Knesset: premier bras de fer entre le Likoud et la nouvelle coalition

Un premier bras de fer sérieux s’est produit mercredi à la Knesset entre le Likoud et la fragile coalition au pouvoir. La commission d’organisation de la Knesset a clos sa séance sans avoir pu voter sur un texte proposé par la majorité, reconduisant la loi d’interdiction (sauf exceptions) des réunifications familiales entre Arabes israéliens et Arabes vivant en Judée-Samarie ou ailleurs. La coalition s’est retrouvée en minorité après que les partis Ra’am et Meretz se soient opposés à cette reconduction.

Bien qu’ayant soutenu cette mesure depuis toujours, le Likoud, le parti Hatziyonout Hadatit et les partis orthodoxes n’ont pas voulu faire de cadeau au gouvernement en votant en faveur du texte, afin de lui montrer quel est le prix de la dépendance à un parti islamique.

Le président du groupe Likoud, Micky Zohar, a ensuite proposé un deal à la coalition au pouvoir : le Likoud votera en faveur du texte en échange d’un soutien de la coalition à un texte qu’il déposera sur la régularisation des jeunes localités de Judée-Samarie. Donnant-donnant. Cette régularisation avait d’ailleurs été promise par Naftali Benett durant la campagne électorale, comme « première mesure qu’il prendrait s’il devenait Premier ministre ».

La députée Orit Struck (Hatziyonout Hadatit) a déclaré: « Ceux qui forment un gouvernement qui a un pneu crevé et dans lequel sont mis en danger des intérêts supérieurs de l’Etat ne doivent pas attendre de nous que nous soyons sa roue de secours ».

La réunification des familles, lorsqu’elle est appliquée dans le secteur arabe, permet à des Arabes « palestiniens » vivant en Judée-Samarie, dans la bande de Gaza ou à l’étranger de venir s’installer en Israël pour rejoindre des proches parents Arabes israéliens et d’obtenir ainsi la citoyenneté israélienne ou un permis de résidence. Mais cette politique a coûté la vie à un certain nombre d’Israéliens, car des terroristes de Judée-Samarie avaient eu le droit de s’installer dans d’autres parties d’Israël au nom de cette réunification, devenir citoyens israéliens ou résidents, ce qui leur permettait de circuler avec facilité dans le pays pour perpétrer leur actes. Avec la multiplication des attentats, notamment lors de ls 2e Intifada, la loi avait été changée en 2002 avec un resserrement des conditions d’obtention de citoyenneté. Le parti Meretz et des ONG de gauche avaient saisi la Cour suprême contre cette nouvelle loi mais avaient été déboutés.

La loi vient à échéance et la nouvelle coalition a désormais besoin du soutien de partis d’opposition pour la reconduire.

Photo Olivier Fitoussi / Flash 90

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