L’armée israélienne aurait approché le ministère russe de la Défense pour demander que de nouvelles procédures de coordination soient élaborées, suite à l’installation il y a deux semaines des systèmes de missiles sol-air S-300 dans la base navale russe, située dans le port syrien de Tartous, selon une source du journal russe Izvestia.
L’initiative de Moscou a été lancée en réponse à la décision américaine de suspendre les contacts avec la Russie en ce qui concerne la Syrie, et par crainte que les États-Unis n’attaquent l’armée du président Bachar el-Assad en Syrie en réponse au massacre en cours à Alep.
« Dans le cadre de la hotline [entre Israël et la Russie], les Israéliens nous ont envoyé une demande pour développer de nouvelles procédures et des règles d’ouverture du feu, en plus du mécanisme de coordination existant, » a indiqué la source de Izvestia.
Celle-ci a ajouté que la demande a été faite afin de prévenir d’éventuels incidents, et éviter que le système de missiles russe ne vise par erreur des avions israéliens.
« Nous travaillons actuellement sur notre réponse et l’enverrons aux Israéliens dans le cadre de l’accord sur les procédures entre nos deux pays », a ajouté la source.
Alex Tenzer, un expert sur les relations russo-israéliennes, a déclaré au quotidien israélien Haaretz que l’envoi de troupes russes supplémentaires et des missiles S-300 en Syrie rentre dans le cadre du durcissement des relations entre la Russie et les États-Unis, et n’est pas lié à Israël.
« Pour la Russie, il ne s’agit pas d’une bataille régionale, mais plutôt mondiale », a-t-il ajouté.
« La Russie a besoin de la coordination militaire avec Israël concernant la Syrie, tout autant qu’Israël a besoin de cette coordination avec la Russie », a-t-il précisé.
Le système S-300 est considéré comme l’un des systèmes de défense aérienne les plus sophistiqués au monde. Doté d’un système radar de pointe, capable d’identifier et de suivre plusieurs cibles à la fois, les missiles anti-aériens russes ont une portée de 200 kilomètres.
La présence de ce système en Syrie, même s’il reste entièrement sous contrôle russe, constitue un défi pour l’aviation israélienne et pourrait limiter sa liberté d’action dans le ciel syrien. i24 News
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