilité d’encourager les échanges contradictoires dans le respect des valeurs académiques, loin des dérives militantes ou communautaristes. Un défi permanent dans une société plurielle où la quête de vérité se heurte parfois aux passions partisanes.
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« Si le débat d’idées doit pouvoir avoir lieu, y compris sur des sujets sensibles comme le conflit israélo-palestinien, il convient de s’interroger sur les dérives potentielles. »
Sur ce sujet, il y aura toujours des dérives. C’est automatique. Surtout de la part de gauchistes qui se contrefoutent des palestiniens et qui expriment leur haine du juif ainsi