« Sale arabe ! Sale juif ! »: Michel Boujenah raconte son arrivée difficile en France dans « Un dimanche à la campagne »

Michel Boujenah dans «Un dimanche à la campagne» sur France 2

Michel Boujenah dans «Un dimanche à la campagne» sur France 2 Capture d’écran France 2

 

Hier après-midi sur France 2, l’humoriste s’est confié face à Frédéric Lopez sur le «déracinement», de la Tunisie vers la France, qu’il a vécu enfant.

«J’ai fait le pari d’écrire mon premier spectacle sur Albert, un petit juif qui arrive en France. En une semaine, les mecs se battaient à coups de poing pour avoir des places. J’allais au “20 heures” de Léon Zitrone, j’étais invité sur le canapé de Michel Drucker», s’est souvenu Michel Boujenah. Invité de l’émission « Un dimanche à la campagne », le comédien a raconté ses débuts fulgurants, mais il a aussi avoué qu’il n’aurait jamais parié sur son succès.

L’humoriste de 70 ans a confié devant Frédéric Lopez avoir connu une enfance difficile liée à son départ de la Tunisie. «Avant de partir, j’avais cassé toutes les fenêtres de ma rue au lance-pierre puis je m’étais caché», a-t-il raconté avant de détailler avoir «arrêté de manger et de boire tant il en voulait à ses parents».

«J’ai envoyé un mec à l’hôpital»

Une fois arrivée en France, sa famille s’est installée à Bagneux dans les Hauts-de-Seine. La scolarité de l’adolescent a connu un démarrage très difficile. «Je me faisais insulter à répétition. On me disait salut  »Sale arabe ! »,  »Salut sale juif ! »», s’est-il rappelé sous l’aberration des autres invités Chimène Badi et François Alu.

À force, Michel Boujenah a raconté s’être battu jusqu’à «envoyer l’un de ses harceleurs à l’hôpital». Déraciné, l’adolescent qui «zozotait» a présenté un exposé qui a changé sa vie. Encouragé alors à faire du théâtre, le comédien abandonne médecine après deux heures de cours en faisant un pacte avec son père.

«Je lui ai demandé de me donner cinq ans», a-t-il négocié. Malgré de nombreux doutes de la part de l’acteur qui s’est longtemps interrogé sur «qui pourrait s’intéresser à l’histoire d’un petit juif tunisien», le jeune de vingt ans s’est lancé. Un pari réussi et une revanche pour le comédien qui a même été césarisé en 1986 pour son rôle d’acteur dans Trois hommes et un couffin. Ce succès, Michel Boujenah en reconnaît les avantages mais surtout les inconvénients. «J’ai pété les plombs», a-t-il regretté. Une assurance poussive qui a même «pu le faire vomir de honte». Conscient de l’importance du travail et de garder les pieds sur terre, l’humoriste en rigole aujourd’hui.

Par Cécile Brelot  tvmag.lefigaro.fr

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